La première pierre du chantier de ce projet capital pour l'avenir énergétique de la Corse a été posée ce vendredi matin par le PDG d'EDF, à l'occasion d'une cérémonie à laquelle a notamment participé la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin. Alimentée à la biomasse, la nouvelle centrale, dont la mise en service est prévue fin 2027, devrait assurer environ 20% de la consommation électrique de l'île, et va permettre de signer la fin de l'obsolète centrale du Vazzio.
C’est l’aboutissement d’un projet attendu depuis près de 20 ans. Après de nombreux retards et contretemps, la première pierre de la future centrale bioénergie du Ricanto a été posée ce vendredi matin à l’occasion d’une cérémonie en grande pompe à laquelle ont notamment participé la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin, le président-directeur général d’EDF, Luc Rémont, et la présidente de la Commission de Régulation de l’Énergie, Emmanuelle Wargon. Une étape qui marque le début officiel du chantier, dont la livraison prévue avant fin 2027. « C’est un moment très important pour la Corse et pour EDF. Ce projet va renforcer l’autonomie du territoire et sa décarbonation », s’est réjoui le PDG du groupe EDF. « Le groupe EDF va investir 1,2 à 1,3 millions d’euros sur cinq ans en Corse pour augmenter la résilience du territoire », a-t-il annoncé en indiquant que, sur cette somme, 800 millions seront réservés à la construction de cette nouvelle centrale qui doit venir enfin signer la fin de l’actuelle centrale du Vazzio, la dernière d’Europe fonctionnant encore au fioul lourd, et répondre aux enjeux de développement durable.
Ainsi, si le gaz a un temps été envisagé pour son alimentation, c’est finalement 100 000 tonnes par an de biomasse liquide qui viendront faire fonctionner ses 8 moteurs nouvelle génération. Un combustible qui sera majoritairement fabriqué en Europe à partir d’huile de colza et donnera lieu à « des gains considérables en termes d’émissions atmosphériques par rapport à la centrale actuelle du Vazzio ». EDF assure ainsi que l’alimentation de la future centrale permettra de « produire une énergie 100% renouvelable » et assure une « suppression des émissions de dioxyde de soufre et des émissions directes de dioxyde de carbone », une « réduction de 65% des émissions de CO2 » et une « division par quatre des émissions de dioxyde d’azote et des particules fines ». De quoi augurer un tournant décisif dans la transition énergétique de la Corse.
Ainsi, si le gaz a un temps été envisagé pour son alimentation, c’est finalement 100 000 tonnes par an de biomasse liquide qui viendront faire fonctionner ses 8 moteurs nouvelle génération. Un combustible qui sera majoritairement fabriqué en Europe à partir d’huile de colza et donnera lieu à « des gains considérables en termes d’émissions atmosphériques par rapport à la centrale actuelle du Vazzio ». EDF assure ainsi que l’alimentation de la future centrale permettra de « produire une énergie 100% renouvelable » et assure une « suppression des émissions de dioxyde de soufre et des émissions directes de dioxyde de carbone », une « réduction de 65% des émissions de CO2 » et une « division par quatre des émissions de dioxyde d’azote et des particules fines ». De quoi augurer un tournant décisif dans la transition énergétique de la Corse.
Une « centrale pionnière »
« Cela a fait l’objet d’un long combat mené par les associations et les mouvements nationalistes afin de mettre un terme à la centrale du Vazzio très polluante qui faisait peser un risque sur l’approvisionnement énergétique de l’île », s’est félicité Julien Paolini, le président de l’Agence d’Aménagement durable, d’Urbanisme et d’Énergie (AUE) de la Corse en soulignant que, conformément aux engagements de la Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) votée par l’Assemblée de Corse en mars 2023, cette « centrale pionnière de dernière génération permettra d’obtenir de l’électricité verte à partir d’une ressource renouvelable, qui tourne le dos aux énergies fossiles ». Dans la même veine, le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a salué « un moment heureux qui vient de loin ». « Arrêter la centrale du Vazzio, c’est arrêter le fioul lourd. Cette nouvelle centrale du Ricanto va d’abord répondre aux besoins de 110 000 habitants du territoire », a pour sa part noté la ministre Catherine Vautrin en relevant que la construction de la nouvelle centrale permettra d’améliorer la qualité de vie des Corses, aussi bien en termes de qualité de l’air, qu’en matière de sécurisation de l’alimentation électrique de l’île.
En effet, à l’heure où 8000 clients corses étaient toujours privés d’électricité en raison des vents violents qui balayent l’île depuis deux jours, on assure que le nouvel équipement va permettre « une production d’électricité stable et fiable » qui représentera « environ 20% de la consommation annuelle de l’île et jusqu’à 40% la nuit, avec des pics d’activité en période estivale et hivernale ». « La centrale du Ricanto aura une puissance commandable, qui permettra d’assurer l’équilibre offre demande à tout instant », a expliqué le PDG d’EDF en ajoutant que d’autres investissements, comme la liaison SACOI 3, vont aussi « contribuer à renforcer la résilience de l’île ». « La centrale du Ricanto est le socle autour duquel on va continuer à solidifier le système électrique corse pour qu’il puisse s’adapter à l’évolution de la demande », a-t-il encore précisé.
