La plateforme scientifique Stella Mare, située à Biguglia, spécialisée notamment dans la réimplantation d’espèces maritimes vulnérables, et l’agence gouvernementale maltaise pour les ressources aquatiques (ARM) ont signé mercredi un accord de collaboration, avec un premier partenariat autour de l’oursin.
Les scientifiques de Stella Mare (Sustainable TEchnologies for LittoraL Aquaculture and MARine REsearch), certifiés par le CNRS depuis 2011, sont parvenus à contrôler la reproduction d’espèces vulnérables comme l’huître plate, la langouste européenne, l’oursin violet, le denti, le corb, le homard rouge, la patelle géante et la grande araignée méditerranéenne. Ils sont ainsi capables de réaliser une restauration écologique en rétablissant ces espèces dans le milieu naturel, à partir de juvéniles élevés dans leur laboratoire. “L’espèce emblématique sur laquelle les équipes maltaises veulent travailler est l’oursin car ils ont des stocks qui ont très fortement diminué et ils ont même dû fermer complètement la pêche à l’oursin”, a expliqué Pierre -Mathieu Nicolai, directeur de Stella Mare, qui dépend de l’Université de Corse. « Nous avons la capacité d’exporter notre savoir-faire en envoyant nos équipes à Malte pour les aider dans la reproduction des oursins locaux afin de reconstituer les stocks de cette espèce vulnérable a-t-il ajouté. Cette convention est la première collaboration internationale de Stella Mare.
Dominique Federici a souligné l’importance de cette convention, en expliquant que l’objectif était de "renforcer les capacités de recherche en matière de biodiversité marine, tout en développant des projets communs avec nos partenaires maltais." Pour lui, ce partenariat est une opportunité pour l'Université de Corse de se positionner comme un acteur majeur de la recherche méditerranéenne. Il a précisé que, grâce à cette coopération, "l'Université pourra renforcer ses liens avec Malte et d'autres îles du pourtour méditerranéen, tout en créant des opportunités économiques pour la Corse."
Un impact scientifique et économique pour la Corse et Malte
Cette collaboration ne se limite pas à la recherche pure, mais vise également à avoir un impact concret sur les économies locales, que ce soit en Corse ou à Malte. "En exportant ses technologies et en travaillant sur des projets communs, Stella Mare espère contribuer à la valorisation économique de l’aquaculture durable dans toute la région méditerranéenne." explique Dominique Federici, qui voit en ce partenariat l'opportunité d'ouvrir la voie à la création de nouveaux emplois qualifiés en Corse, notamment dans le domaine de la recherche et de l’innovation marines. "Cela permettra également à l’Université de Corse de participer à des appels d’offres européens et d’attirer des financements pour des projets de recherche à vocation écologique et économique", a-t-il ajouté.
Côté maltais, Alicia Bugeja Said, ministre en charge de la pêche, a exprimé son enthousiasme : " Ce partenariat est un exemple de ce que nous pouvons accomplir lorsque les pays de la région méditerranéenne s'unissent pour protéger nos ressources naturelles. Ce partenariat nous permettra d’ouvrir de nouvelles portes pour répondre aux défis écologiques de demain grâce au savoir-faire de la Corse et de chez nous."
Francis Fabri s'est lui aussi réjouit de la signature du partenariat. Pour lui, " elle marque le début d'un engagement commun pour le développement de pratiques durables dans les pêcheries et l'aquaculture. Grâce à ce partenariat avec Stella Mare, nous avons l’opportunité de mettre en œuvre des solutions innovantes qui bénéficieront à nos écosystèmes marins tout en renforçant nos industries locales. Je suis convaincu que ce partenariat permettra de créer un véritable modèle de développement durable, à la fois pour Malte et pour l'ensemble de la région méditerranéenne.
Coopérer pour préserver les ressources marines
Ce partenariat s'inscrit dans une logique de collaboration internationale qui vise à répondre aux défis environnementaux communs des îles méditerranéennes. La Méditerranée est en effet une mer fermée, aux écosystèmes fragiles, qui subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique et de la surpêche. Les travaux de Stella Mare sur la reproduction et la restauration des populations d’oursins, de langoustes et d’autres espèces marines ont pour but de protéger non seulement la biodiversité mais aussi les communautés locales qui dépendent de ces ressources pour leur subsistance.
