Ghisonaccia : le chantier du futur hôpital de jour officiellement lancé

Rédigé le 28/10/2025
Léana Serve

La Plaine orientale va bientôt bénéficier d’une nouvelle offre de soins avec l’ouverture, prévue en février 2026, d’un hôpital de jour de médecine et d’une hospitalisation à temps partiel de rééducation à Ghisonaccia. La première réunion de chantier a eu lieu ce mercredi, marquant le début concret des travaux.

Le projet d’hôpital de jour à Ghisonaccia est officiellement lancé. Une première réunion de chantier s’est tenue ce mercredi, marquant le début des travaux dans les locaux de la maison médicale de garde de la commune. Ce projet, issu du contrat territorial de santé conclu en 2023 entre l’Agence Régionale de Santé (ARS) Corse et les élus du territoire, vise à renforcer l’offre de soins en Plaine orientale, souvent considérée comme un désert médical, en créant un hôpital de jour de médecine et une hospitalisation à temps partiel de rééducation.
« Cette structure de santé sera essentielle car sur la Plaine orientale nous sommes dans une zone déficitaire. Nous nous trouvons à un peu plus d’1h30 de route de l’hôpital de Bastia lorsqu’on part de Ghisonaccia et à plus de 2 heures lorsqu’on part de certains villages », avait déclaré le maire Francis Giudici il y a quelques mois.
 

Concrètement, la future structure ne fonctionnera pas comme un hôpital classique : il s’agit d’une activité ambulatoire, ouverte trois jours par semaine. L’après-midi sera consacrée à l’hôpital de jour de médecine, avec quatre places, tandis que le matin sera dédié à l’hospitalisation à temps partiel de rééducation, également pour quatre patients. Les soins seront dispensés par un médecin et différents intervenants spécialisés, permettant un suivi complet et coordonné. « Ça va permettre à certains patients qui ont des traitements réguliers en hôpital de jour à Bastia de réaliser leur traitement en proximité à Ghisonaccia », explique Charlotte Lhomme, directrice des coopérations intra-GHT. « Ça peut aussi être des patients qui commencent leur rééducation à Bastia qui vont pouvoir écourter leur séjour et continuer leur soin en ambulatoire en proximité. »
 

Selon le docteur Clémence Portier, qui sera chargée du nouvel hôpital de jour, « le but est que je puisse aller rencontrer les patients à Bastia ou à Corte, notamment pour la rééducation, et qu’un lien se fasse avant même que le patient sorte ». « Il faut que je puisse leur expliquer comment la prise en charge va se passer à Ghisonaccia. »
Les travaux du futur hôpital de jour de Ghisonaccia devraient durer jusqu’au mois de février 2026, date à laquelle la structure devrait être ouverte au public.
 

Un hôpital de jour pour faciliter l’accès aux soins
 

Au-delà de la création d’un nouveau service, l’hôpital de jour de Ghisonaccia vise également à faciliter l’accès aux soins pour les habitants de la Plaine orientale et à réduire la pression sur les hôpitaux de Bastia et de Corte. « Le but, c’est d'offrir un soin en proximité qui n'existe pas aujourd'hui, et qui effectivement nécessite un déplacement du patient quand même assez loin de chez lui », souligne Charlotte Lhomme. « Le principe de l'hôpital de jour, c'est de pouvoir prendre en charge des patients qui habitent à une demi-heure maximum de l'hôpital, et c'est censé quand même améliorer le confort du patient. Il y a certains patients qui ont des maladies chroniques, qui sont malheureusement contraints de se rendre régulièrement en hôpital de jour, et là ils auront la chance de pouvoir suivre en proximité. »

Un avis partagé par le docteur Clémence Portier. « Actuellement, il y a des patients qui ne peuvent pas sortir et qui restent en hospitalisation à Bastia, donc qui prennent une place sur les services de rééducation, alors qu'on pourrait leur permettre de le faire ici en fait.. » Ce projet renforce également le lien avec la médecine de ville, puisque le médecin a commencé à rencontrer les professionnels libéraux du territoire. « Elle commence à faire connaître cette future activité, pour bien prendre en compte aussi leurs besoins et préciser comment nous allons fonctionner et ce qu'on peut leur apporter. En sachant qu’ils peuvent nous adresser bien sûr les patients directement », conclut Charlotte Lhomme.