Haute-Corse : la nouvelle carte scolaire pour la rentrée 2025 a été adoptée

Rédigé le 07/03/2025
Léana Serve

Après une semaine de tension et de manifestations devant plusieurs établissements scolaires, la carte scolaire de Haute-Corse pour la rentrée 2024 a été adoptée ce jeudi 6 mars. Si certaines suppressions de classes ont été évitées grâce aux mobilisations des syndicats et des parents d’élèves, d’autres fermetures restent actées.

Les craintes exprimées ces derniers jours par les parents et les enseignants ont en partie été levées. À Bastia, les écoles Charpak, Marie Reynoard et Venturi ne subiront finalement pas de fermetures de classes, tout comme les écoles de Ghisonaccia et Furiani, où les décisions ont été révisées. "Cette carte scolaire s’est faite dans la douleur, mais elle a été faite", explique Fabien Mineo, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU en Haute-Corse. "Avec l'absence de DASEN (Directeur académique des services de l'Éducation nationale NDLR), c’est le secrétaire général qui a mené les discussions lors de cette réunion, où les syndicats SNALC, STC et SNUIPP-FSU ont bataillé pour préserver un maximum de postes." poursuit il.

Des fermetures actées, faute de moyens
Si certaines écoles ont échappé à la fermeture de classes, d’autres n’y ont pas coupé. Trois établissements bastiais, Joseph Calloni, Desanti et Campanari, perdront une classe à la rentrée prochaine. Même constat pour Travo et Prunelli-di-Fiumorbo en Plaine orientale. "Évidemment, on aurait voulu en sauver d’autres mais nous sommes à moyens constants. Nous nous sommes abstenus lors du vote pour permettre l’adoption de la carte scolaire. Un report aurait repoussé les décisions, mais au moins nous avons eu un dialogue avec l’administration, ce qui est déjà un motif de satisfaction."  explique le syndicaliste.
En Haute-Corse, la baisse du nombre d’élèves complique l’équation. "Nous allons perdre environ 120 élèves à la rentrée prochaine, ce qui entraîne également la suppression d’un poste dans le département", explique Fabien Mineo. "Mais au regard du contexte national, où 3 000 suppressions de postes étaient envisagées c’est presque une victoire."

À moyens constants, les fermetures de classes sont compensées par des ouvertures là où la pression démographique l’exige. C’est le cas à Lucciana, qui bénéficiera de deux ouvertures, et à Arena-Vescovato, où une nouvelle classe verra le jour.
Cette adoption fait suite à plusieurs mois de discussions entre syndicats et administration. "Nous avons eu trois réunions, en décembre, en février et aujourd’hui. Entre temps, il y a eu des avancées : nous avons pu sauver les classes de Marie Reynoard, Charpak et Venturi à Bastia, ainsi que celle de Ghisonaccia. C’est une victoire de la mobilisation des parents et du travail des organisations syndicales."