La grève lancée en début de semaine par les chauffeurs du réseau Muvistrada n'est pas sans conséquence sur l’activité commerciale du centre-ville d’Ajaccio. Entre bus à l’arrêt, barrages filtrants et circulation paralysée, difficile d'accéder au cœur de ville. Une situation qui pénalise les commerçants, à l’orée de la période cruciale des fêtes de Noël.
Jeudi matin, alors qu’une nouvelle opération de blocage des chauffeurs de bus était menée aux abords de la gare d'Ajaccio, l’ambiance sur le Cours Napoléon, dans les rues piétonnes et sur le marché était très calme. Alors qu'une grève illimitée a été lancée mardi, la situation qui menace de s'enliser inquiète les commerçants du centre-ville. Dans ce contexte, dès mercredi, la Fédération des commerçants du centre-ville (FACCA) a réagi en appelant les deux parties à reprendre les discussions dans un format qui permette d’éviter les blocages. La présidente Marina Fondacci alerte : "On ne peut pas être otages et subir un tel impact début décembre" (...) "Si la situation s’enlise, ce sera catastrophique."
Des commerçants entre inquiétudes et espoir
Depuis le début de la grève, "c’est la nuit et le jour", observe ainsi Béatrice Amati, commerçante de la rue Fesch depuis plus de vingt ans, au sein de la boutique U Trastu chez Angeot. "Les rues sont vides, les gens remettent leurs achats à plus tard", commente-t-elle. "Cela nous occasionne un manque à gagner", appuie-t-elle, redoutant que les Ajacciens venant de l'extérieur préfèrent se tourner vers les grands magasins en périphérie de la ville. Avec le sentiment d'être pris en otage, les commerçants espèrent qu'une solution puisse être trouvée rapidement. "Tout le monde est impacté", souffle-t-on du côté du centre-ville.
Dans sa boutique de jouets Il était une fois, Pascale Casanova ne cache pas non plus son inquiétude. "Nous n’avons plus de passage. Les gens ne peuvent pas arriver en ville, tout est bloqué. Personne ne veut prendre le risque de venir alors qu’ils savent qu’ils ne pourront peut-être pas rentrer (...) L’hiver est déjà compliqué, et avec les grèves en plus, c’est encore plus difficile ", déplore-t-elle. Et à la commerçante de constater : "On est tous concernés par le manque de fréquentation. En attendant, les gens vont faire leurs courses ailleurs et ils oublient notre centre-ville mais on est là tous les jours".
Dans le secteur des services aussi, la grève se fait aussi sentir. Une professionnelle d'un magasin d'optique témoigne :"Les clients annulent leurs rendez-vous parce qu’il n’y a pas de bus. Ils sont sur Mezzavia ou d’autres quartiers périphériques et ne peuvent pas rentrer en ville. Le chiffre d’affaires baisse, et on espère que ça ne va pas durer trop longtemps. Le centre-ville a déjà des difficultés (...) et là ça n’arrange rien. S'il n'y a pas de moyens de transport et si c'est embouteillé, les clients viendront une autre fois ou iront ailleurs", regrette-t-elle. Malgré cela, quelques commerçants tentent de garder espoir.
Des commerçants entre inquiétudes et espoir
Depuis le début de la grève, "c’est la nuit et le jour", observe ainsi Béatrice Amati, commerçante de la rue Fesch depuis plus de vingt ans, au sein de la boutique U Trastu chez Angeot. "Les rues sont vides, les gens remettent leurs achats à plus tard", commente-t-elle. "Cela nous occasionne un manque à gagner", appuie-t-elle, redoutant que les Ajacciens venant de l'extérieur préfèrent se tourner vers les grands magasins en périphérie de la ville. Avec le sentiment d'être pris en otage, les commerçants espèrent qu'une solution puisse être trouvée rapidement. "Tout le monde est impacté", souffle-t-on du côté du centre-ville.
Dans sa boutique de jouets Il était une fois, Pascale Casanova ne cache pas non plus son inquiétude. "Nous n’avons plus de passage. Les gens ne peuvent pas arriver en ville, tout est bloqué. Personne ne veut prendre le risque de venir alors qu’ils savent qu’ils ne pourront peut-être pas rentrer (...) L’hiver est déjà compliqué, et avec les grèves en plus, c’est encore plus difficile ", déplore-t-elle. Et à la commerçante de constater : "On est tous concernés par le manque de fréquentation. En attendant, les gens vont faire leurs courses ailleurs et ils oublient notre centre-ville mais on est là tous les jours".
Dans le secteur des services aussi, la grève se fait aussi sentir. Une professionnelle d'un magasin d'optique témoigne :"Les clients annulent leurs rendez-vous parce qu’il n’y a pas de bus. Ils sont sur Mezzavia ou d’autres quartiers périphériques et ne peuvent pas rentrer en ville. Le chiffre d’affaires baisse, et on espère que ça ne va pas durer trop longtemps. Le centre-ville a déjà des difficultés (...) et là ça n’arrange rien. S'il n'y a pas de moyens de transport et si c'est embouteillé, les clients viendront une autre fois ou iront ailleurs", regrette-t-elle. Malgré cela, quelques commerçants tentent de garder espoir.
Sur le marché, répercussion et résilience
Du côté du marché, les vendeurs sont eux aussi touchés. "Nous n'avons eu personne ce matin mais que voulez-vous faire, c'est la démocratie", lance Antoine Sirna. Alors que l'impact pour certains commerçants serait de l'ordre de -80% du chiffre d'affaires depuis le début de la semaine, sur le banc de ce maraîcher, on garde toutefois le sourire. Tout comme chez Casa Leonelli, où on constate une baisse nette de sa clientèle depuis le début du mouvement mais ne blâme pas les grévistes. "C’est dur… On le ressent tous. Mais je comprends (...) chacun défend son pain", estime le commerçant, partagé entre inquiétude et solidarité. La période de décembre est en effet cruciale pour son stand de pêche locale et fruits de mer. "On attend Noël pour se recharger un peu", lance-t-il.
Alors que les fêtes représentent une part essentielle du chiffre d’affaires annuel, la poursuite du mouvement social menace l’équilibre déjà fragile du centre-ville. Entre compréhension pour les revendications des chauffeurs et exaspération face aux conséquences économiques, les commerçants oscillent entre résilience et inquiétude. Tous espèrent désormais une issue rapide.
Alors que les fêtes représentent une part essentielle du chiffre d’affaires annuel, la poursuite du mouvement social menace l’équilibre déjà fragile du centre-ville. Entre compréhension pour les revendications des chauffeurs et exaspération face aux conséquences économiques, les commerçants oscillent entre résilience et inquiétude. Tous espèrent désormais une issue rapide.


