Le report du match de Ligue 2 opposant le SC Bastia au Stade Lavallois, initialement prévu le 24 octobre dernier, continue de susciter une vive polémique. Après le club bastiais, c’est désormais la Ligue Corse de Football (LCF) qui monte au créneau, dénonçant une décision « aux relents d’arnaque » et un « vent d’injustice » soufflant depuis la Commission des compétitions de la LFP.
Le 24 octobre dernier, le match Bastia-Laval était annulé à la dernière minute, le pilote de l’avion lavallois ayant refusé de décoller en raison des fortes rafales du libecciu, après le passage de la tempête Benjamin en Corse la veille. Problème : l’aéroport de Bastia-Poretta était pour sa part bien resté ouvert toute la journée, et tous les vols commerciaux avaient pu atterrir et décoller normalement. Pour le Sporting, le motif météorologique ne tenait donc pas la route. « Les circonstances n’étaient pas exceptionnelles », déplore Claude Ferrandi, président du SCB, qui estime que Laval aurait dû être déclaré forfait et Bastia vainqueur sur tapis vert.
Un vote entaché de partialité ?
La polémique a pris une autre tournure lorsque les médias ont révélé que Christian Duraincie, vice-président de la Commission des compétitions de la LFP et ancien président du Stade Lavallois (2014-2017), avait pris part au vote sur le report du match, ce mercredi. Une participation confirmée par l’intéressé lui-même à nos confrères d’ICI Mayenne : « J’ai pris part au vote, avec l’accord du président Bernard Docquiert. » Or, selon plusieurs sources au sein du football français, la déontologie aurait voulu qu’il se retire de la délibération, pour éviter tout soupçon de conflit d’intérêt. « Dans le fonctionnement normal, la personne concernée se retire du vote », souligne un dirigeant fédéral.
La Ligue Corse de Football dénonce une “histoire aux relents d’arnaque”
La Ligue Corse de Football, par la voix de son comité directeur, a publié un communiqué virulent intitulé « Tout cela n’était que du vent ». Dans ce texte au ton cinglant, la LCF tourne en dérision l’argument du libecciu : « Tous les avions ont pu se poser en Corse ce jour-là, sauf le coucou de Laval. (…) L’excuse qui repose sur les intempéries ne peut en aucun cas être retenue. » Et d’ajouter, visant directement Christian Duraincie : « Cela était sans compter sur la probité de ceux qui avaient à juger de la situation, parmi lesquels… l’ex-président de Laval ! (…) Sans son intervention directe, Bastia aurait obtenu justice et empoché les trois points de la victoire. » Le communiqué conclut sur une note mordante : « La morale, si dans cette histoire aux relents d’arnaque elle existe, nous enseigne que les propos de l’ancien président de Laval ne sont que du vent. Sans doute le plus sournois que l’on connaisse, et de toute évidence bien moins honorable que notre libecciu. »
Vers une saisine du CNOSF ?
Face à ce qu’il considère comme une atteinte à l’équité sportive, le Sporting Club de Bastia envisage désormais de saisir le CNOSF voire le Tribunal arbitral du sport (TAS). Le club estime avoir été « lésé » par une décision partiale et dénonce une instance qui « n’a pas respecté les principes d’impartialité élémentaire ». En attendant, le Sporting préfère se concentrer sur le terrain, avec la réception de Reims ce vendredi, mais la tempête — cette fois administrative — semble loin d’être retombée.
Vers une saisine du CNOSF ?
Face à ce qu’il considère comme une atteinte à l’équité sportive, le Sporting Club de Bastia envisage désormais de saisir le CNOSF voire le Tribunal arbitral du sport (TAS). Le club estime avoir été « lésé » par une décision partiale et dénonce une instance qui « n’a pas respecté les principes d’impartialité élémentaire ». En attendant, le Sporting préfère se concentrer sur le terrain, avec la réception de Reims ce vendredi, mais la tempête — cette fois administrative — semble loin d’être retombée.


