Au Mondial de la Coiffure et de la Beauté 2025 à Paris, la jeune marque insulaire Sora, imaginée par Franck Zannoni, a créé l’événement. Lauréate du Grand Prix de l’Innovation et des Victoires de la Beauté, elle impose une vision nouvelle : celle d’un soin capillaire 100 % naturel, moussant et ancré dans le terroir corse. Il y a quelques jours, elle célébrait cette double victoire dans les locaux d'Inizià à Ajaccio.
Le 14 septembre dernier, au Mondial de la Coiffure et de la Beauté (MCB), l’un des rendez-vous les plus prestigieux de la profession, Sora a remporté coup sur coup deux distinctions majeures : le Grand Prix de l’Innovation, catégorie shampoing, décerné par un jury de professionnels, et les Victoires de la Beauté, catégorie Top Innovation, attribuées par un jury de consommateurs. Une double reconnaissance qui assoit immédiatement la notoriété de cette jeune maison insulaire, née à Ajaccio, et qui vient récompenser trois années de recherche acharnée.
Un pari inédit : le 100 % naturel qui mousse
L’histoire de Sora commence par une frustration. Après plus de trente ans dans la coiffure et à la tête de quatre salons, Franck Zannoni, fondateur de la marque, ne trouvait pas sur le marché un soin qui allie naturel et efficacité. « Nous voulions un produit 100 % naturel, agréable à utiliser, mais surtout efficace. Le problème, c’est que les shampoings naturels moussent très peu, et pour le consommateur, pas de mousse signifie souvent pas de nettoyage », explique-t-il.
L’équipe Sora s’est donc lancée dans un défi technique : concevoir une base lavante 100 % végétale capable de produire une mousse dense, stable et onctueuse, sans aucun tensioactif de synthèse. Résultat : une première mondiale dans l’univers professionnel capillaire, saluée par les experts comme par les consommateurs. Au-delà de l’innovation technique, Sora puise sa singularité dans son territoire. Chaque formule est élaborée à partir de plantes endémiques corses, choisies pour leurs vertus : la népita (menthe sauvage) qui purifie, la noisette de Cervione qui nourrit, le vinaigre de clémentine qui ravive l’éclat, le romarin qui tonifie, l’immortelle qui redonne vie aux cheveux fatigués. Ces ingrédients sont récoltés auprès de producteurs locaux engagés dans une agriculture responsable. À cela s’ajoutent des actifs rares et précieux comme l’huile de pépin de framboise, utilisée notamment dans la cosmétique de luxe.
Le luxe au naturel, enraciné en Corse « Sora c’est un produit de luxe qui peut se retrouver entre les gammes d’Hermès et Vuitton », assume Franck Zannoni. « Ce n’est pas un effet de style : c’est la réalité de notre travail, de la rareté de nos matières et de notre recherche. ». Lancée avec le soutien d’INIZIÀ (incubateur d’entreprises innovantes en Corse) et de la Collectivité de Corse, Sora illustre une nouvelle voie pour l’économie insulaire : transformer les ressources locales en produits à haute valeur ajoutée.
Mais si les prix et la reconnaissance ouvrent des portes, le plus dur reste à venir. « Nous avons gravi le Mont Blanc, maintenant il faut atteindre l’Everest », confie son fondateur. L’enjeu désormais est clair : trouver des distributeurs et financer une communication à la hauteur de cette ambition internationale. Pour l’heure, les produits Sora sont disponibles via le site officiel et dans les salons organiques du fondateur, en exclusivité. L’objectif est d’imposer Sora comme une marque de niche haut de gamme, positionnée sur le segment du luxe naturel.