Pour la troisième année consécutive, une délégation de Haute-Corse a pris part au pèlerinage international des sapeurs-pompiers à Lourdes, organisé du 30 avril au 4 mai. Soutenue par l’Union départementale des personnels du SIS 2B, la délégation était conduite par le père Georges Nicoli, curé de Notre-Dame de Lourdes à Bastia et aumônier du service depuis une quinzaine d’années.
Le premier pèlerinage des sapeurs-pompiers s’est tenu du 22 au 26 août 2015, à l’initiative de Francis Galmiche, ancien pompier des Vosges, disparu en juillet 2021. À la suite de cette première édition, une équipe s’est constituée autour de lui pour fonder l’association du PISP, Pèlerinage international des sapeurs-pompiers. Depuis dix ans, ce rendez-vous rassemble chaque année à Lourdes des pompiers venus de toutes les régions de France et parfois de l’étranger. En 2025, ils étaient 140 : professionnels, volontaires, retraités, jeunes sapeurs-pompiers, personnels techniques ou administratifs des SDIS, veuves et pupilles, civils ou militaires. Tous réunis sous le regard de Notre-Dame de Lourdes et le patronage de Sainte Barbe, pour vivre cinq jours placés sous le signe de la prière, du partage, de la fraternité et de la cohésion.
Pour la troisième année consécutive, une délégation de sapeurs-pompiers de Haute-Corse a pris part au pèlerinage, à l’initiative du père Georges Nicoli, curé de Notre-Dame de Lourdes à Bastia et aumônier du SIS2B depuis une quinzaine d’années. « Mon rôle d’aumônier n’est pas dans l’opérationnel », précise-t-il. « Éventuellement, j’accompagne les victimes, mais ma mission principale réside dans les célébrations, la bénédiction des casernes, des casques, la fête de la Sainte Barbe, le soutien humain, l’accompagnement spirituel. »
Quatorze pompiers de Haute-Corse ont fait le déplacement cette année, dont une femme. « Au début, il a été difficile de mobiliser », reconnaît le père Nicoli. « Mais il y a trois ans, lors d’une homélie de la Sainte Barbe à ND de Lourdes, quelque chose s’est déclenché. » Depuis, la dynamique est bien installée. « Ce qui me réjouit, c’est que deux tiers des participants ne sont pas pratiquants. Et qu’au retour, certains demandent le baptême ou la communion. Ils deviennent des fidèles, entrant dans l’Église par différentes portes : Bernadette, Marie, Lourdes. »
Les Corses n’étaient pas les seuls insulaires présents cette année : pour la première fois, une délégation venue de Malte avait également fait le voyage. « L’idée de ce pèlerinage, c’est de rassembler des pompiers de régions et de pays différents, de créer du lien. Il y a une vraie dimension fraternelle dans cette rencontre, et dans notre métier, la notion de corps et d’unité est essentielle. »
Durant cinq jours, le programme s’est articulé autour de temps spirituels : messes, louanges, adoration, confessions, projection d’un film sur le message de Lourdes, procession mariale, marche sur les pas de Bernadette, visite de la Cité Saint-Pierre, chemin de croix, rite de l’eau, passage à la grotte, bénédiction des casques... « Nous suivons toutes les activités du sanctuaire », confie encore le père Nicoli. « C’est l’occasion de prendre soin de sa foi, de faire le point sur sa vie. Ce pèlerinage permet de vivre quelque chose de fort, hors du quotidien, avec des personnes qui, parfois sans pratique religieuse, ont la curiosité d’entrer dans l’expérience de la foi. »
Et l’impact va au-delà du séjour. « Ce qui est précieux, c’est qu’au retour, les participants racontent à leurs proches ce qu’ils ont vécu. Ils parlent d’une Église universelle, accueillante, d’une autre relation à la maladie et au handicap. Dans leur quotidien, les pompiers agissent dans l’urgence. À Lourdes, ils découvrent une autre manière de ‘soigner’. Ici, les malades ne sont pas réduits à leur souffrance, ils sont porteurs d’espérance. Pour beaucoup, ce pèlerinage restera gravé dans les mémoires. Et nous espérons être encore plus nombreux l’an prochain. »