Ce mardi, la station scientifique implantée sur la presqu’île de la Revellata à Calvi a inauguré un catamaran de 12 mètres dédié à la recherche océanographique. Ce nouveau navire hybride permettra aux chercheurs d’explorer plus largement les écosystèmes marins corses, du littoral aux grands fonds, et de renforcer leurs travaux, notamment sur le changement climatique.
C’est une révolution pour les scientifiques qui étudient la vie marine en Corse, et un rêve que la Station de Recherches Sous-Marines et Océanographiques (Stareso) nourrissait depuis de longues années. Ce mardi, la base scientifique installée sur la presqu’île de la Revellata à Calvi depuis 1972 a inauguré son bateau éponyme, le Stareso, un catamaran de 12 mètres dédié à la recherche océanographique.
« Jusqu’ici, nous avions des embarcations plutôt côtières. Grâce à ce nouveau bateau, nous allons pouvoir aller découvrir la grande biodiversité au large de la Corse, et notamment les grands mammifères marins, en toute sécurité », se réjouit Michel Marengo, le directeur scientifique de la plateforme. « L'objectif de ce bateau, c'est d'avoir un laboratoire sur l’eau qui puisse rayonner à l'échelle de la Corse », ajoute-t-il.
Conçu sur mesure par un architecte naval, le Stareso a été pensé pour répondre aux besoins des chercheurs mais aussi pour afficher une empreinte carbone la plus faible possible. Hybride, il est ainsi équipé d’une propulsion électrique alimentée par des panneaux solaires. « Nous avons des panneaux solaires sur le dessus qui nous permettent d'alimenter aussi nos ordinateurs et nos outillages. Et sur la coque, l'antifouling est assuré par du silicone qui ne contient aucun biocide toxique pour la vie marine », dévoile Michel Marengo, « Ce sont des petits pas, mais nous pouvons faire chacun quelque chose à notre niveau ».
Du matériel de pointe pour faire avancer la recherche plus vite
Mais ce qui fait de ce navire un outil inédit pour la recherche marine en Corse, ce sont avant tout les instruments de haute qualité qu’il embarque. De quoi garantir des données fiables et précises. « Nous disposons un laboratoire directement à bord avec des microscopes, des premiers matériels pour la filtration et pour l'échantillonnage. Ces échantillons pourront de plus être directement traités en partie sur ce laboratoire mobile. La Corse a donc désormais un outil qui permet d'avoir un laboratoire océanographique qui peut se déployer en quelques heures du Cap-Corse jusqu'à Bonifacio », sourit le directeur scientifique de la Stareso. « À bord, nous avons aussi une rosette avec 12 bouteilles de prélèvement d’eau de mer. Alors qu’avant nous faisions tout à la main, ces procédures sont maintenant automatisées. Nous avons aussi une sonde multiparamètriques qui permet de mesurer jusqu’à 200 mètres de profondeur les paramètres vitaux de l’océan mondial comme la température, la salinité, l'oxygène dissous, la turbidité, le pH… », détaille-t-il. Du matériel de pointe auquel s’ajoutent également un courantomètre et un filet permettant de réaliser des prélèvements de zooplancton. « Nous avons un outil vraiment complet avec de l'acquisition de données, du matériel scientifique, ainsi que des rovers - des minis sous-marins autonomes qui peuvent aller jusqu'à 250 mètres de profondeur- et des caméras qui peuvent être immergées jusqu’à 2000 mètres de profondeur pour aller visiter les canyons sous-marins », liste encore Michel Marengo.
« Jusqu’ici, nous avions des embarcations plutôt côtières. Grâce à ce nouveau bateau, nous allons pouvoir aller découvrir la grande biodiversité au large de la Corse, et notamment les grands mammifères marins, en toute sécurité », se réjouit Michel Marengo, le directeur scientifique de la plateforme. « L'objectif de ce bateau, c'est d'avoir un laboratoire sur l’eau qui puisse rayonner à l'échelle de la Corse », ajoute-t-il.
