Letizia et Matéo sont les deux personnages de Quand viendra la vague, adaptée de l’œuvre d’Alice Zéniter. Dans cette pièce, le duo est seul dans sa bergerie en haut d’une montagne surplombant l’île, et attend la lente et inévitable montée des eaux qui les isolera un peu plus. Lorsque la fin du monde arrivera, que faudra-t-il sauver? Éléments de réponses avec Alice Serfati, la porteuse de projet et l’actrice principale de l'œuvre.
Pourquoi avoir voulu adapter cette pièce d’Alice Zéniter?
Tout d’abord, j’ai voulu monter cette pièce car elle me plaisait. Quand j’ai lu cette pièce durant le confinement, j’ai eu un désir d’actrice de la jouer, et je me suis rendu compte qu’elle n’avait jamais été adaptée en Corse. Au vu de l’histoire, j’ai compris que c’était une œuvre à jouer ici, et cela tombait bien, puisque cela faisait un moment que j’avais envie de travailler sur l’île. Tout dans l’histoire nous fait penser à la Corse: un couple en haut d’une montagne dans une bergerie, ça parle d’insularité, d’écologie, et il a y plein d’indices qui supposent que l’histoire se passe sur l’île, car elle touche plein de thématiques qui lui sont propres.
Pour cette pièce sur laquelle nous travaillons depuis deux ans, nous sommes partis avec l’équipe en résidence de création à l’Association des rencontres internationales artistiques (Aria) en Balagne, et nous avons plus tard que c’était dans cette même résidence qu’Alice Zéniter avait écrit cette pièce, ce qui donne tout son sens au fait de la jouer en Corse.
On dit souvent qu’un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Or, dans cette histoire, quand tout est dépeuplé, on se rend compte l’être seul ne suffit pas. Au-delà de la question écologique, la pièce parle aussi de la solitude qui peut exister dans la vie de couple.
Tout à fait ! Dans cette histoire, il y a deux niveaux de lecture: Letizia veut laisser rentrer tout le monde, elle se prétend humaniste et souhaite voir émerger un monde meilleur dans une vision utopiste tandis que Matéo ne veut laisser rentrer personne, pense que cette catastrophe est la faute des humains et qu’hormis quelques animaux, personne ne mérite d’être sauvé. En sous-texte, on comprend que lui ne veut laisser rentrer personne car il ne souhaite pas partager sa compagne avec le reste du monde tandis qu’elle n’a pas envie de rester coincée seule avec lui. Pour un des deux personnages, il y a donc cette notion de double enfermement, sur l’île et dans son couple.
Quel est le message que vous tentez de faire passer aux spectateurs à travers cette adaptation?
Il n'y en a pas forcément car ce n’est pas une pièce à morale, c’est juste un moyen de penser le monde collectivement, de réfléchir au futur. À la fin, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à trouver, mis à part de se rendre compte que la situation va mal, mais qu’elle peut s’améliorer.
Quand viendra la vague, d’Alice Zéniter
Mis en scène par François Orsoni
Vendredi 6 décembre, 20h30
Centre culturel de l’Alb’Oru
Places à prendre sur la billetterie
Tarif: de 5 à 15€
Tout d’abord, j’ai voulu monter cette pièce car elle me plaisait. Quand j’ai lu cette pièce durant le confinement, j’ai eu un désir d’actrice de la jouer, et je me suis rendu compte qu’elle n’avait jamais été adaptée en Corse. Au vu de l’histoire, j’ai compris que c’était une œuvre à jouer ici, et cela tombait bien, puisque cela faisait un moment que j’avais envie de travailler sur l’île. Tout dans l’histoire nous fait penser à la Corse: un couple en haut d’une montagne dans une bergerie, ça parle d’insularité, d’écologie, et il a y plein d’indices qui supposent que l’histoire se passe sur l’île, car elle touche plein de thématiques qui lui sont propres.
Pour cette pièce sur laquelle nous travaillons depuis deux ans, nous sommes partis avec l’équipe en résidence de création à l’Association des rencontres internationales artistiques (Aria) en Balagne, et nous avons plus tard que c’était dans cette même résidence qu’Alice Zéniter avait écrit cette pièce, ce qui donne tout son sens au fait de la jouer en Corse.
On dit souvent qu’un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Or, dans cette histoire, quand tout est dépeuplé, on se rend compte l’être seul ne suffit pas. Au-delà de la question écologique, la pièce parle aussi de la solitude qui peut exister dans la vie de couple.
Tout à fait ! Dans cette histoire, il y a deux niveaux de lecture: Letizia veut laisser rentrer tout le monde, elle se prétend humaniste et souhaite voir émerger un monde meilleur dans une vision utopiste tandis que Matéo ne veut laisser rentrer personne, pense que cette catastrophe est la faute des humains et qu’hormis quelques animaux, personne ne mérite d’être sauvé. En sous-texte, on comprend que lui ne veut laisser rentrer personne car il ne souhaite pas partager sa compagne avec le reste du monde tandis qu’elle n’a pas envie de rester coincée seule avec lui. Pour un des deux personnages, il y a donc cette notion de double enfermement, sur l’île et dans son couple.
Quel est le message que vous tentez de faire passer aux spectateurs à travers cette adaptation?
Il n'y en a pas forcément car ce n’est pas une pièce à morale, c’est juste un moyen de penser le monde collectivement, de réfléchir au futur. À la fin, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses à trouver, mis à part de se rendre compte que la situation va mal, mais qu’elle peut s’améliorer.
Quand viendra la vague, d’Alice Zéniter
Mis en scène par François Orsoni
Vendredi 6 décembre, 20h30
Centre culturel de l’Alb’Oru
Places à prendre sur la billetterie
Tarif: de 5 à 15€