Après le dépôt de bilan du club de Nantes-Rezé, la Ligue nationale de Volley avait décidé d’attribuer une wild-card pour évoluer en Ligue A. Seul candidat, le GFCA Volley s’est pourtant vu refuser le précieux sésame par le bureau de la LNV pour des raisons jugées « arbitraires, discriminatoires, injustifiées » par les dirigeants ajacciens. Ils ont annoncé, ce mercredi après-midi, leur intention de faire appel auprès du Comité National Olympique et Sportif Français qui devrait statuer d’ici une quinzaine de jours.

Les dirigeants du GFCA Volley font faire appel de la décision du bureau de la LNV devant le CNOSF.

Alors que tous les espoirs étaient permis et les voyants au vert après le solide dossier déposé devant la Ligue Nationale de Volley, les dirigeants du GFCA Volley ont dû déchanter, après la décision du bureau des instances nationales. Pour rappel, après le dépôt de bilan du club de Nantes-Rezé, pour un déficit avoisinant les 500 000 euros, la LNV avait ouvert la voie à une wild-card pour évoluer en MSL, l’ex-Ligue A. Seul candidat, le GFCA Volley avait de solides arguments à faire valoir, au vu de son passé, ses installations et le sérieux de ses comptes budgétaires depuis plusieurs années.
 
Des arguments jugés « arbitraires, injustifiés et discriminatoires » par le GFCA Volley
 

Un dossier qui n’a pas reçu l’aval du bureau de la LNV, qui a décidé de refuser la wild-card au club ajaccien et donc de faire débuter l’élite du championnat à 13 au lieu de 14 équipes ! Les dirigeants gaziers ont tenu une conférence de presse ce mercredi après-midi après avoir reçu les attendus du bureau national. Des arguments qui ont été jugés « injustifiés, discriminatoires et arbitraires » par Paul Muracciole, le Président du GFCA Volley, très remonté contre la décision de la LNV : « Le courrier que nous avons reçu nous confirme sur le fait d’avoir obtenu le feu vert de la licence club avec 67 points (contre les 64 demandés pour évoluer en MSL) ainsi que celui de la DNACG, au niveau économique, laissant augurer une décision positive ».

Mais, plus loin, le bureau fait part « d’un budget insuffisant de 900 000 €, qui serait le dernier de Ligue A ». Au contraire pour les dirigeants ajacciens : « Le budget global présenté est de 1 140 000 euros avec 900 000 euros qui sont déjà validés comme recette. Nous n’avons pas inclus les échanges de marchandises, ni les prévisions de recette supplémentaire à venir en cas de montée en Ligue A. visiblement, il vaut mieux pour eux, présenter un budget totalement irréaliste mais on voit ce que cela a donné avec la disparition de plusieurs clubs pros ces dernières années. Nous, notre budget est équilibré avec une gestion en bon père de famille. Je rappelle que notre club n’a, à ce jour, aucune dette envers quiconque ». Dans les autres attendus, les arguments du bureau de la LNV font état « de business plan pas détaillé, d’une fragilité du club en termes économiques et structurels, d’un manque de ressources humaines, administratives, ou encore d’absence de dispositions réglementaires pour la Ligue A (!) ».
 
Le CNOSF puis le tribunal administratif en dernier recours ?
 
Des conclusions jugées très douteuses par le club ajaccien qui fait plutôt état d’un règlement de compte après l’Assemblée générale du mois de juin, qui a vu le comité directeur révoqué par la majorité des clubs (dont le GFCA Volley) et qui expédie les affaires courantes dans l’attente de nouvelles élections, prévues le 26 septembre. « Le problème, c’est que nous n’avons pas le temps d’attendre, car nous avons un effectif qui est préparé pour la Ligue B, et que pour la recherche des partenaires, il faut que l’on soit fixé rapidement sur notre sort. Nous ne cherchons pas à évoluer absolument en MSL, nous souhaitons juste que notre dossier soit examiné de façon juste et honnête. Nous sommes un club, qui a évolué 15 ans en Ligue A, qui a gagné deux coupes de France et qui mérite du respect ». Présente aux côtés des dirigeants ajacciens, Danielle Antonini, présidente du CSJC et représentant la Collectivité de Corse, a tenu à "apporter son soutien au GFCA Volley, qui est une belle vitrine du sport insulaire" tout comme Jean-Pierre Sollacaro, élu au sein de la majorité municipale et présent à la conférence de presse.
 
Les dirigeants ajacciens vont donc faire appel de la décision devant les instances du CNOSF, qui ont un rôle de conciliateur et qui pourrait inverser la décision du bureau de la LNV au vu du solide dossier présenté par le GFCA et des arguments douteux de l’instance nationale. En cas de dernier recours, un référé suspensif de la décision du bureau, auprès du tribunal administratif, pourrait également être demandé par le club rouge et bleu. Un bras de fer semble donc se dessiner entre les dirigeants ajacciens et l’actuel comité directeur de la LNV. Reste à savoir de quel côté, la décision finale finira-t-elle par basculer.