Il fut « U Capitanu », comme on l’appelait respectueusement. Footballeur d’exception, Pascal Sindali aurait dû faire une carrière professionnelle, comme l’a rappelé Charles Orlanducci. Décédé le 8 avril 2020 à 69 ans après une longue maladie, sa mémoire se perpétue chaque année à travers un tournoi qui lui est dédié.
24 équipes et plus de 500 personnes étaient réunies la semaine dernière sur le stade Santos-Manfredi pour disputer le deuxième tournoi de sixte Pascal Sindali, organisé par l’Union Sportive des Clubs du Cortenais en mémoire de celui qui fut « U Capitanu » des verts et blancs durant les années 1970-1980.
Certes, les jeunes footballeurs ne l’ont pas connu, mais tous ses anciens coéquipiers étaient bien présents, autour de son épouse Paule et de son fils Anthony, pour faire revivre celui qui reste le footballeur le plus titré du football amateur insulaire.
Et les anecdotes se sont enchaînées autour de la table des anciens, rehaussées du portrait de Pascal Sindali. En une soirée les plus beaux souvenirs sont remontés à la surface. Chacun ayant un moment particulier à rappeler.
Ainsi, Eugène Luciani, Pierrot Menozzi, Claude Vignoli, Antoine Valentini, Jean-Pierre Rossi, Pascal Cesari, Venture Selvini ou encore Francis Panizzi ont fait revivre ces merveilleux moments que personne à Corte n’a oublié. Et le premier à honorer la mémoire de ce libéro d’exception a été Eugène Luciani. « Je me trouvais à Vescovato, alors que j’étais toujours en activité, et Charles Orlanducci, en apprenant que j’étais de Corte, s’est approché de moi en me demandant si je connaissais Pascal Sindali. Il m’a raconté alors qu’ils étaient cadets corses ensemble et qu’il était pétri de talent. Mais lorsqu’il y avait Sindali, moi j’étais remplaçant. C’est lui qui aurait dû faire une carrière pro… »
Pascal avait bien tenté l’aventure au RC Strasbourg, mais son île et surtout sa ville lui manquaient trop « il disait que je lui manquerais, » souffle son épouse, « mais c’est le maillot qui faisait sa force. Il ne pouvait pas s’éloigner de Corte ni de sa Corse ».
Et tous y sont allés d’un souvenir précis. Mais c’est le caractère de l’homme qu’il était dans sa vie de tous les jours, dans son travail à France Télécom, comme sur le terrain, que tous ont tenu à souligner. « D’abord il nous préparait mentalement dès le lundi pour le match du dimanche. Ensuite, il savait distiller les conseils nécessaires durant les entraînements. Moi j’étais jeune gardien de but, un peu réservé, pas trop sûr de moi. Alors, il me prenait à part en dehors et sur le terrain. Il avait cette force exceptionnelle qu’il savait transmettre. Et au coup d’envoi, je me sentais transcendé », glisse Venture Selvini. Les autres poursuivent sur le même ton : « Lorsque nous n’étions pas dans notre match, il trouvait les mots à la mi-temps pour nous donner la gnaque, l’envie d’aller chercher la gagne. Et c’était toujours avec des mots simples, sans s’énerver, même s’il savait frapper du poing sur la table quand cela était nécessaire. Il dirigeait sa défense de main de maître. Et lorsqu’on faisait une faute, un seul regard sombre de sa part suffisait à nous remettre vite en question. C’était un vrai capitaine. C’était un ami », disent-ils, « mais Pascal c’était bien plus que ça. Pour tout le monde, pour tous les joueurs, et surtout pour les jeunes qui étaient lancés dans le grand bain de la DH, c’était un frère, un grand frère sur qui on pouvait compter », ajoutent Pascal Cesari et Francis Panizzi.
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Le jour du match, le point de ralliement à l’époque se trouvait au Café Riche et la causerie d’avant-match débutait à l’heure de l’apéro avec cette phrase qui reste gravée à tout jamais dans les esprits : « Un Ricard avant la bagarre ». Un rituel important « car c’est une façon de resserrer davantage les liens. Nous devons tous faire bloc et ne faire plus qu’un », disait-il.
Ainsi, dirigeants, joueurs et supporteurs s’en remettaient au « Capitanu » pour écouter ses dernières consignes et galvaniser les troupes. Et cela, Pascal, savait très bien le faire !
L’emblématique « Capitanu » a fait ses débuts de footballeur au sein du FC Corte avant de porter le maillot de l’US Corte en 1968. À seulement 17 ans, le junior intègre l’équipe première pour très vite s’imposer comme le patron de la défense. D’ailleurs, il obtient son premier titre de champion de Corse en 1969. Deux autres titres marqueront sa carrière en 1979 et en 1983. Pascal Sindali a également remporté trois coupes de Corse avec le maillot vert : 1980, 1981 et 1984. Il termina sa carrière en 1985 avec un nouveau titre de champion de Corse, mais cette fois avec le FC Corte, comme pour boucler la boucle…
Le plus grand défenseur central de sa génération a donc une nouvelle fois été à l’honneur et l’on a bien vu que personne ne l’a oublié !
