Tavenot (SC Bastia) après Guingamp : "le responsable, c'est moi"

Rédigé le 31/08/2025
Christophe Giudicelli

Le SC Bastia s’est incliné 3-1 samedi soir à Furiani face à Guingamp. À l’issue de la rencontre, l’entraîneur Benoît Tavenot a assumé la responsabilité de la défaite. Le Sporting s’apprête désormais à aborder un mois de septembre délicat, marqué par trois déplacements consécutifs.

Ce fut ne conférence d'après-match  en forme de mea culpa pour le coach bastiais. Après la défaite 3 à 1 face à Guingamp, ce samedi à Furiani, Benoît Tavenot protège ses joueurs et assume la responsabilité de la défaite : « Aujourd’hui c’est moi qui assume, elle est pour moi ».

Le coach bastiais s’explique : « Il y a 2 à 0 au bout de 10 minutes. C’est une évidence que nous n’avons pas fait preuve de caractère. Ça, c’est un constat. L’entraîneur est responsable de mettre les joueurs en début de match qui, justement, dégagent de la confiance. Et ça je n’ai pas su le faire. Le responsable des résultats d’une équipe, c’est l’entraîneur. C’est un match de trop perdu à Furiani. J’en prends la responsabilité totale. » L'entraineur bastiais persiste : « Si les joueurs ne sont pas bons, c’est de ma responsabilité ». Pour autant, ils sont onze à courir sur le terrain, et depuis trois journées les matchs se ressemblent : le Sporting ne gagne pas et montre un jeu décevant, incapable de concrétiser devant les buts malgré les occasions.

Face à Guingamp, plus mauvaise défense du championnat et pas plus douée en attaque, la messe était dite en 10 minutes : « On n’a pas suffisamment fait preuve de caractère. Par moments, le football c’est dur, il faut savoir, dans les moments difficiles, surmonter les événements, et on n’a pas su le faire ce soir. On est à la troisième journée. Je ne m’explique pas pourquoi nous sommes en manque de confiance. Sur l’équipe de départ, on a 80 % de l’équipe de l’année dernière. On doit voir des fondations, des bases. On a été capables de faire de bons matchs la saison dernière. » argumente le coach bastiais devant la presse, qui le questionne sur la forme de l’équipe.

Faut-il arrêter la comparaison avec la saison dernière ? La réponse est oui pour le coach : « On va repartir, on va arrêter de parler de l’année dernière et on va faire en sorte de retrouver une équipe beaucoup plus solide. »

Pour le technicien, si le début de saison ne reflète pas les performances de l’an passé, ni la préparation, ni la valeur de l’effectif : « Il faut assumer ce que nous sommes aujourd’hui. C’est-à-dire une équipe en difficulté en Ligue 2. Ce n’est pas ce qu’on voulait, mais c’est ce que nous sommes. À nous de vite retourner en eaux calmes. »

Et du calme et de la sérénité, il en faut pour le calendrier chargé qui s’annonce. Si la trêve internationale laisse 15 jours au Sporting pour revoir sa copie, les Turchini enchaîneront trois déplacements à la suite, à Amiens (12 septembre), Boulogne (16 septembre), Montpellier (20 septembre) et Grenoble (26 septembre). Seule halte de septembre à Armand Cesari : le 23 septembre face à Rodez. « On a cinq matchs, quatre sorties, c’est très rare. Il va falloir prendre des points à l’extérieur et tranquillement sortir de cette spirale le plus tôt possible. Mais avant ces trois matchs, on a 15 jours d’entraînement où il faudra être très bons. En travaillant bien, les résultats sont insuffisants ; il faut passer sur le très bien. »

Un chemin de croix dont il va falloir sortir le plus indemne possible, en travaillant sur le mental mais aussi sur le jeu, surtout au milieu : « Peut-être que j’ai mis trop la pression en début de championnat. Dès qu’on prend un but c’est la catastrophe, dès qu’on perd un duel c’est la catastrophe, et à l’arrivée on en perd deux et trois. »
Sur la tactique et le manque de lien au milieu de terrain, Benoît Tavenot explique : « Il faut trouver le bon équilibre. On presse beaucoup moins fort que l’année dernière. On y va moins volontiers. »

Si les leviers d’action semblent connus et bien identifiés par le coach bastiais, il faudra les activer au plus vite pour éviter de tomber dans un engrenage qui peut s’avérer mortifère, alors que le début de saison est déjà bien entamé.