Benoît Tavenot (SC Bastia) « C’est catastrophique… en 20 minutes on se trucide »

Rédigé le 24/09/2025
Christophe Giudicelli

Le Sporting Club de Bastia a laissé filer une victoire qui lui tendait les bras face à Rodez. Menant 2-0, les Turchini ont vu le match basculer en fin de rencontre et se sont finalement inclinés 3-2 à Furiani. Après sept journées de Ligue 2, les Bastiais n’ont toujours pas remporté le moindre match et s’enfoncent dans le bas du classement. Les supporters, eux, réclament désormais des explications

Benoît Tavenot (SC Bastia) « C’est catastrophique… en 20 minutes on se trucide »

SC Bastia : Tavenot après la défaite 3 à 2 contre Rodez « C’est catastrophique… en 20 minutes on se trucide »

« On ne peut pas lâcher le match comme ça, en vingt minutes on se trucide » : c’est de cette manière que Benoît Tavenot, le coach bastiais, a analysé mardi soir en conférence de presse d’après-match la défaite 3 à 2 face à Rodez. Mais que s’est-il passé à Furiani ? Comment des Bastiais qui menaient 2 à 0 jusqu’à la 75e minute ont-ils pu littéralement s’effondrer pour laisser la victoire à leur adversaire ?

Pour Benoît Tavenot, la première réponse est simple : son équipe a explosé en fin de match et offert les buts aux Ruthénois : « On a fait de grosses bêtises et on a perdu le fil. » Il n’y a pas vraiment besoin d’être un spécialiste du ballon rond pour le remarquer, et les 9 214 supporters présents à Furiani ont tous vu la même chose : une équipe qui n’a pas su tenir un score dans un match crucial.

Mais les causes de ce résultat cachent peut-être une autre réalité : celle d’un effectif bastiais qui n’a pas les moyens de faire face aux aléas du championnat : « Des joueurs sont en reprise, que j’ai fait enchaîner par la force des choses. Les changements sont subis. Zaouai a eu des crampes à la mi-temps. Maxime Blé, également à la 60e. Janneh était fatigué, mais je n’avais pas ce qu’il fallait. » Pour le coach bastiais, aujourd’hui, la situation est claire : « À l’arrivée, on n’a jamais 14 joueurs vraiment opérationnels dans la continuité de la saison. »
Une fatigue visible en fin de rencontre, des Bastiais qui reculent dans leur camp et des erreurs qui se paient très cher à la fin : « Des erreurs de concentration, de marquage. Des erreurs qu’on n’a pas faites durant la première heure de jeu car on était lucides. Ensuite, on a perdu toute lucidité. Cela ne concerne pas tous les joueurs. Sur chaque but, il y a une grosse erreur individuelle et on est punis. »

Après la rencontre, Benoît Tavenot est également revenu sur la fragilité mentale de son équipe, qui n’arrive pas à gagner les matchs, ni à se relancer pour revenir au score depuis le début du championnat. Pourtant, face à Rodez, les Bastiais étaient portés par le 12e homme de Furiani. La « pression positive » aura duré en tout 75 minutes… avant qu’une partie des supporters massés derrière la tribune nord en fin de match ne demande la tête de l’entraîneur.

Au vu des résultats, et en tant que premier fusible d’une équipe, la question de l’avenir de Benoît Tavenot à la tête du Sporting semble aujourd’hui posée : « Je suis détruit par la soirée, on va bien se poser avec Claude Ferrandi et Fred Antonetti. Pour moi c’est très violent » dira le coach bastiais, qui a rappelé sa position sur le sujet.

Ce vendredi 26 septembre, les Bastiais se déplaceront à Grenoble pour la 8e journée. Dans quel état d’esprit sera l’équipe ? Une chose est certaine dès à présent : un changement radical devient plus que nécessaire pour éviter de jouer toute la saison le maintien en Ligue 2 aux forceps.