Certes, les jeunes footballeurs ne l’ont pas connu, mais tous ses anciens coéquipiers étaient bien présents, autour de son épouse Paule et de son fils Anthony, pour faire revivre celui qui reste le footballeur le plus titré du football amateur insulaire.
Et les anecdotes se sont enchaînées autour de la table des anciens, rehaussées du portrait de Pascal Sindali. En une soirée les plus beaux souvenirs sont remontés à la surface. Chacun ayant un moment particulier à rappeler.
Ainsi, Eugène Luciani, Pierrot Menozzi, Claude Vignoli, Antoine Valentini, Jean-Pierre Rossi, Pascal Cesari, Venture Selvini ou encore Francis Panizzi ont fait revivre ces merveilleux moments que personne à Corte n’a oublié. Et le premier à honorer la mémoire de ce libéro d’exception a été Eugène Luciani. « Je me trouvais à Vescovato, alors que j’étais toujours en activité, et Charles Orlanducci, en apprenant que j’étais de Corte, s’est approché de moi en me demandant si je connaissais Pascal Sindali. Il m’a raconté alors qu’ils étaient cadets corses ensemble et qu’il était pétri de talent. Mais lorsqu’il y avait Sindali, moi j’étais remplaçant. C’est lui qui aurait dû faire une carrière pro… »
Pascal avait bien tenté l’aventure au RC Strasbourg, mais son île et surtout sa ville lui manquaient trop « il disait que je lui manquerais, » souffle son épouse, « mais c’est le maillot qui faisait sa force. Il ne pouvait pas s’éloigner de Corte ni de sa Corse ».
Et tous y sont allés d’un souvenir précis. Mais c’est le caractère de l’homme qu’il était dans sa vie de tous les jours, dans son travail à France Télécom, comme sur le terrain, que tous ont tenu à souligner. « D’abord il nous préparait mentalement dès le lundi pour le match du dimanche. Ensuite, il savait distiller les conseils nécessaires durant les entraînements. Moi j’étais jeune gardien de but, un peu réservé, pas trop sûr de moi. Alors, il me prenait à part en dehors et sur le terrain. Il avait cette force exceptionnelle qu’il savait transmettre. Et au coup d’envoi, je me sentais transcendé », glisse Venture Selvini. Les autres poursuivent sur le même ton : « Lorsque nous n’étions pas dans notre match, il trouvait les mots à la mi-temps pour nous donner la gnaque, l’envie d’aller chercher la gagne. Et c’était toujours avec des mots simples, sans s’énerver, même s’il savait frapper du poing sur la table quand cela était nécessaire. Il dirigeait sa défense de main de maître. Et lorsqu’on faisait une faute, un seul regard sombre de sa part suffisait à nous remettre vite en question. C’était un vrai capitaine. C’était un ami », disent-ils, « mais Pascal c’était bien plus que ça. Pour tout le monde, pour tous les joueurs, et surtout pour les jeunes qui étaient lancés dans le grand bain de la DH, c’était un frère, un grand frère sur qui on pouvait compter », ajoutent Pascal Cesari et Francis Panizzi.
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Le jour du match, le point de ralliement à l’époque se trouvait au Café Riche et la causerie d’avant-match débutait à l’heure de l’apéro avec cette phrase qui reste gravée à tout jamais dans les esprits : « Un Ricard avant la bagarre ». Un rituel important « car c’est une façon de resserrer davantage les liens. Nous devons tous faire bloc et ne faire plus qu’un », disait-il.
Ainsi, dirigeants, joueurs et supporteurs s’en remettaient au « Capitanu » pour écouter ses dernières consignes et galvaniser les troupes. Et cela, Pascal, savait très bien le faire !
L’emblématique « Capitanu » a fait ses débuts de footballeur au sein du FC Corte avant de porter le maillot de l’US Corte en 1968. À seulement 17 ans, le junior intègre l’équipe première pour très vite s’imposer comme le patron de la défense. D’ailleurs, il obtient son premier titre de champion de Corse en 1969. Deux autres titres marqueront sa carrière en 1979 et en 1983. Pascal Sindali a également remporté trois coupes de Corse avec le maillot vert : 1980, 1981 et 1984. Il termina sa carrière en 1985 avec un nouveau titre de champion de Corse, mais cette fois avec le FC Corte, comme pour boucler la boucle…
Le plus grand défenseur central de sa génération a donc une nouvelle fois été à l’honneur et l’on a bien vu que personne ne l’a oublié !