Ce mercredi, à la bibliothèque patrimoniale Tommaso Prelà, Arnaud Dhermy, chef de la mission de la coopération régionale à la Bibliothèque nationale de France, a présenté la 1ère étape de la numérisation des journaux corses d’avant 1940. Une richesse, des trésors à découvrir d’ores et déjà sur le site « Gallica », la bibliothèque numérique de la BnF et de ses partenaires qui offre un accès libre et gratuit à plusieurs millions de documents numérisés de toutes époques et de tous supports.
« Le projet ambitieux de numérisation de la presse locale ancienne a été lancé au plan national il y a près de 10 ans » nous explique Linda Piazza, directrice de la bibliothèque patrimoniale bastiaise. « La presse corse avait connu un début de numérisation dans les années 2000. Ce chantier a été relancé avec l'appui de la BnF à partir de 2020. Aujourd’hui, à la fin de cette première étape, les collections de presse de notre bibliothèque sont les premières à avoir été complètement numérisées en Corse ».
Pour présenter ce résultat exceptionnel, Arnaud Dhermy, en charge de la coopération régionale à la Bibliothèque nationale de France: «Sur ce projet de numérisation de la presse locale corse, nous avons pu travailler avec l'ensemble des acteurs du patrimoine écrit, à savoir les bibliothèques municipales de Bastia, d'Ajaccio, les archives de la Collectivité de Corse et la Bibliothèque Universitaire de Corte ».
Cette mise en ligne de ces ressources sur Gallica ne fait que commencer et le public peut déjà découvrir une partie de l'impressionnante richesse des contenus, notamment de la presse bastiaise des années 1890-1930. «On en a recensé environ une quarantaine de titres, avec bien sûr des journaux très importants, comme A tramuntana, A muvra, Le Petit Bastiais ou Le Journal de la Corse, mais aussi des titres plus anecdotiques. Pour nous, il était important de considérer toutes les tendances, tous les types de presse » précise A. Dhermy. La presse de l’époque se révèle un témoignage précieux des multiples facettes de la vie quotidienne sous la 3ème République. « À travers elle on découvre la manière dont la Corse, et Bastia en particulier, vivent l'actualité nationale et internationale, comment la société insulaire évolue, ses débats, ses enjeux, sa vitalité, notamment culturelle ou économique, mais aussi comment Bastia elle-même évolue, ses quartiers, ses habitants. C'est toute une tranche de la vie en Corse d’autrefois qui s'offre désormais gratuitement à nous sur internet avec Gallica » commente avec passion Linda Piazza.
Accessible à tous
«Tout citoyen, que ce soit le chercheur, le lecteur averti, le grand public peut avoir accès à ces numérisations » ajoute Arnaud Dhermy. « Prenons un exemple, dans la presse bastiaise, on a à la fois des articles de fond sur l'histoire locale, des documents importants qui sont édités dans le cadre de cette presse, qui n'est pas donc uniquement une presse d'information. On a également des reportages, que ce soit sur les fêtes de quartier, des comptes-rendus de conseils municipaux, des débats, des tribunes d'opinion, la vie des spectacles, les lauréats des concours, on sait qui a eu son bac, on sait qui a été nommé à telle ou telle place dans la ville. On pourrait même reconstituer une rue dans Bastia avec tous les commerçants parce qu'on a des publicités qui sont parfois illustrées et on a à la fois le nom de celui qui tient la boutique, sa profession et ce qu'il fait, ce qu'il vend. Un de mes rêves serait effectivement de dire au numéro 3 de la rue Napoléon, on a le teinturier, au numéro 5, le boucher, au numéro 7 le coiffeur, etc. ».
