Une militante animaliste corse vise le record du plus long sandwich végan

Rédigé le 01/07/2025
Manon Perelli

Le 18 juin dernier, Laora Paoli-Pandolfi, chargée des campagnes alimentaires pour PETA France et originaire de Ghisonaccia, a supervisé la réalisation d’un « jambon-beurre » 100 % végétal de 23 mètres, sur la place de la Bastille à Paris. Une action originale qui visait à sensibiliser le public au sort des animaux exploités pour la consommation.

Le record du plus long sandwich vegan au monde a-t-il été battu le 18 juin dernier à Paris ? C’est en tout cas ce qu’annonce l’association PETA qui à l’occasion des journées mondiales du pique-nique et de l’alimentation durable a mobilisé ses bénévoles pour confectionner un étonnant « jambon-beurre » 100 % végétal long de 23 mètres, place de la Bastille. Si le Guinness Book n’a pas encore confirmé l’exploit, l’évènement a en tous cas atteint son objectif en permettant de sensibiliser le grand public au sort des animaux exploités pour la consommation. 
 
À la manœuvre de cette action percutante et gourmande, Laora Paoli-Pandolfi, jeune Corse de 39 ans originaire de Ghisonaccia, aujourd’hui chargée des campagnes alimentaires pour PETA France, a travaillé sur la logistique de la confection de ce sandwich géant durant de nombreux mois. « Nous avons voulu faire quelque chose d'un peu culte, un peu iconique de la gastronomie française, mais qui ne soit pas non plus trop compliqué à préparer en aussi grande quantité », explique cette militante animaliste qui a souhaité frapper les esprits en montrant que ce sandwich apprécié par toutes les générations pouvait très bien être adapté en version vegan. 
 
 

« Il y a de plus en plus de gens qui sont sensibles à la cause animale, qui se rendent compte que les cochons sont des animaux qui sont sensibles, intelligents, très joueurs et très attachants et qui veulent donc essayer de manger autre chose », précise-t-elle en pointant également les motivations écologiques qui décident certains consommateurs à réduire ou supprimer la viande de leur alimentation, alors que l’élevage est responsable de 12% des émissions humaines de gaz à effet de serre. « Il y a des plats, des recettes qu'on aimait dans notre enfance et qu'on ne mange plus forcément parce qu'on se dit que ce n'est pas très bon pour la santé ou pour la planète. Nous avons voulu montrer qu’il est possible de garder ce plaisir, ce goût et ce souvenir intact tout en l'adaptant au monde d'aujourd'hui », appuie l’organisatrice de l’évènement. Les passants qui ont croisé l’immense table de PETA au cœur de la capitale ont d’ailleurs pu se faire leur propre idée sur les « simili-carnés » puisque ce ne sont pas moins de 300 sandwichs qui ont été distribués gratuitement. « Il y avait vraiment beaucoup de monde et les gens étaient ravis et ont trouvé cela super bonCertains sont même venus se resservir », se réjouit Laora Paoli-Pandolfi.  
 
« Il est temps de considérer les animaux autrement que comme des produits. Aujourd’hui, les alternatives végétales permettent de préserver le plaisir de manger tout en épargnant des vies », glisse-t-elle par ailleurs en dévoilant que la longueur du sandwich géant revêtait une symbolique forte, évoquant les 23 millions de cochons tués tous les ans en France pour leur viande. Un nombre qui ne fait qu’augmenter chaque année, notamment en Corse où « en dix ans le nombre total de cochons élevés en Corse a plus que doublé ». « En 2022, plus de 27 000 de ces animaux ont été tués en Corse, dont plus de la moitié hors abattoir, ce qui veut dire a priori sans étourdissement, saignés à vif en pleine conscience avec toutes les souffrances que ça implique », déplore la militante animaliste qui n’en est pas à son coup d’essai pour attirer l’attention sur la souffrance des animaux pour l’alimentation. En 2023, la chargée des campagnes alimentaires pour PETA France avait notamment organisé une distribution gratuite de pêches au thon véganes à Dunkerque. Elle imagine désormais pourquoi pas une prochaine action en Corse. Toujours sous la devise de PETA : « Les animaux ne nous appartiennent pas ».