Depuis le XVe siècle, Corte perpétue une tradition singulière : celle de mettre en croix le Christ dans l’après-midi, avant qu’il ne soit porté en procession, le soir, sur le catalettu. Une coutume qui s’était perdue au fil du temps, mais que la Cunfraterna di San Teofalu a ravivée après la restauration de la statue articulée du Christ mort.
Ce vendredi après-midi, une foule de fidèles s’est rassemblée en l’église de l’Annonciation pour assister au Chemin de Croix. L’église, plongée dans le recueillement, avait voilé toutes ses statues et tableaux d’étoffes violettes, symbole de deuil.
L’abbé Bocchecciampe, entouré des confrères de San Teofalu vêtus de leur aube blanche surmontée de la manteletta noire, a présidé la cérémonie du Vendredi Saint à travers cet acte de dévotion qu’est le Chemin de Croix. Tandis qu’il s’agenouillait devant chacune des quatorze stations, les confrères et les fidèles chantaient des psaumes à la gloire du Christ.
L’abbé Bocchecciampe, entouré des confrères de San Teofalu vêtus de leur aube blanche surmontée de la manteletta noire, a présidé la cérémonie du Vendredi Saint à travers cet acte de dévotion qu’est le Chemin de Croix. Tandis qu’il s’agenouillait devant chacune des quatorze stations, les confrères et les fidèles chantaient des psaumes à la gloire du Christ.
À l’issue de la cérémonie, le Christ mort, recouvert d’un drap rouge et accompagné de la Vierge Marie entièrement vêtue de noir, a été porté en procession par deux confrères cagoulés jusqu’à l’esplanade San Teofalu. Là, devant une foule recueillie, les confrères ont procédé à la mise en croix de Jésus.
Cette tradition propre à Corte remonte au XVe siècle, comme le raconte Laurent Ghionga, premier prieur de la confrérie :
"La statue articulée du Christ mort date du XVe siècle. Depuis cette époque, le gisant est mis en croix dans l’après-midi, puis porté en procession à travers les rues de Corte sur un catalettu orné de blé germé, symbole de renouveau et d’espérance. C’est une tradition spécifique à Corte. Le soir, juste avant la procession, nous procédons à la Descente de Croix, nous déposons le gisant sur le catalettu, puis nous parcourons la cité."
Cette tradition propre à Corte remonte au XVe siècle, comme le raconte Laurent Ghionga, premier prieur de la confrérie :
"La statue articulée du Christ mort date du XVe siècle. Depuis cette époque, le gisant est mis en croix dans l’après-midi, puis porté en procession à travers les rues de Corte sur un catalettu orné de blé germé, symbole de renouveau et d’espérance. C’est une tradition spécifique à Corte. Le soir, juste avant la procession, nous procédons à la Descente de Croix, nous déposons le gisant sur le catalettu, puis nous parcourons la cité."
"Il n’y a jamais eu de porteur de croix à Corte. Ce n’est qu’en 1946, lors des célébrations de Notre-Dame du Grand Retour, que les confréries ont intégré la croix à la procession du Vendredi Saint. À l’époque, Félix Grazi, ébéniste de notre ville, avait confectionné une immense croix destinée à décorer les cérémonies."
"Après ce moment de ferveur, l’abbé Casanova, alors évêque de Corse et enfant de Corte, avait déclaré qu’on ne devait pas brûler une croix. Il a demandé aux confrères de la porter en procession le soir du Vendredi Saint. C’est ainsi que nous avons intégré le port de la croix au sein de notre procession traditionnelle. À Corte, nous ne portions que le gisant sur son catalettu, accompagné de sa mère, la Vierge Marie, vêtue de noir."
Corte a ainsi renoué avec cette tradition ancestrale, ce vendredi après-midi.
"Après ce moment de ferveur, l’abbé Casanova, alors évêque de Corse et enfant de Corte, avait déclaré qu’on ne devait pas brûler une croix. Il a demandé aux confrères de la porter en procession le soir du Vendredi Saint. C’est ainsi que nous avons intégré le port de la croix au sein de notre procession traditionnelle. À Corte, nous ne portions que le gisant sur son catalettu, accompagné de sa mère, la Vierge Marie, vêtue de noir."
Corte a ainsi renoué avec cette tradition ancestrale, ce vendredi après-midi.