Tavenot (SC Bastia) après Dunkerque : « nous avons touché certaines limites »

Rédigé le 04/10/2025
Christophe Giudicelli

À domicile, face à Dunkerque, les Bastiais n’ont pas réussi à trouver la faille (0-0) malgré une supériorité numérique en fin de match et affichent la plus mauvaise attaque du championnat avec seulement quatre buts inscrits. Le Sporting Club de Bastia a-t-il atteint ses limites sur le plan offensif ? Pour son entraîneur, l’objectif est désormais de décrocher 35 points coûte que coûte pour sauver la saison.

Tavenot (SC Bastia) après Dunkerque : « Ce soir, on a touché certaines limites »

Le match aurait pu durer une heure de plus, les Bastiais n’auraient pas trouvé le chemin des filets. C’est l’impression qui ressort après ce match nul (0-0) concédé face à Dunkerque. Pendant 90 minutes, les 10 000 spectateurs présents à Armand-Cesari ont assisté à un Sporting cherchant désespérément les moyens et les solutions pour marquer, sans jamais y parvenir. Si les occasions n’ont pas manqué, la construction et la finition ont fait cruellement défaut.

Les joueurs de Benoît Tavenot ont-ils atteint leurs limites sur ce plan pour cette saison, qui, soyons honnêtes, sera un combat pour le maintien en Ligue 2 l’année prochaine ? « On a touché certaines limites ce soir. C’était trop pauvre offensivement. On vaut mieux que ça, mais il n’y a pas une marge exceptionnelle », a réagi le coach bastiais en conférence de presse d’après-match.
Un sentiment confirmé également par Tom Ducrocq. Pour le milieu de terrain bastiais : « On a l’impression que l’on peut jouer une heure de plus, cela ne va rien changer. On a du mal à trouver les solutions dans les 25 derniers mètres ».

Pourtant, les Bastiais se sont retrouvés en situation de supériorité numérique après l’expulsion subie par Dunkerque : « Ils ont pris le rouge, il nous restait 15 minutes pour marquer, ils ont défendu comme nous à Grenoble et ils ont pris un point », souffle Zakaria Ariss, le défenseur bastiais.

Si Benoît Tavenot n’a rien à redire sur la mentalité de ses protégés, il estime aussi que le football est une question de talent. Son vestiaire en a : « Reste à trouver le bon équilibre » entre les deux. Pour le coach bastiais, Amine Boutrah ne peut pas porter le Sporting pendant 90 minutes. C’est le seul joueur qui fait la différence. Felix Tomi est différent : « Il a la bonne passe, le bon centre, il est adroit devant le but, mais il a raté ses grosses occasions depuis le début de saison. C’était comme ça l’an passé, il lui a fallu un déclic ».

Les conférences de presse d’après-match se suivent et se ressemblent, à la fois dans le constat et dans les remèdes. « Quand on est dans la difficulté, il faut être réaliste et juste pour faire le bon constat. On a du mal à concrétiser le dernier geste », explique Christophe Vincent. Et son entraîneur détaille : « Les frappes, les centres, la dernière passe n’étaient pas nettes ». Le travail spécifique mené à l’entraînement tarde à porter ses fruits.

Conséquence : le Sporting Club de Bastia est bon dernier de Ligue 2, avec seulement quatre petits points et zéro victoire. Avec seulement 4 buts marqués en 9 rencontres, les Bastiais possèdent aussi la plus mauvaise attaque du championnat : « C’est dur pour tout le monde, on n’a pas gagné un match depuis le début de saison. Il faut s’accrocher sur ce qu’on fait de correct. On a bien défendu », explique Benoît Tavenot.

Pour lui, le championnat est désormais une question de mathématiques : « Il faut prendre des points. Il faut au minimum atteindre 34-35 points. C’est 10 victoires, c’est possible ». Mais à partir de quand ? C’est toute la question, car dans les têtes, le temps file : « Les joueurs sont sous pression, quand on ne gagne pas c’est très, très long », commente Benoît Tavenot.
Le coach bastiais a également fustigé l’arbitrage face à Dunkerque. Il faut dire que le match fut physique et les fautes pas toujours sifflées par Aurélien Petit : « Il y a clairement penalty sur la faute commise contre Maxime Blé. J’aimerais qu’on soit aussi récompensé. Chaque mardi et mercredi, le responsable des arbitres de Ligue 2 nous donne raison sur les penalties. Là, c’est le troisième. On est bon dernier, c’est une évidence. Si on peut avoir, non pas de l’aide, mais de la normalité ».

La trêve internationale déplacera la 10ᵉ journée de Ligue 2 au 17 octobre prochain. Le Sporting se déplacera sur la pelouse du leader Troyes…