Harcèlement : non-lieu confirmé dans l'enquête visant l'ancien préfet de Haute-Corse

Rédigé le 23/10/2024
CNI avec AFP

La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bastia a confirmé mercredi le non-lieu prononcé dans l'enquête pour harcèlement visant l'ex-patron de la Sécurité civile, Alain Thirion, également ancien préfet de Haute-Corse.

"C'est une décision attendue et conforme à une procédure qui n'avait pas lieu d'être, et qui a, de fait, été irrémédiablement attentatoire à l'honneur du préfet Thirion," a déclaré à l'AFP Me Marie-Alix Canu-Bernard, l'avocate d'Alain Thirion.

Ancien préfet de Haute-Corse entre 2015 et 2017, il était visé par des accusations de harcèlement sexuel et moral par la sous-préfète de Calvi (Haute-Corse), Anne Ballereau. Elle avait déposé une première plainte le 30 décembre 2019 contre l'ex-patron de la sécurité civile, pour harcèlement moral dans le cadre du travail et harcèlement sexuel par personne ayant autorité.

Celle-ci avait été classée sans suite par le parquet en mars 2021 pour infraction insuffisamment caractérisée. Anne Ballereau avait alors déposé une nouvelle plainte avec constitution de partie civile en janvier 2022, entraînant la saisine d'un juge d'instruction.

Après la décision de non-lieu prononcée en première instance par le parquet de Bastia, les avocats de Mme Ballereau avaient fait appel.

Contacté, le conseil d'Anne Ballereau n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
Après son poste en Corse, Alain Thirion avait été nommé en 2019 directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) au ministère de l'Intérieur.

Mais à la suite d'autres soupçons d'agression sexuelle sur une jeune femme, il avait été suspendu "à titre conservatoire" de ce poste avant d'être démis de ses fonctions en Conseil des ministres en juillet 2023.
Dans cette affaire, l'enquête pour tentative d'agression sexuelle a été classée sans suite par le parquet de Paris le 15 novembre 2023 pour infraction insuffisamment caractérisée.