Offrir plus de proximité entre le public et les chefs, c’était la grande promesse de cette 1re édition de Festi Bocca à Bonifacio. Promesse tenue. Durant le week-end, l’interaction fut le maître-mot entre des chefs accessibles, souriants, et des spectateurs venus se régaler, mais aussi participer à des challenges culinaires qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

A la fin du challenge, les commis ont pu faire goûter les plats des chefs au public, qui ne sait pas fait priver.
Les concours de cuisine, c’est à la mode, car c’est ludique ! Leur succès à la télé en témoigne depuis plus de quinze ans. Et en ce dernier week-end d’avril, c’était un peu Top Chef à Bonifacio (le panorama en plus). Pour rappel, Festi Bocca a pris la suite d’Art’è Gustu dans la cité des Falaises. Art’è Gustu, c’était déjà des invités prestigieux, un vaste marché des producteurs corses et des expériences culinaires mémorables. Mais si l’on s’en tient à l’interaction entre grands chefs et visiteurs, il y avait une marge de progression. Les masterclasses, par exemple, avaient lieu sur réservation, dans un lieu clos, ce qui limitait la visibilité et les échanges.
La municipalité bonifacienne, qui a repris à son compte l’organisation, a voulu ajouter cet ingrédient essentiel : le partage. Et durant le week-end, les animations interactives et ludiques, ouvertes à tous, se sont succédé dans le Quartier pisan. Comme dimanche matin : trois illustres promoteurs de la gastronomie, Georgiania Viou, Hugo Riboulet et Denny Imbroisi, ont eu pour mission d’élaborer une recette à base de produits corses. En poche, 20 € à débourser au marché des producteurs. En renfort, deux commis, choisis parmi les spectateurs. Chaque brigade disposait d’un temps imparti pour cuisiner, sous le regard des curieux, gourmets, gourmands (pas de mention inutile) dans la Cour carrée de l’Arsenal.
La municipalité bonifacienne, qui a repris à son compte l’organisation, a voulu ajouter cet ingrédient essentiel : le partage. Et durant le week-end, les animations interactives et ludiques, ouvertes à tous, se sont succédé dans le Quartier pisan. Comme dimanche matin : trois illustres promoteurs de la gastronomie, Georgiania Viou, Hugo Riboulet et Denny Imbroisi, ont eu pour mission d’élaborer une recette à base de produits corses. En poche, 20 € à débourser au marché des producteurs. En renfort, deux commis, choisis parmi les spectateurs. Chaque brigade disposait d’un temps imparti pour cuisiner, sous le regard des curieux, gourmets, gourmands (pas de mention inutile) dans la Cour carrée de l’Arsenal.
Et pendant que les cuisiniers cuisinaient, un animateur animait. Le temps d’un vaudeville improvisé, il a accusé de triche à peu près tous les chefs, soumettant leur intégrité au vote du public. Refus massif, chefs innocentés. Pas folles les guêpes : derrière, il y avait des plats di quelli à goûter. Un saint-pierre au vin blanc, sauce vierge façon pil-pil, avec jambon nustrale (par Hugo Riboulet) ; un tartare de saucisse de veau corse, menthe, agrumes, arrosé d’huile d’olive (par Denny Imbroisi) ; des crevettes sauvages, brocciu, charcuterie et nepita séchée (par Georgiana Viou). L’illustre chef-pâtissier Pierre Hermé était chargé d’établir un classement, mais il a tout aimé : « Je les mettrai bien ex-aequo. » Hors de question, lui a répondu l’animateur, se tournant vers le public qui venait lui aussi de se régaler des mets des chefs.
"Une belle émotion"
Et à l’applaudimètre, c’est Georgiana Viou qui l’a emporté. La solaire cheffe étoilée d’un restaurant à Nimes pouvait exulter. Il y a cinq ans, elle a travaillé dans un hôtel-restaurant de luxe dans le Cap Corse. « J’aime beaucoup la diversité des produits corses, notamment toutes ces herbes aromatiques. Et la charcuterie, quand elle est bien faite, c’est extraordinaire. Mais il y a encore plein de produits que je ne connaissais pas, comme certains agrumes. » Hugo Riboulet a apprécié, lui aussi, mettre de la Corse dans sa cuisine : « Je suis originaire d’Ardèche, et il y a beaucoup de similitudes avec la Corse. Ici, j’aime le fait de pouvoir marier des produits de la mer avec des produits de la terre. Ca donne une cuisine ensoleillée qui fait plaisir. »
"Une belle émotion"
Et à l’applaudimètre, c’est Georgiana Viou qui l’a emporté. La solaire cheffe étoilée d’un restaurant à Nimes pouvait exulter. Il y a cinq ans, elle a travaillé dans un hôtel-restaurant de luxe dans le Cap Corse. « J’aime beaucoup la diversité des produits corses, notamment toutes ces herbes aromatiques. Et la charcuterie, quand elle est bien faite, c’est extraordinaire. Mais il y a encore plein de produits que je ne connaissais pas, comme certains agrumes. » Hugo Riboulet a apprécié, lui aussi, mettre de la Corse dans sa cuisine : « Je suis originaire d’Ardèche, et il y a beaucoup de similitudes avec la Corse. Ici, j’aime le fait de pouvoir marier des produits de la mer avec des produits de la terre. Ca donne une cuisine ensoleillée qui fait plaisir. »

Le chef italien Denny Imbroisi, et sa brigade bonifacienne d'un jour, présentent leur plat à base de saucisse de veau corse.
On pense pouvoir affirmer sans se tromper que les spectateurs n’ont jamais regretté d’avoir innocenté les chefs. « J’ai goûté les trois plats, c’était super, mais ma préférence allait au plat d’Hugo, confiait Marie-Jo. C’était bon, bien présenté et on voit qu’il y a du travail ! » Pour Nicolas, la victoire de Georgiana Viou est méritée : « La crevette et la charcuterie se marient très bien. Avec en plus, une petit bisque... » Ok, Nicolas a fini par l’avouer : « Mon épouse était commise de Georgiana ! » Il n’en a pas moins objectivement apprécié la recette à laquelle a participé Céline, sa chère et tendre. Laquelle décrit « un plaisir, une belle émotion » d’avoir pu cuisiner avec une cheffe étoilée. Lui a-t-elle soufflé une idée de recette ? Non, rigole la commise d’un jour : « On a surtout pris l’initiative de nettoyer le plan de travail ! »