"Notre mission à Stella Mare est de travailler main dans la main avec les pêcheurs et aquaculteurs pour développer des solutions de restauration durable. Nous avons déjà accompli des avancées majeures sur plusieurs espèces, comme l'oursin et la langouste, et nous continuons à travailler sur d’autres espèces menacées", a souligné Pierre-Mathieu Nicolai. Les recherches sur la langouste, en particulier, ont permis des avancées significatives : "Nous avons effectué une première mondiale à Stella Mare avec la reproduction de langoustes en écloserie, et aujourd’hui, nous avons des langoustes de presque deux ans, ce qui est une prouesse scientifique", a-t-il précisé.
Dominique Federici a également insisté sur le caractère durable de cette collaboration : "Nous allons continuer à développer ce partenariat, à la fois sur le plan scientifique et économique, car il s’inscrit dans une logique de long terme. Cette collaboration est un modèle de ce que doit être la recherche au service des enjeux environnementaux et économiques", a-t-il déclaré.
Un premier travail sur les oursins
Pour Pierre-Mathieu Nicolai, la collaboration avec Malte représente un véritable "saut qualitatif", en particulier dans la mesure où elle permettra à Stella Mare de former les équipes maltaises dans des domaines de recherche où elle possède une expertise de pointe, notamment dans la reproduction des oursins, une espèce clé de l'écosystème méditerranéen. "Nous avons la capacité de prendre des oursins dans leur milieu naturel, de les reproduire en bassin à Stella Mare, puis de les réintroduire pour favoriser la restauration écologique", a-t-il expliqué.
Ce travail de restauration est devenu d’autant plus urgent compte tenu des répercussions du changement climatique sur les populations d'oursins, particulièrement en Méditerranée. "Aujourd'hui, l'oursin est menacé par plusieurs facteurs, dont le réchauffement climatique, la surpêche et la dégradation de son habitat. Nous constatons que des régions comme la Sardaigne ont dû fermer la pêche à l'oursin, et cette tendance pourrait se répandre ailleurs", a précisé Nicolai. Il a ajouté que cette question n'est pas propre à la Corse, mais touche également des zones comme la Sicile ou le pourtour méditerranéen français, y compris la Corse, où les pêcheurs envisagent de fermer la pêche pendant plusieurs années pour permettre aux populations d'oursins de se reconstituer.
Si le partenariat signé entre l’Université de Corse et Malte ne comporte pas de durée de validité précise, il est toutefois conçu pour évoluer et durer dans le temps. Pierre-Mathieu Nicolai a souligné que le partenariat pourrait se prolonger "en fonction des résultats et des projets à venir", avant de poursuivre en déclarant : "Nous avons déjà de nombreux projets en cours, comme le transfert de technologie pour la reproduction des oursins, mais aussi des formations de ressources humaines, et la coopération pourrait se diversifier en fonction des besoins de nos partenaires."
Dominique Federici a souligné l’importance de cette convention, en expliquant que l’objectif était de "renforcer les capacités de recherche en matière de biodiversité marine, tout en développant des projets communs avec nos partenaires maltais." Pour lui, ce partenariat est une opportunité pour l'Université de Corse de se positionner comme un acteur majeur de la recherche méditerranéenne. Il a précisé que, grâce à cette coopération, "l'Université pourra renforcer ses liens avec Malte et d'autres îles du pourtour méditerranéen, tout en créant des opportunités économiques pour la Corse."
Un impact scientifique et économique pour la Corse et Malte
Cette collaboration ne se limite pas à la recherche pure, mais vise également à avoir un impact concret sur les économies locales, que ce soit en Corse ou à Malte. "En exportant ses technologies et en travaillant sur des projets communs, Stella Mare espère contribuer à la valorisation économique de l’aquaculture durable dans toute la région méditerranéenne." explique Dominique Federici, qui voit en ce partenariat l'opportunité d'ouvrir la voie à la création de nouveaux emplois qualifiés en Corse, notamment dans le domaine de la recherche et de l’innovation marines. "Cela permettra également à l’Université de Corse de participer à des appels d’offres européens et d’attirer des financements pour des projets de recherche à vocation écologique et économique", a-t-il ajouté.