Conçu sur mesure par un architecte naval, le Stareso a été pensé pour répondre aux besoins des chercheurs mais aussi pour afficher une empreinte carbone la plus faible possible. Hybride, il est ainsi équipé d’une propulsion électrique alimentée par des panneaux solaires. « Nous avons des panneaux solaires sur le dessus qui nous permettent d'alimenter aussi nos ordinateurs et nos outillages. Et sur la coque, l'antifouling est assuré par du silicone qui ne contient aucun biocide toxique pour la vie marine », dévoile Michel Marengo, « Ce sont des petits pas, mais nous pouvons faire chacun quelque chose à notre niveau ».
Du matériel de pointe pour faire avancer la recherche plus vite
Mais ce qui fait de ce navire un outil inédit pour la recherche marine en Corse, ce sont avant tout les instruments de haute qualité qu’il embarque. De quoi garantir des données fiables et précises. « Nous disposons un laboratoire directement à bord avec des microscopes, des premiers matériels pour la filtration et pour l'échantillonnage. Ces échantillons pourront de plus être directement traités en partie sur ce laboratoire mobile. La Corse a donc désormais un outil qui permet d'avoir un laboratoire océanographique qui peut se déployer en quelques heures du Cap-Corse jusqu'à Bonifacio », sourit le directeur scientifique de la Stareso. « À bord, nous avons aussi une rosette avec 12 bouteilles de prélèvement d’eau de mer. Alors qu’avant nous faisions tout à la main, ces procédures sont maintenant automatisées. Nous avons aussi une sonde multiparamètriques qui permet de mesurer jusqu’à 200 mètres de profondeur les paramètres vitaux de l’océan mondial comme la température, la salinité, l'oxygène dissous, la turbidité, le pH… », détaille-t-il. Du matériel de pointe auquel s’ajoutent également un courantomètre et un filet permettant de réaliser des prélèvements de zooplancton. « Nous avons un outil vraiment complet avec de l'acquisition de données, du matériel scientifique, ainsi que des rovers - des minis sous-marins autonomes qui peuvent aller jusqu'à 250 mètres de profondeur- et des caméras qui peuvent être immergées jusqu’à 2000 mètres de profondeur pour aller visiter les canyons sous-marins », liste encore Michel Marengo.
Grâce à ces équipements, le Stareso pourra acquérir de la donnée à haute fréquence et mieux comprendre les mécanismes du changement climatique. « La clef, c’est l'acquisition de la connaissance. Ce que nous faisons dans la baie de Calvi depuis 50 ans, nous allons désormais pouvoir le faire à plus haute fréquence, à l'échelle de la Corse. C’est capital quand on sait qu’une grande partie de la mer Méditerranée est très peu connue, notamment les grands fonds. Avec ce bateau, nous pourrons enfin aller visiter ces grands fonds », souligne Michel Marengo en pointant : « Le Stareso va nous permettre de travailler dans de meilleures conditions, avec plus de sécurité pour le personnel et plus de fiabilité dans nos mesures. Il nous permettra d’avoir une base avancée en mer et de pouvoir faire des missions beaucoup plus longues et sereines, aussi bien en haute mer que sur la zone côtière ».
Sur le plan d’eau depuis déjà 10 mois, le Stareso a déjà permis à l’équipe de la station scientifique de réaliser de premiers tests. « Nous travaillons déjà avec le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, avec la Réserve des bouches de Bonifacio, avec l'Office de l’Environnement, ou encore avec les collectivités locales comme la mairie de Calvi », indique Michel Marengo, « Nous pourrons aussi affréter le bateau pour des missions particulières, par exemple pour lutter contre la pollution plastique car avec notre rosette nous allons pouvoir aller regarder les déchets au fond de l’eau et les retirer. Et puis nous avons déjà fait de la restauration de l'herbier de posidonie grâce à ce bateau ».
Éveiller les consciences
Dans les prochaines semaines, le catamaran travaillera par ailleurs sur le projet Orizonte avec le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate. « Nous allons aller à 40 miles des côtes étudier la mégafaune marine », annonce le directeur scientifique de la Stareso en précisant que cette opération couplera l’observation en mer et une campagne aérienne simultanée afin d’offrir une image complète des mammifères marins du parc.
