La huitième édition des Scontri Mutuali se tient ce mardi soir à Saint-Florent. Organisées par la Mutuelle de la Corse, ces rencontres visent à sensibiliser le public aux liens entre santé et habitat. Au programme : aides à la rénovation, qualité de l’air intérieur et solutions concrètes pour améliorer son cadre de vie.
Comment mieux respirer chez soi, adapter son habitat à ses besoins ou encore bénéficier d’aides pour financer des travaux ? C’est autour de ces questions que se tiendra, ce mardi soir à Saint-Florent, la huitième édition des Scontri Mutuali. Organisés par la Mutuelle de la Corse, ces rendez-vous itinérants ont pour objectif de sensibiliser les habitants à des enjeux de santé de proximité. « On a décidé d’aller sur le terrain pour évoquer des sujets concrets qui peuvent aider nos adhérents, mais aussi la population en général », explique Bernard Ottaviani, directeur général de la Mutuelle de la Corse.
Lutte contre l’alcoolisme, prévention du tabagisme, ateliers mémoire ou équilibre : la mutuelle multiplie les initiatives. « Il y a une prise de conscience chez nous pour essayer de faire appel à des leviers, et c’est pour ça qu’on fait de la prévention. » Mais désormais, un nouveau thème s’impose : celui du logement. « La santé, c’est un tout, et ça comprend les conditions de vie chez soi. Si l’on vit dans un habitat sain, on a plus de chances d’aller bien, mentalement et physiquement. On ne peut pas se contenter de dire aux gens d’arrêter de fumer ou de marcher plus. On se devait aussi d’agir sur l’habitat, et c’est pour ça qu'on a décidé de prendre le thème de la maison et de l'habitat pour les Scontri Mutuali. »
Des actions « pour l’intérêt des adhérents »
Pour cette huitième édition, la Mutuelle de la Corse a fait appel à l’agence d’aménagement durable, d’urbanisme et d’énergie de la Corse. L’objectif est d’informer les habitants sur les dispositifs d’aide à la rénovation existants et leur permettre d’améliorer la qualité de leur logement à moindre coût. « Cette année, il ne s’agit pas de présenter de nouveaux dispositifs, mais de faire un point sur les dispositifs encore en vigueur, adaptés au contexte budgétaire actuel », précise Bernard Ottaviani. L’agence présentera également les guichets à contacter dans la région pour entamer les démarches, et expliquera comment bénéficier d’un accompagnement pour constituer un dossier de demande d’aide.
Des exemples concrets viendront également illustrer ces propos, comme des rénovations prises en charge jusqu’à 90 % pour des foyers modestes, avec à la clé des centaines d’euros économisés sur les factures de chauffage ou de climatisation. « On est parti du postulat qu'il fallait que les personnes qui ont des problèmes d'humidité, des maisons ou des appartements qui ne sont pas bien isolés, soient sensibilisés, et qu'on les mette en relation avec des structures qui peuvent les aider à obtenir des aides et à faire en sorte que ce soit au moindre coût, avec de bonnes prestations et des aides qui vont avec. » Deux professionnels interviendront également pour détailler les bénéfices de certains équipements, comme les pompes à chaleur ou les systèmes de climatisation bien entretenus. « Une climatisation régulièrement nettoyée consomme moins d’énergie. C’est un gain à la fois écologique et économique. »
Le dernier volet concerne la qualité de l’air intérieur. Une intervenante de l’Union régionale de la Mutualité française viendra sensibiliser le public à cette thématique souvent négligée. « Elle va présenter une formation qu’elle dispense sur l’importance de se former à la qualité de l’air intérieur. Par exemple, il faut aérer bien sûr, mais aussi éviter d’utiliser certains produits ménagers, qui peuvent être nocifs, notamment pour les femmes enceintes, parce qu’ils augmentent le risque de développer un cancer. Et si les gens sont intéressés, ils pourront s’inscrire quand la formation aura lieu et participer à cette action pour avoir un air intérieur sain et éviter d’être malade à cause de choses auxquelles on ne pense pas quand on est dans son intérieur. »
Avec les Scontri Mutuali, ouverts à tous, la mutuelle entend démontrer qu’elle ne se limite pas au remboursement des soins. Elle revendique un rôle actif en matière de prévention et de sensibilisation, au plus près des territoires. « Le but de tout ça, c'est de montrer qu'une mutuelle ne doit pas faire qu’encaisser des cotisations et rembourser des prestations. Elle doit aussi sensibiliser, avoir des actions pour l'intérêt de ses adhérents, mais aussi de la population, et également aller sur les territoires, comme on l'a fait à Ajaccio, Porto-Vecchio, Corte, L’Île-Rousse ou encore Bastia. C’est une espèce de maillage du territoire pour aller au plus près de la population. »