Elena Nagapetyan au festival du rire d'Erbalunga : "Ça valait le coup "

Rédigé le 15/07/2024
Rose Casado

En pleine tournée de son premier spectacle « Ça valait le coup », Elena Nagapetyan fait escale en Corse pour la dixième édition du festival Cap sur le rire, le mardi 16 juillet. La comédienne, d’origine arménienne, née en Ouzbékistan et ayant grandi en Russie, est devenue célèbre grâce à ses vidéos humoristiques publiées sur les réseaux sociaux il y a trois ans. Depuis, elle s’est imposée sur la scène humoristique française. Elle sera sur les planches du Théâtre de Verdure d’Erbalunga lors d’une soirée pleine de punchlines bien tranchantes devant un public estimé à environ 1 200 personnes.

 Elena Nagapetyan au festival du rire d'Erbalunga : "Ça valait le coup "

Elena Nagapetyan se raconte dans son spectacle Ça valait le coup, mardi 16 juillet lors du festival Cap sur le rire à Erbalunga.

- Qu’est-ce qui vous a poussé à accepter l’invitation de Cap sur le rire ?
- Parce que j'adore jouer dans des lieux que je ne connais pas . Je suis, bien sûr, déjà venue en Corse avec des amis en vacances. J'adore l'île ,et le théâtre de verdure d'Erbalunga est un lieu magnifique, l'occasion était parfaite. Je ne l'ai pas laissé passer.
 
- L'humour a-t-il  toujours fait partie de votre vie ? 
- Oui… Mais est-ce que je suis marrante, déjà ? [Rires] Même si ça ne fait que trois ans que je suis dans l'humour,  j'ai toujours eu de la répartie et une certaine facilité à faire des blagues ! Après je ne sais pas si ça se travaille, mais ça se pratique au quotidien, avec les proches, les chauffeurs de taxi, les vendeurs… Je le fais avec beaucoup de gentillesse et de bienveillance... Mais je ne m'en prive jamais. La répartie, c'est beau, mais ça ne doit jamais vexer l'autre. Il faut trouver une réponse marrante rapidement. Ça aide à relativiser.
 
- Quand il vous arrive quelque chose de négatif, y a-t-il une part de vous qui se réjouit d'avoir de la matière pour créer ?
-  Tout ce qui nous arrive au quotidien est matière pour créer de bonnes blagues. On dit que l'humour est la combinaison du drame et du temps. Chaque galère peut être transformée en cinq bonnes minutes sur scène.
 
- Vous vous êtes fait connaître sur les réseaux sociaux. Avec "Ça valait le coup ", vous passez de quelques secondes de vidéo à une heure de spectacle : avez-vous appréhendé le changement de format ?
- Je n'ai pas appréhendé. Ce spectacle est l'histoire de mon parcours… Je parle de la manière dont je suis arrivée en France. Je raconte d'où je viens, parce que je suis arménienne, née en Ouzbékistan, et j'ai grandi en Russie. Je parle aussi de mon mariage, de mon divorce, de la maternité et de ma vie. J'avais hâte de raconter cette histoire. C'est excitant de passer d'un format à l'autre, néanmoins, c'est beaucoup plus difficile d'être drôle sur scène que sur les réseaux sociaux. 
 
- Vous avez eu 1 000 vies depuis votre arrivée en France il y a 14 ans, toutes éloignées de la scène : dans la production de télévision à Paris, à Monaco  comme assistante d'un oligarque russe... Comment fait-on pour ne pas céder à la pression ? 
- Parmi ces 1 000 vies, j'ai occupé aussi des postes à responsabilité qui m'ont confronté au stress. On cède toujours à la pression, mais quand il faut y aller, il faut y aller.Aujourd'hui, quand la salle est pleine et que les gens sont là, il faut prendre son courage à deux mains et y aller.
 
- Et finalement, pourquoi "Ça valait le coup" ?
- J'ai toujours eu peur d'avoir des regrets dans la vie. C'est trop triste de faire ce constat. Jusqu'à présent, j'ai fait des choix, et je ne les regrette absolument pas, même si parfois ils ont pu être considérés comme fous, audacieux, étranges même parfois. Tout ce dont je parle dans mon spectacle, ça valait le coup. J'espère également que face à leurs choix, les gens. se disent la même chose.