Au-delà de la recherche, les scientifiques de la Stareso souhaitent par ailleurs que le bateau soit un outil pédagogique pour sensibiliser les générations futures à la protection des océans. « Pour faire changer les choses, nous savons que la fenêtre de tir est courte », glisse Michel Marengo en expliquant que le but sera d’emmener un maximum d’écoliers, collégiens et lycéens insulaires en visite à bord du Stareso. « Ce bateau doit être aussi un peu un étendard et un peu un moyen d'élever les consciences et de faire prendre conscience de l'importance de ce milieu marin de cet océan mondial et faire l'importance de la science », insiste-t-il en confiant qu’il espère aussi que ces visites pourront susciter quelques vocations chez les jeunes.
D’un coût d’un million d’euros, l’achat du Stareso a été rendu possible grâce à un « alignement des planètes ». En plus des fonds propres et d’accords bancaires, le financement a pu en effet se concrétiser grâce à des subventions, la Stareso ayant été lauréate du Fonds d’intervention maritime du secrétariat d’État à la mer et bénéficiant du soutien de la Délégation régionale à la recherche et à l’innovation pour les équipements scientifiques.
« Ce bateau c’est un peu notre fer de lance », pose Michel Marengo encore avant de conclure fièrement : « Derrière, il y a toute la station, composée aujourd’hui de près de 25 salariés dont beaucoup sont issus des bancs de l'Université de Corse ».
Sur le plan d’eau depuis déjà 10 mois, le Stareso a déjà permis à l’équipe de la station scientifique de réaliser de premiers tests. « Nous travaillons déjà avec le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate, avec la Réserve des bouches de Bonifacio, avec l'Office de l’Environnement, ou encore avec les collectivités locales comme la mairie de Calvi », indique Michel Marengo, « Nous pourrons aussi affréter le bateau pour des missions particulières, par exemple pour lutter contre la pollution plastique car avec notre rosette nous allons pouvoir aller regarder les déchets au fond de l’eau et les retirer. Et puis nous avons déjà fait de la restauration de l'herbier de posidonie grâce à ce bateau ».
Éveiller les consciences
Dans les prochaines semaines, le catamaran travaillera par ailleurs sur le projet Orizonte avec le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate. « Nous allons aller à 40 miles des côtes étudier la mégafaune marine », annonce le directeur scientifique de la Stareso en précisant que cette opération couplera l’observation en mer et une campagne aérienne simultanée afin d’offrir une image complète des mammifères marins du parc.
Au-delà de la recherche, les scientifiques de la Stareso souhaitent par ailleurs que le bateau soit un outil pédagogique pour sensibiliser les générations futures à la protection des océans. « Pour faire changer les choses, nous savons que la fenêtre de tir est courte », glisse Michel Marengo en expliquant que le but sera d’emmener un maximum d’écoliers, collégiens et lycéens insulaires en visite à bord du Stareso. « Ce bateau doit être aussi un peu un étendard et un peu un moyen d'élever les consciences et de faire prendre conscience de l'importance de ce milieu marin de cet océan mondial et faire l'importance de la science », insiste-t-il en confiant qu’il espère aussi que ces visites pourront susciter quelques vocations chez les jeunes.
D’un coût d’un million d’euros, l’achat du Stareso a été rendu possible grâce à un « alignement des planètes ». En plus des fonds propres et d’accords bancaires, le financement a pu en effet se concrétiser grâce à des subventions, la Stareso ayant été lauréate du Fonds d’intervention maritime du secrétariat d’État à la mer et bénéficiant du soutien de la Délégation régionale à la recherche et à l’innovation pour les équipements scientifiques.
« Ce bateau c’est un peu notre fer de lance », pose Michel Marengo encore avant de conclure fièrement : « Derrière, il y a toute la station, composée aujourd’hui de près de 25 salariés dont beaucoup sont issus des bancs de l'Université de Corse ».