Biguglia : Damin Verdi en ouverture de "Camera pulitica"

Rédigé le 23/11/2025
Philippe Jammes

Le festival du film engagé, Camera pultica, lance sa campagne ce mardi 25 novembre au Spaziu culturale Carlu Rocchi à Biguglia. Jusqu'au 29 de ce mois alterneront projections de films, rencontres, débats réunissant des personnalités de renom tels François de Closets, Anne Fontaine, Jérôme Leroy, Wanda Mastor...

Durant cinq jours l’association Arte Mare, à l’initiative de la 2e édition de ce festival du film engagé, va transformer le centre culturel Charles-Rocchi en véritable place publique. « À ceux qui se méfient des beaux discours, des fake news des réseaux sociaux, rappelons que le cinéma ne prétend pas résoudre les problèmes mais seulement les montrer, révéler le monde en vingt-quatre images lumineuses, vingt-quatre fois la vérité par seconde » avertit la présidente Michèle Corrotti. « Et puis a minima, si vous ne pouvez changer les opinions des gens avec un film, vous pouvez au moins engendrer une discussion politique, c’est-à-dire faire vivre la démocratie » ajoute-t-elle donnant son sens à cette manifestation.
Pour lancer l’édition 2025,ce mardi 25 à 18h (entrée libre), une masterclass d’Alain Luciani. Le « Monsieur cinéma » de l’association rendra un hommage au réalisateur israélien Michel Khleifi (75 ans).


À 19 heures la cérémonie d’ouverture sera confiée à l'auteur-compositeur-interprète bastiais Damien Verdi pour une performance intitulée « La politique à voix haute ».
Suivra la projection à 20h45 en avant-Première, du film « Une enfance allemande – Île d’Amrum, 1945 » de Fatih Akin, film sélectionné au Festival de Cannes en mai dernier dans la section Cannes Première (hors compétition).


Cette fiction allemande de 2025 narre les derniers jours de la guerre à travers l’histoire de Nanning, pêcheur la nuit, travailleur dans une ferme le jour pour aider sa mère à nourrir la famille. Lorsque la paix arrive, de nouveaux conflits surgissent, et Nanning doit apprendre à tracer son propre chemin dans un monde bouleversé.


Dans cette fresque romanesque bouleversante, le réalisateur reprend des thèmes familiers : la perte d’identité, la vengeance, mais cette fois dans un cadre historique, celui de l’après-guerre. Préoccupation récurrente, la montée du nazisme qui hante le cinéaste. Une discussion, modérée par Philippe Peretti, suivra