Lancé en février à Porto-Vecchio par l’école de commerce Kedge, le premier pré-incubateur d’entreprise de la Corse vient d’accoucher de sa première promotion. Ces quatre femmes en reconversion, établies dans l’Extrême-Sud, avaient en tête un projet d’entreprise qu’elles n’avaient pas forcément pu mener à bien, faut d’accompagnement dans une micro-région pauvre en formations. A l’issue de ce premier cursus de cinq mois, elles se disent plus motivées que jamais à faire aboutir leurs projets.
On ne compte plus les Porto-Vecchiais contraints à l’exil pour se former, qui à Ajaccio, qui à Bastia, qui à Corte, et aussi de l’autre côté, sur le Continent. Et puis il y a ceux qui font le choix de rester, quitte à enterrer une ambition professionnelle qui leur tenait à coeur. Une réalité qui n’a pas échappé à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Corse, qui a développé un partenariat avec l’école de commerce Kedge Corsica, implantée à Bastia, ainsi qu’avec la communauté de communes du Sud-Corse (CCSC). L’objectif étant de proposer à Porto-Vecchio des sessions récurrentes de pré-incubation d’entreprise.
Six premières étapes
La première session a débuté en février et quatre porteuses de projet - toutes des femmes – ont validé ces jours-ci leur cursus devant un jury composé de représentants de la CCI, de Kedge et de la CCSC. Pendant cinq mois, elles ont pu bénéficier d’un suivi individuel et collectif, encadrées par Francesca Fanti, coach référente, à travers un parcours structuré en six étapes : aligner son projet avec sa personnalité et ses valeurs, confronter son idée à la réalité du terrain, tester et valider la faisabilité du projet, poser les premières bases économiques, construire une identité de marque et enfin savoir « vendre » le projet pour convaincre d’éventuels financeurs.
Et en cinq mois, des liens forts se sont créés entre Francesca Fanti et les porteuses de projet, comme le confirme Candice Biancarelli : « Si je n’ai pas abandonné, c’est grâce à Francesca. J’ai tendance à m’éparpiller et quand je m’éparpille, je m’essouffle. Francesca m’a donné des méthodes pour m’aider à me recadrer et prendre confiance en moi. » Âgée de 28 ans, Candice Biancarelli est passionnée par le crochet. Travaillant en crèche, elle souhaitait confectionner des créations en laine pour les enfants, mais ne savait pas par où commencer. « Je savais que j’aimais les produits naturels et je voulais que mes créations soient solides, afin qu’il n’y ait aucun risque d’étouffement pour les enfants. » Au terme de ces cinq mois de pré-incubation, la Porto-Vecchiaise rayonne : « J’ai pu établir quel type de clientèle je veux. J’en sais aussi beaucoup plus sur mes valeurs. Enfin, j’ai en tête de faire les marchés, de proposer mes créations dans des boutiques spécialisées et d’ouvrir mon site internet. »
"Sans ça, j'aurais bien galéré...."
Et si ce programme de pré-incubation n’avait pas existé à Porto-Vecchio ? « Je serais peut-être allée à Ajaccio ou à Bastia. J’aurais bien galéré... » De son côté, Jenny Cardoso pense qu’elle serait malgré tout allée au bout de son projet de camion de toilettage ambulant pour chiens et chats : « Oui, mais j’aurais quand même essayé de trouver une structure d’accompagnement. » La jeune femme de 22 ans, qui était vendeuse en optique, a trouvé dans le programme de pré-incubation les réponses qui lui manquaient en matière « d’aide au financement et de structuration de l’entreprise ». Quant à Véronique Lesy, elle a pu mettre en route un projet de parc d’activités sur le bien-être auquel elle réfléchissait déjà « il y a vingt ans ». Francesca Fanti a félicité ses apprenties entrepreneuses : « Elles ont été sérieuses, travaillant en autonomie. Je leur donnais de petits challenges à réaliser entre chaque atelier collectif. »
Le plus dur est fait, à savoir se lancer. Désormais rassurées sur la cohérence de leurs projets, elles vont pouvoir passer de la pré-incubation à l’incubation, autrement dit élaborer le business plan de leur projet. Cette deuxième étape, qui pourrait éventuellement aboutir au lancement d’une activité professionnelle, aura toujours lieu à Porto-Vecchio, dans les locaux de Sud Corse Cowork. D’autres porteurs de projet pourront compléter la promotion, via un appel à candidatures qui sera diffusé en septembre. Et en parallèle, une nouvelle promotion de pré-incubation sera lancée.
