Un cerf tué à Castifau, le PNRC dépose plainte

Rédigé le 27/08/2025
MP

Dans un communiqué, le PNRC annonce avoir déposé plainte ce mercredi matin après qu’un cerf a dû être euthanasié suite à des tirs volontaires sur la commune de Castifau.

Un cerf tué à Castifau, le PNRC dépose plainte

(Photo : PNRC)

« Atti vargugnosi ». Dans un communiqué publié ce mercredi en milieu de journée sur ses réseaux sociaux, le Parc Naturel Régional de Corse (PNRC) dévoile qu’un « cerf a été la cible volontaire de tirs » sur la commune de Castifau il y a quelques jours. Laissé sur place blessé et sans aucune chance de guérison, l’animal a dû être euthanasié par un vétérinaire appelé par les pompiers. Le parc déplore en outre qu’avant que ses agents n’arrivent sur place pour constater les faits, « le trophée avait été prélevé ».
 
« Il s'agit là d'actes illégaux de destruction qui portent gravement atteinte à cette sous-espèce endémique, protégée à l’échelle mondiale et européenne. Rappelons que la destruction d'espèce protégée est passible de deux ans d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende. En bande organisée, cette peine peut aller jusqu'à 7 ans de prison et 750 000 euros d'amende », souligne le PNRC en indiquant avoir déposé plainte dès ce matin auprès de la gendarmerie. « Aucune situation, ni raison valable ne peuvent venir justifier de tels actes », insiste-t-il en rappelant que « la nécessité de préserver cet animal remarquable, qui fait partie intégrante de notre histoire et de nos richesses ».
 
« La présence du cerf en différentes régions de Corse est révélatrice de la capacité d’un territoire et de sa population à préserver sa richesse biologique. De tels actes isolés, lâches et insensés, mettent à mal et menacent les efforts déployés pour le Cerf de Corse », fustige encore le parc en concluant : « Il appartient à tous aujourd’hui de prendre la juste mesure d’un tel acte et de faire en sorte que plus jamais cela ne puisse se reproduire ». 
 
Disparu de l’île au XIXème siècle, le cerf a été réintroduit dans les années 1980 à partir de spécimens sardes. Aujourd’hui, on ne compte toutefois que quelques centaines d’individus présents sur l’île. Une fragilité qui rend chaque atteinte à l’espèce particulièrement préoccupante.