Portivechju - I primi scontri di u CCAS, ou comment fédérer les acteurs de la solidarité

Rédigé le 26/11/2025
Julien Castelli

Faire se rencontrer les acteurs de la solidarité à Portivechju, c’est le principe de ces premières « Scontri », qui se sont tenues ce mercredi 26 novembre à la médiathèque L’Animu, à l’initiative du centre communal d’action social (CCAS) de la ville.

Deux tables rondes étaient au programme de cette première édition des Scontri du CCAS.

« Parce que nous sommes une ville touristique, nous serions mécaniquement exonérés de toute difficulté sociale ? » Non, répond Jean-Christophe Angelini, désireux de « démystifier » l’image d’Epinal qui colle à sa ville. Depuis sa création en 2021, le CCAS de Portivechju a accueilli plus de 4 000 personnes, dont 1 500 l’an dernier. En se dotant d’une cuisine centrale en avril, la municipalité affichait son ambition de lutter contre la précarité alimentaire. Et sur le front du logement, le plan Accasà si (1 000 logements construits en dix ans, sous forme de dispositifs les rendant plus accessibles financièrement) rappelle que « Portivechju, c’est aussi une ville où 650 personnes sont en attente d’un logement social », constate le maire. 

Au-delà ces points d’impulsion de nature politique, le CCAS souhaite fédérer l’ensemble des acteurs sociaux porto-vecchiais. D’où la naissance de ces Primi Scontri, mercredi matin à l’Animu : une quarantaine de stands axés sur les problématiques de l’emploi, l’insertion, la mobilité, le handicap, l’aide alimentaire, mais aussi tournés contre les violences faites aux femmes ou la lutte contre le cancer. Des stands ouverts au public, mais aussi interconnectant tous ces acteurs porto-vecchiais « dans l’idée de faire émerger des solutions encore plus concrètes et durables », propose Marianne Ciabrini, la directrice du CCAS qui veut mettre à profit cette synergie : « Peut-être que ça donnera envie à un organisme comme la banque alimentaire de venir monter une antenne chez nous dans le sud... » D’autant qu’en Corse, « le coût de alimentation est 14 % plus élevé que sur le Continent », a noté Isabelle Herrero, commissaire à la lutte contre la pauvreté, qui a introduit la première table ronde relative à la précarité alimentaire en Corse et dans la microrégion. La deuxième consistant en un état des lieux des violences faites aux femmes sur le territoire communal.

Irène Ferrari (au centre), présente l'association qu'elle a créée récemment : Les tisseurs de lien social.

"Voir ce qui se fait ailleurs"

Bénévole aux Restos du Coeur, Maryline Fontana apprécie le principe de ces Scontri : « Ca permet de rencontrer d’autres associations qu’on ne connaissait pas, de voir ce qui se fait ailleurs et de s’en inspirer dans la complémentarité. » Dans cette optique, un registre des bénévoles a été édité et une boîte à idées a même été installée à l’entrée de la médiathèque. L’ADMR, assocation de service à domicile, voit dans cette matinée fédératrice une opportunité de recrutement : « Le but, c’est de pérenniser l’emploi », confirme Anne Tomasi, la présidente, qui s’est montrée ravie d’avoir pu échanger quelques minutes avec des lycéennes porto-vecchiaises. « On projette de les rencontrer à nouveau en janvier pour leur montrer la réalité de notre travail et pour les sensibiliser », complète la trésorière Jeannine Andreani.