La quatrième édition de la Corsica Cyclo GT20 s’élance ce mercredi depuis Erbalunga. Deux figures du cyclisme, Bernard Hinault et Audrey Cordon-Ragot, en sont les invités d’honneur. Leur présence symbolique vise à renforcer la visibilité de l’événement, tout en valorisant la Corse comme destination sportive au-delà de la saison estivale.
Bernard Hinault et Audrey Cordon-Ragot sont les invités d'honneur de cette édition de la Corsica Cyclo GT20
J-1. La quatrième édition de la Corsica Cyclo GT20 s’élancera ce mercredi depuis la marine d’Erbalunga. Au programme : cinq étapes et 598 kilomètres à parcourir, dont 230 chronométrés, pour traverser Saint-Florent, l’Île-Rousse, Porto et Ghisoni. Cette année, la course prend une dimension internationale avec la présence de deux coureurs professionnels : Bernard Hinault, cinq fois vainqueur du Tour de France, et Audrey Cordon-Ragot, plusieurs fois championne de France de cyclisme sur route et sur piste.
À la veille du départ de la course, ils se sont rendus à Erbalunga, à la rencontre de certains coureurs qui prendront le départ de la Corsica Cyclo GT20. “Je viens encourager les plus de 250 personnes qui vont participer à cette course, et je viens aussi découvrir un peu plus la Corse. C’est une grande découverte pour moi, c’est la première fois que je fais une prestation comme celle-ci, avec des parties neutralisées et des parties chronométrées. J’ai regardé le parcours, il comporte quand même quelques belles difficultés. Je vais suivre la course en voiture, je pense que c’est mieux”, s’amuse Bernard Hinault.
Au milieu des sportifs venus récupérer leur dossard, Audrey Cordon-Ragot attend aussi pour récupérer le sien. Ce mercredi, elle s’élancera aux côtés de plus de 250 autres coureurs. Un nouveau défi pour celle qui a arrêté sa carrière professionnelle l’année dernière. “Je n’ai jamais eu l’occasion de venir en Corse, que ce soit en entraînement ou en stage. Je me suis contentée de descendre du côté du Ventoux, et je n'ai pas forcément été beaucoup plus loin dans le sud de la France. J'ai fait les îles de la Sicile et de la Sardaigne en course, mais c'est vrai que je n’ai pas eu l’occasion de venir en Corse, étant donné qu’elle n’a jamais accueilli de compétitions féminines. C’était une belle surprise d’être invitée et de pouvoir venir.”
Malgré son enthousiasme, elle confie être “un peu effrayée de voir ce que ça va donner sur les étapes vraiment difficiles”. “C'est un vrai challenge post carrière. Je me suis récemment mise au trail, donc j'ai beaucoup couru, mais je n'ai pas beaucoup roulé et ça se perd très vite. La quatrième étape me fait un peu peur, c'est vraiment la plus difficile, avec beaucoup de dénivelé. Je vais prendre mon temps, je ne vais pas griller les étapes, je vais essayer d'avancer jour après jour et de voir comment je me trouve. Le but, c'est de prendre du plaisir. La compétition est derrière moi, et j'ai vraiment envie de profiter du paysage et des personnes qui vont participer.”
Promouvoir la Corse à l’international
La Corsica Cyclo GT20 s’inscrit dans une ambition plus large : celle d’un tourisme de pleine nature, hors saison estivale. Lors de la présentation à l’Île-Rousse de cette quatrième édition, Angèle Bastiani, présidente de l’Agence du Tourisme de la Corse, avait déclaré : “C'est un outil puissant de promotion touristique, qui valorise nos montagnes, nos villages, nos paysages, mais aussi nos valeurs : effort, solidarité, découverte, et dépassement de soi. Cet événement est précieux pour nous.”
La présence de ces deux cyclistes devrait permettre de contribuer à cet objectif. “C’est génial pour faire découvrir la Corse, il y a de beaux parcours. D’habitude, on va rarement dans le Cap Corse, et là, ils vont le faire. Il y a même des étrangers qui participent. Ça peut permettre d’ouvrir vers des pays comme l’Italie, mais aussi les Pays-Bas et la Belgique, qui sont des pays de vélo. Mais le plus important, c’est que les participants se fassent plaisir et qu’ils repartent contents. Ça donnera sûrement envie à d’autres coureurs de venir tenter l’expérience”, déclare Bernard Hinault.
Pour Audrey Cordon-Ragot, le but de sa présence est double. “Notre présence va certainement permettre de faire découvrir cette course, parce qu’on va en parler autour de nous. Par exemple, en Bretagne, on est vraiment une région de vélo, et je sais que ça a fait son chemin dans la tête de beaucoup de personnes. Certains se sont dit qu’il était trop tard pour venir cette année, mais ils savent qu’ils seront là l’année prochaine. C'est un travail de longue haleine de faire connaître la course, mais c'est en bonne voie. Mon deuxième objectif, c’est de donner envie aux femmes de s'atteler à cette course. C'est la première année où autant de femmes vont prendre le départ, j’en suis très fière, et j'espère que j'ai participé à cet essor. Le gros challenge, c'est de montrer que les femmes ont autant leur place que les hommes et qu'on peut aussi se faire plaisir.”