Difficile, en cette fin d’année, de faire comme si tout allait bien. La Corse a traversé 2025 cabossée, souvent meurtrie, presque toujours éprouvée. Les faits se sont accumulés, mois après mois, jusqu’à dessiner un paysage lourd, parfois étouffant.
Il y a eu la violence, encore. Des règlements de comptes, des incendies criminels, des pressions, des menaces. Une banalisation inquiétante des armes et de la peur. À force de répétition, l’exception devient routine, et la routine installe le malaise.
Il y a eu la montée en puissance des stupéfiants. Une réalité désormais visible, assumée, structurée. Des réseaux qui prospèrent, de l’argent facile qui gangrène, une jeunesse exposée, parfois happée. Derrière le trafic, ses dégâts collatéraux : dépendances, violences, intimidations, et une économie parallèle qui sape silencieusement la cohésion sociale.
Il y a eu les drames de la route, trop nombreux, trop jeunes, trop définitifs. Des familles brisées, des villages en deuil, et cette même question qui revient : jusqu’à quand ?
Il y a eu les incendies, la sécheresse, les alertes climatiques à répétition. Une île belle mais fragile, exposée de plein fouet à un dérèglement qui n’est plus une abstraction. L’eau, la terre, les forêts : tout rappelle que le temps presse.
Il y a eu la crise du logement, devenue une crise sociale à part entière. Des habitants qui ne trouvent plus à se loger chez eux. Des jeunes contraints de partir. Des travailleurs essentiels relégués à la marge. Le sentiment d’être étranger sur sa propre terre.
Il y a eu le ras-le-bol. Celui des maires, des soignants, des enseignants, des forces de secours, des forces de l’ordre, des entrepreneurs, des familles. Celui d’une population qui a le sentiment de parler fort mais d’être peu entendue. Celui d’une île qui réclame des réponses concrètes, pas des discours recyclés. Celui des collectifs antimafia qui se sont multipliés pour être entendus et pour se dresser avec les appuis cherchés et trouvés, contre la mise en coupe réglée de la région.
Alors non, le cœur n’est pas vraiment à la fête. Et faire semblant serait indécent.
Mais Noël n’est pas un déni. C’est une pause. Un moment pour se rappeler que, malgré tout, cette société tient encore par des liens simples : la solidarité, la proximité, l’entraide, la famille, l’amitié. Par celles et ceux qui continuent à faire leur travail, souvent dans l’ombre, parfois dans l’épuisement, mais avec dignité.
À tous les lecteurs de Corse Net Infos, à ceux qui doutent, à ceux qui résistent, à ceux qui espèrent encore : joyeux Noël.
Sobrement. Et sans renoncer à dire les choses.
Il y a eu la montée en puissance des stupéfiants. Une réalité désormais visible, assumée, structurée. Des réseaux qui prospèrent, de l’argent facile qui gangrène, une jeunesse exposée, parfois happée. Derrière le trafic, ses dégâts collatéraux : dépendances, violences, intimidations, et une économie parallèle qui sape silencieusement la cohésion sociale.
Il y a eu les drames de la route, trop nombreux, trop jeunes, trop définitifs. Des familles brisées, des villages en deuil, et cette même question qui revient : jusqu’à quand ?
Il y a eu les incendies, la sécheresse, les alertes climatiques à répétition. Une île belle mais fragile, exposée de plein fouet à un dérèglement qui n’est plus une abstraction. L’eau, la terre, les forêts : tout rappelle que le temps presse.
Il y a eu la crise du logement, devenue une crise sociale à part entière. Des habitants qui ne trouvent plus à se loger chez eux. Des jeunes contraints de partir. Des travailleurs essentiels relégués à la marge. Le sentiment d’être étranger sur sa propre terre.
Il y a eu le ras-le-bol. Celui des maires, des soignants, des enseignants, des forces de secours, des forces de l’ordre, des entrepreneurs, des familles. Celui d’une population qui a le sentiment de parler fort mais d’être peu entendue. Celui d’une île qui réclame des réponses concrètes, pas des discours recyclés. Celui des collectifs antimafia qui se sont multipliés pour être entendus et pour se dresser avec les appuis cherchés et trouvés, contre la mise en coupe réglée de la région.
Alors non, le cœur n’est pas vraiment à la fête. Et faire semblant serait indécent.
Mais Noël n’est pas un déni. C’est une pause. Un moment pour se rappeler que, malgré tout, cette société tient encore par des liens simples : la solidarité, la proximité, l’entraide, la famille, l’amitié. Par celles et ceux qui continuent à faire leur travail, souvent dans l’ombre, parfois dans l’épuisement, mais avec dignité.
À tous les lecteurs de Corse Net Infos, à ceux qui doutent, à ceux qui résistent, à ceux qui espèrent encore : joyeux Noël.
Sobrement. Et sans renoncer à dire les choses.