Voilà donc pour cette 1ère étape présentée ce mercredi à Tommaso Prelà. La suite ? « Bastia a été très tôt sensibilisée à la question de la numérisation de la presse, de la mise à disposition des collections » continue A. Dhermy. « On a pu compter sur une équipe tout à fait engagée. Bastia est donc la première à avoir terminé le travail. Mais on n’est qu’à 44% du corpus. Maintenant, notre rôle c'est d'aller approcher les autres partenaires, notamment les archives de la Collectivité de Corse, afin de continuer le travail. Je pense que dès 2026 on aura à cœur de sensibiliser nos partenaires d'Ajaccio pour continuer le travail, montrer ce qui a été fait et montrer que, finalement, la cible n'est pas si éloignée ».
Pour présenter ce résultat exceptionnel, Arnaud Dhermy, en charge de la coopération régionale à la Bibliothèque nationale de France: «Sur ce projet de numérisation de la presse locale corse, nous avons pu travailler avec l'ensemble des acteurs du patrimoine écrit, à savoir les bibliothèques municipales de Bastia, d'Ajaccio, les archives de la Collectivité de Corse et la Bibliothèque Universitaire de Corte ».
Cette mise en ligne de ces ressources sur Gallica ne fait que commencer et le public peut déjà découvrir une partie de l'impressionnante richesse des contenus, notamment de la presse bastiaise des années 1890-1930. «On en a recensé environ une quarantaine de titres, avec bien sûr des journaux très importants, comme A tramuntana, A muvra, Le Petit Bastiais ou Le Journal de la Corse, mais aussi des titres plus anecdotiques. Pour nous, il était important de considérer toutes les tendances, tous les types de presse » précise A. Dhermy. La presse de l’époque se révèle un témoignage précieux des multiples facettes de la vie quotidienne sous la 3ème République. « À travers elle on découvre la manière dont la Corse, et Bastia en particulier, vivent l'actualité nationale et internationale, comment la société insulaire évolue, ses débats, ses enjeux, sa vitalité, notamment culturelle ou économique, mais aussi comment Bastia elle-même évolue, ses quartiers, ses habitants. C'est toute une tranche de la vie en Corse d’autrefois qui s'offre désormais gratuitement à nous sur internet avec Gallica » commente avec passion Linda Piazza.
Accessible à tous
«Tout citoyen, que ce soit le chercheur, le lecteur averti, le grand public peut avoir accès à ces numérisations » ajoute Arnaud Dhermy. « Prenons un exemple, dans la presse bastiaise, on a à la fois des articles de fond sur l'histoire locale, des documents importants qui sont édités dans le cadre de cette presse, qui n'est pas donc uniquement une presse d'information. On a également des reportages, que ce soit sur les fêtes de quartier, des comptes-rendus de conseils municipaux, des débats, des tribunes d'opinion, la vie des spectacles, les lauréats des concours, on sait qui a eu son bac, on sait qui a été nommé à telle ou telle place dans la ville. On pourrait même reconstituer une rue dans Bastia avec tous les commerçants parce qu'on a des publicités qui sont parfois illustrées et on a à la fois le nom de celui qui tient la boutique, sa profession et ce qu'il fait, ce qu'il vend. Un de mes rêves serait effectivement de dire au numéro 3 de la rue Napoléon, on a le teinturier, au numéro 5, le boucher, au numéro 7 le coiffeur, etc. ».
Voilà donc pour cette 1ère étape présentée ce mercredi à Tommaso Prelà. La suite ? « Bastia a été très tôt sensibilisée à la question de la numérisation de la presse, de la mise à disposition des collections » continue A. Dhermy. « On a pu compter sur une équipe tout à fait engagée. Bastia est donc la première à avoir terminé le travail. Mais on n’est qu’à 44% du corpus. Maintenant, notre rôle c'est d'aller approcher les autres partenaires, notamment les archives de la Collectivité de Corse, afin de continuer le travail. Je pense que dès 2026 on aura à cœur de sensibiliser nos partenaires d'Ajaccio pour continuer le travail, montrer ce qui a été fait et montrer que, finalement, la cible n'est pas si éloignée ».