Michel Moretti (SC Bastia) : « le cœur, c’est bien, c’est notre socle, mais … »

Rédigé le 08/11/2025
Christophe Giudicelli

Nouvelle défaite, la huitième depuis le début de saison de Ligue 2, pour le Sporting Club de Bastia face au Stade de Reims (1-3). Si la copie bastiaise n’a pas manqué d’envie, le manque de réalisme est toujours bien présent dans les trente derniers mètres et commence à devenir inquiétant alors que la mi-saison approche à grands pas.

Michel Moretti (SC Bastia) après Reims : « Le cœur, c’est bien, c’est notre socle, mais il faut rajouter de la maîtrise et de la qualité technique »

Les Bastiais ont montré de l’engagement face au Stade de Reims, en ouvrant le score de la plus belle des manières grâce à Anthony Roncaglia. Mais leurs adversaires du soir n’ont pas tremblé et ont renversé la vapeur en gardant leur sang-froid face à un Sporting qui a jeté toutes ses forces dans cette bataille pour le maintien en Ligue 2 : « Je n’ai pas l’impression qu’il y a eu un manque d’investissement. Alors, on n’a pas fait du beau jeu, je le concède. Mais dans l’investissement et le don de soi, on était au maximum », a commenté en conférence de presse d’après-match Michel Moretti, le coach bastiais. Ses joueurs ayant eu à faire « à de sacrées individualités en face ».

Si la défaite ne fait jamais plaisir, surtout dans la position actuelle du Sporting, 18e du championnat avec 7 points, le coach bastiais n’a « pas de regrets. On a fait des prestations ternes face à des adversaires de calibre inférieur. Là, ce sont des joueurs de Ligue 1 ».
Mais voilà, le salut passe par des victoires, notamment à Furiani : « Le cœur, c’est bien, c’est notre socle, mais il faut rajouter de la maîtrise et de la qualité technique », argumente le coach bastiais, interrogé, comme son prédécesseur, sur les carences offensives et techniques. Ce que Michel Moretti ne peut pas nier, ajoutant même la maîtrise à la liste des manques.

Face à Reims, s’est aussi posée la question de la profondeur de banc, qui ne semble pas capable d’inverser la tendance ni d’apporter l’étincelle nécessaire pour changer le cours d’une rencontre : « La semaine dernière, Matteo Petrignani tire le corner de la victoire. Ce soir, c’était un match avec beaucoup de duels et un terrain compliqué. C’était difficile de rentrer en jeu. » Nico Paraviccini, lors de son entrée, « a gagné pas mal de ballons, on aurait préféré qu’il sorte avec un but ».

Si la question des renforts est toujours d’actualité, et peut-être plus encore , elle n’est pas encore réglée, explique le coach bastiais : « La volonté du club, c’est de se renforcer et d’amener de la justesse dans les trente derniers mètres. On amène régulièrement le ballon et on a mieux centré ce soir. Après, il faut qu’aux alentours de la surface de réparation, il y ait une frappe qui aille au fond, un crochet net. Je ne vise personne en particulier, mais si on joue les touches longues et qu’on mise beaucoup sur les coups de pied arrêtés, c’est qu’on a des carences dans les trente derniers mètres. La période n’est pas simple : il n’y a pas pléthore de joueurs disponibles ou ils n’ont pas répondu favorablement à nos appels du pied. »

S’il y a du mieux sur le terrain, les matchs s’enchaînent pour les Bastiais, mais malheureusement se ressemblent, sans que de vraies solutions n’émergent. Samedi prochain, les Bastiais se déplaceront à Château-Malo, club de Régional 3, pour le 7e tour de la Coupe de France, avant un déplacement à Annecy le vendredi 21.
Pour le Sporting, s’il y avait une petite fenêtre pour espérer remonter la pente, c’était bien en ce début du mois de novembre après la première victoire face à Clermont. L’occasion n’a pas pu être saisie. Reste à voir comment le Sporting va négocier cette fin d’année et préparer de meilleures bases pour la seconde partie de saison.