Un nouveau cas de chikungunya détecté à Ghisonaccia : deux foyers de transmission désormais actifs en Corse

Rédigé le 06/08/2025
VL

L’Agence régionale de santé a confirmé, mercredi 6août, un cas autochtone de chikungunya à Ghisonaccia. Ce nouveau foyer, distinct de celui de Grosseto-Prugna, porte à quatorze le nombre de cas enregistrés sur l’île depuis début juillet.

Un nouveau cas de chikungunya a été détecté à Ghisonaccia. Il s’agit du premier cas autochtone confirmé dans cette commune, selon un communiqué publié ce mercredi 6 août par l’Agence régionale de santé de Corse. « Ces détections confirment deux épisodes distincts de transmission autochtone en Corse », précise l’ARS, qui appelle à la vigilance.

Ce nouveau cas, dont les symptômes sont apparus le 31 juillet, ne présente pas de lien avec un séjour en zone de circulation du virus, ce qui atteste d’une contamination locale. L’état de santé du patient ne suscite pas d’inquiétude, selon l’ARS, mais la situation sanitaire impose une réaction rapide. Une opération de démoustication est programmée dès le mercredi 7 août au matin sur la commune, où le moustique Aedes albopictus – vecteur du virus – est implanté.

14 cas en Corse
Avec les 13 cas précédemment recensés à Grosseto-Prugna, ce nouveau signalement porte à quatorze le nombre total de cas autochtones identifiés en Corse depuis le début de l’été. Les services de l’État, en lien avec la Collectivité de Corse et Santé publique France, ont immédiatement renforcé le dispositif de prévention.

Des prospections entomologiques sont en cours, ainsi que des opérations ciblées de lutte anti-vectorielle autour du lieu de résidence du malade. Des enquêtes épidémiologiques de voisinage ont été déclenchées pour repérer d’éventuels cas supplémentaires.

Parallèlement, les professionnels de santé ont été informés et invités à la vigilance. « Ce nouveau cas appelle à la vigilance et à la mobilisation de tous », souligne l’ARS, qui insiste également sur l’importance de coopérer avec les équipes intervenant sur le terrain.

Mot d’ordre : prevention
Les autorités rappellent que la prévention repose sur des gestes simples : éliminer régulièrement les eaux stagnantes, utiliser des répulsifs, porter des vêtements longs, installer des moustiquaires ou encore activer la ventilation.

En Corse, où une part importante de la population est âgée, « la vigilance est essentielle, car la maladie peut avoir des conséquences plus graves chez les plus fragiles ».

Le chikungunya se transmet exclusivement par piqûre de moustique. Les symptômes apparaissent dans les jours suivant la contamination : fièvre, douleurs articulaires, éruption cutanée. Si la majorité des cas évolue favorablement, les autorités sanitaires appellent à ne pas banaliser les premiers signes et à consulter rapidement en cas de doute.