À Ajaccio, les représentants du culte musulman en Corse expriment leurs attentes

Rédigé le 30/06/2025
MP

À l’occasion de la 5ᵉ édition des Assises territoriales de l’Islam de France, le préfet de Corse-du-Sud a reçu ce lundi matin une quinzaine de représentants de la communauté musulmane, ce lundi matin au Palais Lantivy. Durant deux heures, les échanges ont porté sur la sécurité des lieux de culte et des personnes, le bien vivre-ensemble et la question du recrutement et de la formation des imams.

C’est une instance qui s’inscrit dans le cadre des dialogues mis en place entre l’État et les représentants du monde musulman. Ce lundi matin dans les locaux du Palais Lantivy à Ajaccio, le préfet de Corse-du-Sud, Jérôme Filippini, a reçu une quinzaine de représentants de la communauté musulmane venus de toute la Corse-du-Sud à l’occasion de la 5ème édition des assises territoriales de l’Islam de France. 
 
« L’objectif c’est de réunir les présidents des associations et des lieux de culte qui représentent les musulmans vivant en Corse pour travailler avec eux sur tous les sujets qui peuvent les préoccuper », a expliqué le préfet de Corse-du-Sud en saluant des « échanges très constructifs » au sortir de deux heures de réunion durant lesquelles ont notamment été abordées les questions de la sécurité et de la prévention des actes agressifs à l’égard des lieux de culte ou des personnes. « De façon générale, en Corse il y a peu d’actes de délinquance de droit commun contre la communauté musulmane », a rappelé Jérôme Filippini en pointant « une douzaine de faits recensés l’année dernière en Corse-du-Sud ». « Nous sommes attentifs à bien échanger avec les partenaires associatifs pour leur sureté et le bien vivre ensemble », a-t-il ajouté.
 
Mais une grande partie de cette réunion a surtout été consacrée au recrutement des imams. « C’est un sujet très important car il n’y a que peu d’imams en France, et encore plus en Corse. Il y a même des mosquées qui n’arrivent pas à trouver d’imams », a ainsi souligné Chamou Assad, imam de la mosquée de Baleone depuis 6 ans, en insistant sur l’importance de leur formation. « Les présidents d’associations sont désireux d’avoir des imams qui ont une certaine maitrise théologique, mais qui sont aussi respectueux des valeurs de la République, qui parlent français, qui s’intègrent bien. Il faut travailler sur lcs sujets de formation et de recrutement des imams, mais aussi sur la venue sur le territoire français de personnes qui respectent les valeurs de la République », a pour sa part noté le préfet de Corse  avant de conclure : « Sur tous ces sujets, nous pourrons faire des synthèses des attentes formulées par les associations locales que nous ferons remonter au niveau national, dans le cadre du Forum de l’Islam de France qui est une instance qui à l’échelle nationale permet de travailler à la structuration du culte musulman et à sa bonne intégration dans le paysage national ».