Côté maltais, Alicia Bugeja Said, ministre en charge de la pêche, a exprimé son enthousiasme : " Ce partenariat est un exemple de ce que nous pouvons accomplir lorsque les pays de la région méditerranéenne s'unissent pour protéger nos ressources naturelles. Ce partenariat nous permettra d’ouvrir de nouvelles portes pour répondre aux défis écologiques de demain grâce au savoir-faire de la Corse et de chez nous."
Francis Fabri s'est lui aussi réjouit de la signature du partenariat. Pour lui, " elle marque le début d'un engagement commun pour le développement de pratiques durables dans les pêcheries et l'aquaculture. Grâce à ce partenariat avec Stella Mare, nous avons l’opportunité de mettre en œuvre des solutions innovantes qui bénéficieront à nos écosystèmes marins tout en renforçant nos industries locales. Je suis convaincu que ce partenariat permettra de créer un véritable modèle de développement durable, à la fois pour Malte et pour l'ensemble de la région méditerranéenne.
Coopérer pour préserver les ressources marines
Ce partenariat s'inscrit dans une logique de collaboration internationale qui vise à répondre aux défis environnementaux communs des îles méditerranéennes. La Méditerranée est en effet une mer fermée, aux écosystèmes fragiles, qui subit de plein fouet les effets du réchauffement climatique et de la surpêche. Les travaux de Stella Mare sur la reproduction et la restauration des populations d’oursins, de langoustes et d’autres espèces marines ont pour but de protéger non seulement la biodiversité mais aussi les communautés locales qui dépendent de ces ressources pour leur subsistance.
"Notre mission à Stella Mare est de travailler main dans la main avec les pêcheurs et aquaculteurs pour développer des solutions de restauration durable. Nous avons déjà accompli des avancées majeures sur plusieurs espèces, comme l'oursin et la langouste, et nous continuons à travailler sur d’autres espèces menacées", a souligné Pierre-Mathieu Nicolai. Les recherches sur la langouste, en particulier, ont permis des avancées significatives : "Nous avons effectué une première mondiale à Stella Mare avec la reproduction de langoustes en écloserie, et aujourd’hui, nous avons des langoustes de presque deux ans, ce qui est une prouesse scientifique", a-t-il précisé.
Dominique Federici a également insisté sur le caractère durable de cette collaboration : "Nous allons continuer à développer ce partenariat, à la fois sur le plan scientifique et économique, car il s’inscrit dans une logique de long terme. Cette collaboration est un modèle de ce que doit être la recherche au service des enjeux environnementaux et économiques", a-t-il déclaré.
Un premier travail sur les oursins
Pour Pierre-Mathieu Nicolai, la collaboration avec Malte représente un véritable "saut qualitatif", en particulier dans la mesure où elle permettra à Stella Mare de former les équipes maltaises dans des domaines de recherche où elle possède une expertise de pointe, notamment dans la reproduction des oursins, une espèce clé de l'écosystème méditerranéen. "Nous avons la capacité de prendre des oursins dans leur milieu naturel, de les reproduire en bassin à Stella Mare, puis de les réintroduire pour favoriser la restauration écologique", a-t-il expliqué.
Ce travail de restauration est devenu d’autant plus urgent compte tenu des répercussions du changement climatique sur les populations d'oursins, particulièrement en Méditerranée. "Aujourd'hui, l'oursin est menacé par plusieurs facteurs, dont le réchauffement climatique, la surpêche et la dégradation de son habitat. Nous constatons que des régions comme la Sardaigne ont dû fermer la pêche à l'oursin, et cette tendance pourrait se répandre ailleurs", a précisé Nicolai. Il a ajouté que cette question n'est pas propre à la Corse, mais touche également des zones comme la Sicile ou le pourtour méditerranéen français, y compris la Corse, où les pêcheurs envisagent de fermer la pêche pendant plusieurs années pour permettre aux populations d'oursins de se reconstituer.
Si le partenariat signé entre l’Université de Corse et Malte ne comporte pas de durée de validité précise, il est toutefois conçu pour évoluer et durer dans le temps. Pierre-Mathieu Nicolai a souligné que le partenariat pourrait se prolonger "en fonction des résultats et des projets à venir", avant de poursuivre en déclarant : "Nous avons déjà de nombreux projets en cours, comme le transfert de technologie pour la reproduction des oursins, mais aussi des formations de ressources humaines, et la coopération pourrait se diversifier en fonction des besoins de nos partenaires."