Dans le cadre la journée nationale des assistantes maternelles, la ville d'Ajaccio organisait un évènement pour mettre à l'honneur ce mode de garde essentiel à de nombreux parents, le 19 novembre dernier au Square Elisa. L'occasion de mettre en lumière ce métier peu connu, en espérant susciter de nouvelles vocations.
Au square Elisa, au centre-ville d’Ajaccio, une dizaine de jeunes enfants virevoltent autour des jeux, tandis que leurs « nounous » s’émerveillent de leurs rires. Dans le cadre de la journée nationale des assistantes maternelles, ces relais indispensables à de nombreux parents étaient célébrés par la ville d’Ajaccio le 19 novembre dernier. « Le but de cet évènement est de mettre en valeur le travail des assistantes maternelles qui est très prenant », explique Annie Costa Nivaggioli, adjointe municipale en charge de la petite enfance.
Mode de garde familial, les assistantes maternelles prennent en compte les besoins des enfants dont elles ont la charge et s’adaptent au rythme de chacun au quotidien. De quoi rassurer les parents qui les privilégient largement à tout autre offre d’accueil des 0-3 ans. Au point que si elles sont aujourd’hui environ à 70 à Ajaccio, elles ne peuvent répondre à toutes les demandes. En faisant découvrir l’envers de ce métier de l’ombre, cette journée nationale dédiée aux assistantes maternelles aspire ainsi à susciter des vocations. « C’est un métier qui est mal connu qui gagne à être reconnu. Nous allons en en plus perdre à peu près 20% des assistantes maternelles car elles partent à la retraite », regrette Laetitia Mercuri, la responsable du Relais Petite Enfance (RPE) de la ville d’Ajaccio en glissant : « Afin d’attirer des jeunes vers la profession d’assistante maternelle, l’Éducation Nationale est un partenaire privilégié. Nous allons régulièrement au-devant des élèves scolarisés au LEP du Finosello en Cap ou en Bac Pro Petite Enfance pour leur expliquer le métier et leur permettre de poser toutes les questions qu’elles ont autour de celui-ci ».
L’occasion de souligner que pour pouvoir devenir assistante maternelle, il est avant tout nécessaire d’obtenir un agrément délivré par une équipe pluridisciplinaire des centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) qui comprend puéricultrice, médecin, psychologue, ou encore assistante sociale. « On va aller contrôler le domicile de l’assistante maternelle, son cadre de vie familial et toute la sécurité du logement. Nous rencontrons aussi à plusieurs reprises l’assistante maternelle pour voir avec elle quels sont son projet et ses motivations », indiquent Karine Pinelli, Camille Cabuy, et Laura Pajot, respectivement éducatrices de jeunes enfants et infirmière puéricultrice au sein de la PMI. « Nous intervenons aussi dans la formation des assistantes maternelles. La Collectivité de Corse déroule près de 200 heures de formation à destination de chaque assistante maternelle. Une partie se fait avant le premier accueil d’un enfant et la seconde dans les deux ans après », précisent-elles.
Le Relais Petite Enfance, un soutien précieux au quotidien
Une fois l’assistante maternelle installée, elle pourra ensuite compter sur le soutien précieux du RPE, qui reste un « élément clef de la petite enfance à Ajaccio », selon Annie Costa-Nivaggioli. « Nous mettons les assistantes maternelles en relation avec de futurs parents employeurs et les accompagnons pour la construction d’un contrat. Nous recevons également les assistantes maternelles pour des temps de professionnalisation, ou pour des temps d’animation le matin accompagnées des enfants dont elles ont la garde », détaille Laetitia Mercuri. « Nous leur proposons de s’appuyer sur notre matériel pédagogique et notre savoir-faire. Cela permet de mener un projet pédagogique un peu comme ceux mis en place dans les crèches sur les coutumes, les fêtes, et tout ce qui est développement psychomoteur et affectif autour de l’enfant. Nous avons aussi pas mal de partenaires comme la ludothèque ou la médiathèque des Trois Maries qui vient faire des temps de lecture au relais, mais également des intervenants en musique », ajoute la responsable de ce service municipal financé par la Caisse d’Allocations Familiales qui permet de casser le côté parfois solitaire de ce métier.
Assistante maternelle depuis près de 5 ans, Hélène Prats avait pour sa part au départ choisi d’exercer le métier de coiffeuse. « Ma fille a très mal vécu le déconfinement. Comme cela s’est très mal passé à la crèche il a fallu que je trouve un moyen de l’accompagner jusqu’à la sociabilisation du coup j’ai arrêté la coiffure », explique-t-elle en confiant avoir alors passé les examens pour pouvoir accueillir d’autres enfants. « Toute ma vie j’ai été au contact d’enfants », dévoile-t-elle, « Ma mère était nounou et j’ai le brevet de cadre fédéral en gymnastique qui m’a permis d’entrainer des enfants de mes 12 à mes 30 ans ». Sa reconversion semblait donc toute tracée. Aujourd’hui la jeune femme a la charge de trois bébés de 9 mois, 20 mois et 2 ans. Et n’échangerait sa place pour rien au monde. « Ce qui me plait c’est de voir les sourires des enfants, de savoir qu’ils sont contents de venir le matin, de les accompagner, les rendre autonomes et de les voir évoluer », sourit-elle en confiant toutefois : « Ce qui est drôle, c’est qu’au départ je ne voulais pas du tout d’assistante maternelle pour garder mes enfants parce que j’avais peur de ce qui se passe la journée quand on ferme la porte. Du coup j’essaye d’être une assistante maternelle ouverte et transparente que je n’ai pas trouvé pour mes enfants. Les parents sont au courant de tout et ont des dizaines de photos chaque jour ».
