Neuf mois après le naufrage du Show Boat au large de Zonza, la préfecture maritime lance une opération de sécurisation de l’épave. L’intervention, coordonnée par l’État, doit se dérouler du 2 au 10 juillet.
Le Show Boat n’a pas bougé depuis qu’il a sombré, fin octobre dernier, à l’ouest de la pointe de Capicciola, sur la commune de Zonza. Son épave, posée à plat par neuf mètres de profondeur, constitue toujours un obstacle dans ce secteur fréquenté du littoral corse. Neuf mois plus tard, en l’absence d’intervention efficace du propriétaire, l’État a décidé de prendre la main. Le préfet maritime de la Méditerranée a donc lancé une opération de sécurisation ce 2 juillet, justifiée "par le caractère dangereux de l’épave pour la sécurité maritime, la pêche et l’environnement marin."
Ce chantier intervient après plusieurs mois de démarches restées sans effet. Dès la découverte de l’épave, les services de l’État avaient mis en demeure le propriétaire de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser le danger. Deux courriers officiels lui ont été adressés, suivis de relances émanant de la Direction de la mer et du littoral de Corse. Bien qu’une entreprise de travaux maritimes ait été mandatée pour intervenir sur place, les opérations engagées n’ont pas permis de garantir la sécurité du plan d’eau ni de prévenir les risques environnementaux. Faute de solution satisfaisante, l’État a décidé de reprendre la main afin de "rétablir la sécurité maritime du plan d’eau adjacent » et à faire cesser « l’atteinte à l’environnement marin". L’opération sera pilotée par la DMLC, sous l’autorité de la préfecture maritime, avec un engagement de moyens de la Marine nationale. Le chantier s’inscrit dans un contexte particulier, au tout début de la saison estivale, dans une zone prisée des plaisanciers.
Activités nautiques interdites
Pendant l’opération, l’accès au site sera strictement réglementé. Les activités nautiques seront interdites dans un périmètre immédiat autour de l’épave, tout comme la baignade et la plongée sur une zone plus large. Les autorités annoncent également la présence sur zone d’unités chargées de veiller au respect des interdictions.
Sur le plan technique, les travaux consisteront notamment à obturer certaines ouvertures et à découper des éléments de l’épave. Ces interventions seront réalisées par des plongeurs démineurs de la Marine nationale, qui utiliseront de faibles charges explosives, exclusivement entre le lever du jour et 9 heures du matin. Des détonations pourront être perçues depuis la côte, dans un rayon d’environ 500 mètres. La préfecture maritime assure que des précautions spécifiques seront prises pour limiter l’impact environnemental de l’opération. L’ensemble de l’intervention sera réalisé aux frais du propriétaire du navire, comme le prévoit le code des transports.