Incendie du hangar agricole de Charles Sisti à Prunelli-di-Fiumorbo : deux personnes en garde à vue

Rédigé le 10/06/2025
VL

Deux personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ce mardi 10 juin dans le cadre de l’enquête sur l’incendie qui a détruit, le 17 mai dernier, un bâtiment agricole de 600 m² à Prunelli-di-Fiumorbo.

L’enquête avance autour de l’incendie qui a ravagé un hangar agricole sur la commune de Prunelli-di-Fiumorbo, dans la nuit du 17 mai dernier. Ce mardi 10 juin, deux personnes ont été interpellées par les gendarmes de la brigade de recherches (BR) de Ghisonaccia, appuyés par une unité d’intervention. Elles ont été placées en garde à vue, a confirmé Jean-Philippe Navarre, procureur de la République de Bastia, précisant que "les auditions pourraient se poursuivre jusqu’à jeudi matin." L’enquête a été ouverte sous le chef de “destruction par un moyen dangereux”. Elle est conduite par la BR de Ghisonaccia, sous la coordination du groupement de gendarmerie de Haute-Corse.

Les faits remontent à la nuit du 16 au 17 mai. Un violent incendie s’était déclaré dans un hangar de 600 m² situé au lieu-dit Calzarellu, emportant dans les flammes 1 500 ballots de foin, un engin agricole et la toiture du bâtiment, équipée de panneaux photovoltaïques, qui s’est effondrée sous l’intensité du feu. L’exploitation agricole visée appartient à Charles Sisti, agriculteur connu dans la microrégion. La veille de l’incendie, l'agriculteur avait pris part à une mobilisation d’agriculteurs à Ghisonaccia, en marge d’une réunion publique organisée par l’Office d’Équipement Hydraulique de Corse (OEHC). Celle-ci portait sur le Projet de Territoire pour la Gestion de l’Eau (PTGE) du Tavignanu–Fium’Orbu. Les manifestants réclamaient un gel des hausses tarifaires et dénonçaient un manque de concertation. A cette occasion il avait alors vivement interpellé le président de l'exécutif de Corse Gilles Simeoni.

Deux jours après l’incendie, un rassemblement de soutien avait réuni plusieurs centaines de personnes sur les lieux. Des élus locaux et territoriaux, ainsi que le président de la Chambre d’agriculture, étaient présents pour exprimer leur solidarité et dénoncer cet acte.

À ce stade, aucune précision n’a été communiquée sur les éléments ayant conduit aux interpellations.