Le Sporting Club de Bastia traverse une nouvelle tempête. Une de plus, serait-on tenté de dire. Dernier de Ligue 2 BKT avec quatre petits points, le club bleu vient de se séparer de son entraîneur Benoît Tavenot, tandis que Frédéric Antonetti, directeur technique, a choisi de démissionner. Deux départs en quelques heures qui sonnent comme un coup de tonnerre dans un ciel bastiais déjà lourd de désillusion.
   Le SCB connaît bien ces crises. Depuis sa renaissance après la chute vertigineuse de 2017, le club a souvent dû naviguer à vue, alternant espoirs et désillusions, coups d’éclat et rechutes. À Bastia, on aime les vainqueurs, on les glorifie même. Mais dès que la dynamique se brise, le doute s’installe, la passion se retourne, et le club devient le théâtre d’une tension quasi permanente. C’est la loi d’un football insulaire où le cœur bat fort, parfois trop fort. 
 
Cette nouvelle crise a pourtant un goût amer, car tout semblait, enfin, en place. Le Sporting dispose désormais d’un stade Armand-Cesari rénové, à la hauteur de son histoire et de son public. L’équipe dirigeante donnait jusqu’ici l’exemple d’une gestion stable, lucide, à mille lieues des errements d’autrefois. Et le staff technique, porté par les ambitions de Benoît Tavenot et l’expérience d’Antonetti, affichait clairement son envie de jouer le haut du tableau après la 8ᵉ place et un jeu séduisant la saison passée.
 
Mais le terrain, seul juge, a eu raison des intentions. Le SCB s’enfonce, la confiance s’effrite, et la pression populaire refait surface. Le cycle bastiais semble immuable : ferveur, envol, désillusion, colère… puis renaissance. Reste à savoir quand viendra cette fois la résilience, cette capacité si bastiaise à renaître du tumulte.
 
Car Bastia n’est jamais aussi vivant que lorsqu’il lutte pour sa survie. Encore faut-il que cette lutte ne devienne pas, une fois de plus, la seule identité d’un club qui mérite mieux que ses crises à répétition.
 Cette nouvelle crise a pourtant un goût amer, car tout semblait, enfin, en place. Le Sporting dispose désormais d’un stade Armand-Cesari rénové, à la hauteur de son histoire et de son public. L’équipe dirigeante donnait jusqu’ici l’exemple d’une gestion stable, lucide, à mille lieues des errements d’autrefois. Et le staff technique, porté par les ambitions de Benoît Tavenot et l’expérience d’Antonetti, affichait clairement son envie de jouer le haut du tableau après la 8ᵉ place et un jeu séduisant la saison passée.
Mais le terrain, seul juge, a eu raison des intentions. Le SCB s’enfonce, la confiance s’effrite, et la pression populaire refait surface. Le cycle bastiais semble immuable : ferveur, envol, désillusion, colère… puis renaissance. Reste à savoir quand viendra cette fois la résilience, cette capacité si bastiaise à renaître du tumulte.
Car Bastia n’est jamais aussi vivant que lorsqu’il lutte pour sa survie. Encore faut-il que cette lutte ne devienne pas, une fois de plus, la seule identité d’un club qui mérite mieux que ses crises à répétition.

Près de 13 000 spectateurs avaient en début de saison bon espoir de voir le SC Bastia faire mieux que le 8a place de la saison écoulée (Photo Gérard Baldocchi)