« Cela a fait l’objet d’un long combat mené par les associations et les mouvements nationalistes afin de mettre un terme à la centrale du Vazzio très polluante qui faisait peser un risque sur l’approvisionnement énergétique de l’île », s’est félicité Julien Paolini, le président de l’Agence d’Aménagement durable, d’Urbanisme et d’Énergie (AUE) de la Corse en soulignant que, conformément aux engagements de la Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE) votée par l’Assemblée de Corse en mars 2023, cette « centrale pionnière de dernière génération permettra d’obtenir de l’électricité verte à partir d’une ressource renouvelable, qui tourne le dos aux énergies fossiles ». Dans la même veine, le président du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a salué « un moment heureux qui vient de loin ». « Arrêter la centrale du Vazzio, c’est arrêter le fioul lourd. Cette nouvelle centrale du Ricanto va d’abord répondre aux besoins de 110 000 habitants du territoire », a pour sa part noté la ministre Catherine Vautrin en relevant que la construction de la nouvelle centrale permettra d’améliorer la qualité de vie des Corses, aussi bien en termes de qualité de l’air, qu’en matière de sécurisation de l’alimentation électrique de l’île.
En effet, à l’heure où 8000 clients corses étaient toujours privés d’électricité en raison des vents violents qui balayent l’île depuis deux jours, on assure que le nouvel équipement va permettre « une production d’électricité stable et fiable » qui représentera « environ 20% de la consommation annuelle de l’île et jusqu’à 40% la nuit, avec des pics d’activité en période estivale et hivernale ». « La centrale du Ricanto aura une puissance commandable, qui permettra d’assurer l’équilibre offre demande à tout instant », a expliqué le PDG d’EDF en ajoutant que d’autres investissements, comme la liaison SACOI 3, vont aussi « contribuer à renforcer la résilience de l’île ». « La centrale du Ricanto est le socle autour duquel on va continuer à solidifier le système électrique corse pour qu’il puisse s’adapter à l’évolution de la demande », a-t-il encore précisé.
Jusqu’à 100 millions d’euros de retombées économiques pour le territoire pendant la phase de chantier
Toutefois, cette dernière ne disposera que de 130 MW de capacité de production, soit le même chiffre que l’actuelle centrale, bien inférieur à ce qui était initialement prévu. De quoi suffire malgré tout à couvrir des besoins en augmentation constante ? Sans conteste, selon les différents acteurs du projet. « Toutes les réponses complémentaires comme l’énergie solaire font qu’il n’y pas besoin de plus de 130mwatts », a assuré Emmanuelle Wargon, la présidente de la CRE. « Il ne fallait pas un surdimensionnement du thermique pour ne pas dissuader le développement des énergies renouvelables », a pour sa part fait valoir Gilles Simeoni en rappelant que la PPE voté en 2015 vise à atteindre l’autonomie énergétique à horizon 2050. « Nous allons passer en 10 ans de 34% d’énergies renouvelables à 76% de l’électricité produite », a-t-il indiqué, tandis que la ministre du Partenariat avec les territoires a promis 200 millions par an sur 10 ans pour accélérer la transition énergétique de l’île.
Enfin, avec la construction de cette nouvelle centrale, Laurent Marcangeli, l’ex-maire d’Ajaccio et député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud, qui suit le dossier de longue date, s’est de son côté réjoui d’un « rattrapage historique nécessaire et juste » qui marque aussi un « projet économique particulièrement important ». « La pose de cette première pierre est une bonne nouvelle pour une économie qui en a besoin », a-t-il glissé. Jusqu’à 500 emplois pourront être créés autour de ce chantier qui devrait engendrer plus de 100 millions d’euros de retombées économiques pour le territoire.
Toutefois, cette dernière ne disposera que de 130 MW de capacité de production, soit le même chiffre que l’actuelle centrale, bien inférieur à ce qui était initialement prévu. De quoi suffire malgré tout à couvrir des besoins en augmentation constante ? Sans conteste, selon les différents acteurs du projet. « Toutes les réponses complémentaires comme l’énergie solaire font qu’il n’y pas besoin de plus de 130mwatts », a assuré Emmanuelle Wargon, la présidente de la CRE. « Il ne fallait pas un surdimensionnement du thermique pour ne pas dissuader le développement des énergies renouvelables », a pour sa part fait valoir Gilles Simeoni en rappelant que la PPE voté en 2015 vise à atteindre l’autonomie énergétique à horizon 2050. « Nous allons passer en 10 ans de 34% d’énergies renouvelables à 76% de l’électricité produite », a-t-il indiqué, tandis que la ministre du Partenariat avec les territoires a promis 200 millions par an sur 10 ans pour accélérer la transition énergétique de l’île.
Enfin, avec la construction de cette nouvelle centrale, Laurent Marcangeli, l’ex-maire d’Ajaccio et député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud, qui suit le dossier de longue date, s’est de son côté réjoui d’un « rattrapage historique nécessaire et juste » qui marque aussi un « projet économique particulièrement important ». « La pose de cette première pierre est une bonne nouvelle pour une économie qui en a besoin », a-t-il glissé. Jusqu’à 500 emplois pourront être créés autour de ce chantier qui devrait engendrer plus de 100 millions d’euros de retombées économiques pour le territoire.