Grève à la Société Générale : 15 agences fermées en Corse ce mardi

Rédigé le 25/03/2025
VL

Ce mardi 25 mars, le mouvement de grève lancé au niveau national par l’intersyndicale de la Société Générale a été fortement suivi sur l’île. En Corse, 15 des 19 agences sont restées portes closes et les services administratifs ont tourné au ralenti.

Grève à la Société Générale : 15 agences fermées en Corse ce mardi

L'agence de Bastia, Saint Nicolas

Environ 70 % des effectifs de la Société Générale en Corse étaient en grève ce mardi 25 mars. À l’appel de l’intersyndicale nationale, les salariés ont cessé le travail pour dénoncer une politique de rémunération jugée injuste, marquée notamment par la baisse des enveloppes de rémunération variable et par l’échec des négociations annuelles obligatoires. Sur l’ensemble de l’île, 15 agences sur 19 sont restées fermées, paralysant l’activité bancaire de proximité. Les services internes ont également été perturbés, avec une forte désorganisation dans les fonctions administratives.

En Corse, la CFDT a relayé le mouvement avec force. Le syndicat a pointé une pression accrue sur les équipes, après plusieurs années de restructurations successives. « Les efforts demandés aux salariés n’ont pas été reconnus. Cette absence de revalorisation salariale est d’autant plus incompréhensible que la banque affiche des résultats financiers plus que solides », a estimé la CFDT Corsica dans un communiqué.

Outre la question des salaires, les représentants du personnel ont également dénoncé une politique d’économie généralisée, qui se répercute sur les conditions matérielles de travail : des enveloppes budgétaires toujours plus réduites, y compris pour l’entretien et les travaux dans les agences. Enfin, la CFDT a déploré un dialogue social rompu avec la direction nationale. « Le manque d’écoute de la part de Paris alimente le mécontentement sur le terrain. Les salariés attendent des réponses concrètes. »

La direction affirme de son côté qu’elle prévoit d’allouer en 2025 une enveloppe équivalente à environ 3 % de la masse salariale, via des mesures collectives et individuelles. Elle annonce également 353 millions d’euros redistribués aux salariés sous forme de rémunération variable et d’actionnariat. Mais sur le terrain, ces chiffres ne suffisent pas à apaiser le malaise.