Six premières étapes
La première session a débuté en février et quatre porteuses de projet - toutes des femmes – ont validé ces jours-ci leur cursus devant un jury composé de représentants de la CCI, de Kedge et de la CCSC. Pendant cinq mois, elles ont pu bénéficier d’un suivi individuel et collectif, encadrées par Francesca Fanti, coach référente, à travers un parcours structuré en six étapes : aligner son projet avec sa personnalité et ses valeurs, confronter son idée à la réalité du terrain, tester et valider la faisabilité du projet, poser les premières bases économiques, construire une identité de marque et enfin savoir « vendre » le projet pour convaincre d’éventuels financeurs.
Et en cinq mois, des liens forts se sont créés entre Francesca Fanti et les porteuses de projet, comme le confirme Candice Biancarelli : « Si je n’ai pas abandonné, c’est grâce à Francesca. J’ai tendance à m’éparpiller et quand je m’éparpille, je m’essouffle. Francesca m’a donné des méthodes pour m’aider à me recadrer et prendre confiance en moi. » Âgée de 28 ans, Candice Biancarelli est passionnée par le crochet. Travaillant en crèche, elle souhaitait confectionner des créations en laine pour les enfants, mais ne savait pas par où commencer. « Je savais que j’aimais les produits naturels et je voulais que mes créations soient solides, afin qu’il n’y ait aucun risque d’étouffement pour les enfants. » Au terme de ces cinq mois de pré-incubation, la Porto-Vecchiaise rayonne : « J’ai pu établir quel type de clientèle je veux. J’en sais aussi beaucoup plus sur mes valeurs. Enfin, j’ai en tête de faire les marchés, de proposer mes créations dans des boutiques spécialisées et d’ouvrir mon site internet. »
"Sans ça, j'aurais bien galéré...."
Et si ce programme de pré-incubation n’avait pas existé à Porto-Vecchio ? « Je serais peut-être allée à Ajaccio ou à Bastia. J’aurais bien galéré... » De son côté, Jenny Cardoso pense qu’elle serait malgré tout allée au bout de son projet de camion de toilettage ambulant pour chiens et chats : « Oui, mais j’aurais quand même essayé de trouver une structure d’accompagnement. » La jeune femme de 22 ans, qui était vendeuse en optique, a trouvé dans le programme de pré-incubation les réponses qui lui manquaient en matière « d’aide au financement et de structuration de l’entreprise ». Quant à Véronique Lesy, elle a pu mettre en route un projet de parc d’activités sur le bien-être auquel elle réfléchissait déjà « il y a vingt ans ». Francesca Fanti a félicité ses apprenties entrepreneuses : « Elles ont été sérieuses, travaillant en autonomie. Je leur donnais de petits challenges à réaliser entre chaque atelier collectif. »
Le plus dur est fait, à savoir se lancer. Désormais rassurées sur la cohérence de leurs projets, elles vont pouvoir passer de la pré-incubation à l’incubation, autrement dit élaborer le business plan de leur projet. Cette deuxième étape, qui pourrait éventuellement aboutir au lancement d’une activité professionnelle, aura toujours lieu à Porto-Vecchio, dans les locaux de Sud Corse Cowork. D’autres porteurs de projet pourront compléter la promotion, via un appel à candidatures qui sera diffusé en septembre. Et en parallèle, une nouvelle promotion de pré-incubation sera lancée.