Alors que le centre de tri et de valorisation de Monte suscite des oppositions sur le terrain, le président de la communauté de communes de L’Île-Rousse – Balagne, Lionel Mortini, a pris publiquement position dans un communiqué. Il y réaffirme son soutien au projet, présenté comme une réponse concrète à l’impasse du traitement des déchets en Corse.
Le 4 juillet, le chantier du centre de tri et de valorisation de Monte a été temporairement bloqué par des militants opposés au projet. Réunis à l’appel du collectif Piahjia di u Golu, ils ont empêché la tenue d’une cérémonie prévue pour marquer le lancement officiel des travaux.
Le même jour, dans un communiqué, Lionel Mortini a réagi publiquement. Le maire de Belgodère et président de la communauté de communes de L’Île-Rousse – Balagne défend une position constante : « Je réaffirme publiquement mon soutien au projet de Monte. Ce soutien n’est ni idéologique ni partisan. Il repose sur des convictions claires, une expérience de terrain et un sens des responsabilités. » Pour l’élu, la Corse ne peut pas rester sans solution face à la saturation des capacités d’enfouissement : « Nous devons sortir des dérogations répétées à Prunelli et passer sous les 30 000 tonnes enfouies par an. Ne pas agir aujourd’hui, c’est risquer l’ouverture du site de Ghjuncaghju, contre lequel nous nous sommes déjà prononcés. » Il reconnaît les inquiétudes suscitées par le projet, mais souligne que « Monte est une solution concrète, financée, immédiatement disponible, et sans impact sur la fiscalité locale. » Il précise également que « le centre sera géré par un opérateur privé dans le cadre d’un marché public, avec des objectifs de performance. La reprise en régie publique restera une possibilité. »
En parallèle, la communauté de communes de Balagne poursuit ses propres efforts : dépôt d’un permis pour une installation de méthanisation, réduction de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, maintien d’un haut niveau de services publics. « Nous avons montré qu’un autre modèle est possible », souligne-t-il. « Monte n’est peut-être pas la solution parfaite, mais c’est la seule aujourd’hui qui permet de traiter 70 000 tonnes par an, de réduire de moitié les volumes enfouis, et de produire une énergie locale », conclut Lionel Mortini, appelant à une réponse rapide et collective face à une situation budgétairement et environnementalement « intenable ».