Mode de garde familial, les assistantes maternelles prennent en compte les besoins des enfants dont elles ont la charge et s’adaptent au rythme de chacun au quotidien. De quoi rassurer les parents qui les privilégient largement à tout autre offre d’accueil des 0-3 ans. Au point que si elles sont aujourd’hui environ à 70 à Ajaccio, elles ne peuvent répondre à toutes les demandes. En faisant découvrir l’envers de ce métier de l’ombre, cette journée nationale dédiée aux assistantes maternelles aspire ainsi à susciter des vocations. « C’est un métier qui est mal connu qui gagne à être reconnu. Nous allons en en plus perdre à peu près 20% des assistantes maternelles car elles partent à la retraite », regrette Laetitia Mercuri, la responsable du Relais Petite Enfance (RPE) de la ville d’Ajaccio en glissant : « Afin d’attirer des jeunes vers la profession d’assistante maternelle, l’Éducation Nationale est un partenaire privilégié. Nous allons régulièrement au-devant des élèves scolarisés au LEP du Finosello en Cap ou en Bac Pro Petite Enfance pour leur expliquer le métier et leur permettre de poser toutes les questions qu’elles ont autour de celui-ci ».
L’occasion de souligner que pour pouvoir devenir assistante maternelle, il est avant tout nécessaire d’obtenir un agrément délivré par une équipe pluridisciplinaire des centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) qui comprend puéricultrice, médecin, psychologue, ou encore assistante sociale. « On va aller contrôler le domicile de l’assistante maternelle, son cadre de vie familial et toute la sécurité du logement. Nous rencontrons aussi à plusieurs reprises l’assistante maternelle pour voir avec elle quels sont son projet et ses motivations », indiquent Karine Pinelli, Camille Cabuy, et Laura Pajot, respectivement éducatrices de jeunes enfants et infirmière puéricultrice au sein de la PMI. « Nous intervenons aussi dans la formation des assistantes maternelles. La Collectivité de Corse déroule près de 200 heures de formation à destination de chaque assistante maternelle. Une partie se fait avant le premier accueil d’un enfant et la seconde dans les deux ans après », précisent-elles.
Le Relais Petite Enfance, un soutien précieux au quotidien
Une fois l’assistante maternelle installée, elle pourra ensuite compter sur le soutien précieux du RPE, qui reste un « élément clef de la petite enfance à Ajaccio », selon Annie Costa-Nivaggioli. « Nous mettons les assistantes maternelles en relation avec de futurs parents employeurs et les accompagnons pour la construction d’un contrat. Nous recevons également les assistantes maternelles pour des temps de professionnalisation, ou pour des temps d’animation le matin accompagnées des enfants dont elles ont la garde », détaille Laetitia Mercuri. « Nous leur proposons de s’appuyer sur notre matériel pédagogique et notre savoir-faire. Cela permet de mener un projet pédagogique un peu comme ceux mis en place dans les crèches sur les coutumes, les fêtes, et tout ce qui est développement psychomoteur et affectif autour de l’enfant. Nous avons aussi pas mal de partenaires comme la ludothèque ou la médiathèque des Trois Maries qui vient faire des temps de lecture au relais, mais également des intervenants en musique », ajoute la responsable de ce service municipal financé par la Caisse d’Allocations Familiales qui permet de casser le côté parfois solitaire de ce métier.
Assistante maternelle depuis près de 5 ans, Hélène Prats avait pour sa part au départ choisi d’exercer le métier de coiffeuse. « Ma fille a très mal vécu le déconfinement. Comme cela s’est très mal passé à la crèche il a fallu que je trouve un moyen de l’accompagner jusqu’à la sociabilisation du coup j’ai arrêté la coiffure », explique-t-elle en confiant avoir alors passé les examens pour pouvoir accueillir d’autres enfants. « Toute ma vie j’ai été au contact d’enfants », dévoile-t-elle, « Ma mère était nounou et j’ai le brevet de cadre fédéral en gymnastique qui m’a permis d’entrainer des enfants de mes 12 à mes 30 ans ». Sa reconversion semblait donc toute tracée. Aujourd’hui la jeune femme a la charge de trois bébés de 9 mois, 20 mois et 2 ans. Et n’échangerait sa place pour rien au monde. « Ce qui me plait c’est de voir les sourires des enfants, de savoir qu’ils sont contents de venir le matin, de les accompagner, les rendre autonomes et de les voir évoluer », sourit-elle en confiant toutefois : « Ce qui est drôle, c’est qu’au départ je ne voulais pas du tout d’assistante maternelle pour garder mes enfants parce que j’avais peur de ce qui se passe la journée quand on ferme la porte. Du coup j’essaye d’être une assistante maternelle ouverte et transparente que je n’ai pas trouvé pour mes enfants. Les parents sont au courant de tout et ont des dizaines de photos chaque jour ».