Thierry Debès (AC Ajaccio) : "Cette saison restera longtemps gravée dans nos mémoires "

Rédigé le 09/05/2025
Patrice Paquier Lorenzi

Sauvé sportivement, l’AC Ajaccio se déplace au Paris FC, ce samedi (17h), lors de la dernière journée de championnat. Face à un adversaire déjà assuré d’évoluer en Ligue 1, la saison prochaine, mais qui vise toujours le titre de champion, les Ajacciens évolueront sans pression, après une saison riche en émotion. Thierry Debès, l’entraineur ajaccien est revenu sur les moments forts lors de la conférence de presse d’avant-match ce vendredi.

 Thierry Debès (AC Ajaccio) : "Cette saison restera longtemps gravée dans nos mémoires "

L'AC Ajaccio s'est sauvé grâce à un cycle retour impressionnant (photos Paule Santoni)

Avec 42 points au compteur et une onzième place en Ligue 2, l’AC Ajaccio vit une fin de saison tranquille sur le plan sportif. Une situation encore inconcevable il y a quelques mois, après un début d’exercice complètement raté sous les ordres de Mathieu Chabert, débarqué en cours de route.

Appelé à jouer les pompiers de service, Thierry Debès, l’actuel entraîneur, a encore du mal à réaliser le parcours de son équipe lors de la phase retour :« Faire 27 points sur le cycle retour, on n’en espérait pas tant. Si on m’avait dit ça, j’aurais pensé que c’était de la folie ! On visait plutôt les 34/35 points, et c’était déjà assez difficile à atteindre… Aujourd’hui, tout le mérite en revient aux joueurs, car ils ont su se remobiliser derrière cet énorme enjeu. Je les félicite vraiment pour ce qu’ils ont montré sur le terrain. (…) Là où je suis content, c’est que les joueurs m’ont dit qu’ils s’étaient créés des souvenirs identiques à ceux de la montée. On se remémore forcément ces victoires à Clermont, Metz ou à Rodez, qui nous ont permis d’en être là aujourd’hui. Ce sont ces moments-là qui restent dans les mémoires à la fin d’une carrière. »

La gifle à Furiani comme déclic
C’est peu dire que le club rouge et blanc était en crise, notamment après une défaite 4-0 à Furiani contre le SC Bastia. Un match qui a servi de déclic, selon le coach ajaccien : « On a changé de dispositif, d’état d’esprit, mais aussi de manière de travailler. Après ce match, les joueurs sont allés chercher au fond d’eux-mêmes ces résultats. Ils ont réussi à se plaire dans ce que nous leur avons proposé. On a renversé beaucoup de situations qui étaient compromises grâce à ce supplément d’âme. Nous avons été menés plusieurs fois lors du cycle retour, et nous avons été capables de renverser la tendance. Cela prouve leurs vertus. Quand ils ont commencé à prendre confiance dans ce système, ils se sont sentis presque invincibles. Même à l’extérieur, alors que nous avions connu une longue période de disette. À la fin, ils n’avaient plus peur d’évoluer à l’extérieur, ils étaient convaincus de pouvoir prendre des points partout. »


Une tâche rendue encore plus difficile avec les départs d’Ibayi et Jabol-Folcarelli
Une mission rendue encore plus difficile après les départs de Christopher Ibayi et Tim Jabol-Folcarelli pour raisons financières durant le mercato hivernal : « Forcément, en tant qu’entraineur, je n’étais pas heureux. Mais, le club a été très honnête vis-à-vis du staff. On nous a dit que si on voulait être payés jusqu’à la fin de la saison, nous n’avions pas le choix, il fallait faire cet effort. Mais nous étions prêts à le faire et j’avais vraiment confiance en ce groupe et en nos jeunes. Ceux qui ont remplacés Tim et Chris ont réussi à les suppléer de très belle manière. Nous avons aussi pu compter sur des joueurs comme Santelli, qui ont retrouvé leur niveau d’avant et nous avons aussi connu beaucoup moins de joueurs blessés que durant la première partie de saison. J’ai eu quasiment le groupe au complet sur tout le cycle retour. On a beaucoup individualisé nos entrainements et cela a été une clé sur la deuxième partie de saison ».
 
Malgré son maintien sportif assuré, Thierry Debès veut terminer la saison de la meilleure manière possible même si l’adversaire en face est le Paris FC, dauphin de Lorient, et qui évoluera en Ligue 1 la saison prochaine : « Cela va être une belle fête pour eux. Ils vont fêter leur montée dans un stade à guichets fermés et ils vont vouloir gagner mais on va y aller pour les embêter au maximum et essayer de gratter un point. On va jouer le match à fond. Il n’y aura pas de cadeaux de mon côté, ce sont les plus compétitifs qui vont jouer. On y va pour faire un résultat ». Seule certitude, et comme cela avait été annoncé, Quilicchini gardera les buts ajacciens tandis que Puch remplace Jacob au sein du groupe. Après une dernière séance collective ce vendredi, les joueurs sous contrat partiront directement en vacances dès la fin du match tandis que les dirigeants ajacciens œuvrent toujours en coulisses pour le rachat du club.
 
Le groupe ajaccien face au Paris FC
Quillichini, Sollacaro, Strata, Campanini, Kouassi, Huard, Vidal, Ayessa, Bamba, Puch, Anziani, Barreto, Mangani, Everson, Chegra, Touré, Santelli, Kanté