À l’occasion d’une journée d’action nationale, l’union départementale CGT de Haute-Corse appelle à un rassemblement ce jeudi 5 juin à 10 heures devant la préfecture de Bastia. Le syndicat entend faire pression sur les députés, alors que l’Assemblée nationale débat d’une possible abrogation de la réforme des retraites.
Nouvelle mobilisation en vue. Ce jeudi 5 juin, à l’appel de la CGT, un rassemblement est prévu à Bastia à 10 heures, devant la préfecture de Haute-Corse. L’action s’inscrit dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation, alors que l’Assemblée nationale doit examiner une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. Pour Charles Casabianca, secrétaire de l’UD CGT de Haute-Corse, l’enjeu est clair : « L’urgence sociale exige une mobilisation générale. » Le syndicat réclame l’abrogation immédiate du texte qui a porté l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, réforme imposée en 2023 via le recours à l’article 49.3. « Le gouvernement doit respecter la démocratie. 70 % de la population est favorable à cette abrogation », insiste-t-il.
Au-delà des retraites, l’organisation syndicale entend également défendre les droits des retraités. Elle exige notamment le maintien de l’abattement fiscal de 10 %, l’indexation des pensions sur les salaires, et un retour progressif à la retraite à 62 ans, puis à 60 ans.
La question des salaires reste également au cœur des revendications. La CGT réclame une hausse générale des rémunérations, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ainsi que le renforcement des cotisations sociales, « pour garantir le financement durable du système de retraite ». Le syndicat plaide également pour une meilleure répartition des richesses.
Enfin, sur le front de l’emploi et des services publics, Charles Casabianca rappelle les priorités de la CGT : « Nous demandons un moratoire sur les licenciements, un contrôle strict des aides publiques versées aux entreprises, la sauvegarde des services publics, ainsi que l’abandon des politiques d’austérité dans les hôpitaux, les transports et l’éducation. » Le syndicat demande par ailleurs le rétablissement d’une prise en charge à 100 % des frais de santé, la revalorisation du point d’indice et la titularisation des agents précaires.