À Santa Maria di Lota, le nouveau groupe scolaire bilingue a été officiellement inauguré ce jeudi. Conçu pour accueillir école maternelle et élémentaire sur un même site, l’établissement vise à répondre aux besoins liés à la croissance démographique de la commune, tout en garantissant un environnement d’apprentissage adapté, sécurisé et moderne.
À Santa Maria di Lota, la commune a officiellement inauguré ce jeudi son nouveau groupe scolaire bilingue. Implanté à Miomo, le site accueille désormais l’école maternelle et l’école élémentaire, réunies dans un même ensemble. Ce projet, amorcé en 2011, marque l’aboutissement d’un chantier de longue haleine. "C’est un projet qui a démarré en 2011 et qui se termine aujourd’hui en 2025", a rappelé le maire Guy Armanet, soulignant que l’établissement avait déjà ouvert ses portes en urgence il y a deux ans pour permettre le regroupement des écoles.
“Malgré tout, il était important pour nous de marquer le pas aujourd’hui et d’organiser cette inauguration, parce que cela représente quinze ans de travail acharné avec nos équipes, que nous avons pu concrétiser grâce au soutien de nos partenaires.” D’un montant total de 4,9 millions d’euros, le projet a été financé par la Collectivité de Corse (1,74 million d’euros), l’État (1,42 million d’euros), la commune de Santa Maria di Lota (1,14 million d’euros) et la Communauté d’Agglomération de Bastia (600 000 euros).
Face à l’essor démographique de la commune, la création de ce nouveau groupe scolaire répond à un besoin concret : celui d’accueillir davantage d’enfants dans de bonnes conditions. Si le groupe scolaire accueille actuellement 133 enfants, répartis en six classes, le maire de Santa Maria di Lota espère “remplir nos écoles à tous les niveaux”. “Il nous manque une classe en maternelle et une classe en élémentaire, mais la classe passerelle est en train de nous apporter cet oxygène-là pour qu’on puisse, d’ici deux ou trois ans, remplir les classes.”
Mise en place à la rentrée de septembre 2023, la classe passerelle, ouverte aux enfants dès l’âge de 2 ans, permet d’amorcer un cycle scolaire plus tôt et de favoriser la transition entre la crèche et la maternelle. Pour Guy Armanet, elle permet aussi de “faire la transition avec le milieu familial, de socialiser les enfants par le langage ainsi que par la culture”. “Lorsqu’on a ouvert l’école il y a deux ans, la classe passerelle a accueilli 15 enfants, qui sont entrés à l'école l'année suivante. Cette année, on a à nouveau 15 élèves, et l'année prochaine, on aura encore 15 enfants. Ça permet de basculer à la maternelle et à l’élémentaire, et c’est très important pour construire l’école de demain.” Le maire de Santa Maria di Lota rappelle également que l’élan démographique est “cultivé auprès de la crèche”, avec “80 % des enfants inscrits à la crèche et résidant sur la commune”.
Une école pensée pour l’avenir
Pensé pour répondre aux besoins des enfants, des enseignants et des familles, le nouveau groupe scolaire bilingue de Miomo se distingue par sa conception. Le bâtiment regroupe six classes, une salle de psychomotricité polyvalente, une cantine collective, une garderie mais aussi des espaces communs destinés aux activités pédagogiques. L’ensemble a été conçu autour d’un hall central, avec un parcours extérieur reliant les différentes zones de l’établissement. “Nous avons essayé de penser cet endroit de plain-pied. Nous sommes allés voir ce qui avait été fait dans l’école de Monticello et dans l’école U Principellu, du côté de Furiani, pour nous inspirer”, détaille Guy Armanet. “Nous avons vraiment voulu que les deux écoles soient fonctionnelles, avec un hall central et des cours communes, qui peuvent être ouvertes en cas de besoin, comme lors d’un spectacle par exemple, ce qui permet de diversifier l’aspect extérieur. Il y a aussi une véritable transparence lumineuse à l'intérieur de l’établissement, qui permet de circuler tranquillement et librement dans l'école.”
La municipalité a également intégré une dimension environnementale au cœur de son projet. D’ici peu, l’école sera équipée de panneaux photovoltaïques, dans une logique d’autonomie énergétique et de réduction de l’empreinte environnementale. Dans la cour, des voiles d’ombrage ont été installées pour protéger les enfants du soleil, un aménagement devenu essentiel face à l’augmentation des températures et qui “assure des espaces de jeu protégés du soleil, confortables et adaptés aux fortes chaleurs”.
Au-delà de l’aménagement des locaux, la commune entend aussi lutter contre les inégalités sociales. C’est dans cette optique que des repas à un euro ont été mis en place sur l’ensemble des cantines de Santa Maria di Lota, en fonction des revenus des familles. “On a adapté un aspect social aux repas, et on essaie d'apporter un supplément d'âme qui est très important aujourd'hui”, déclare Guy Armanet. “On sait que les familles ont des difficultés financières et il faut qu'on soit les partenaires idéaux pour que tout le monde puisse avoir accès à un repas à l'école et continuer à partager une scolarité libre.”