A Corte, les anciens cadets corses fêtent leur 50e anniversaire

Rédigé le 21/12/2024
Mario Grazi

En 1974, la sélection des cadets Corses affrontait la finale nationale des cadets à Paris, au Parc des Princes, contre l’équipe du Nord-Est. Cette formation, dirigée à l'époque par Jean-Pierre Cristofari, fut la seule équipe insulaire à atteindre ce niveau après avoir éliminé l’Ouest France à Corte et obtenu un match nul à Amiens. Cinquante ans plus tard, les joueurs se sont retrouvés à Corte, autour d’un repas au restaurant « A la Pasta ».

La plupart des joueurs de cette équipe, qui avait affronté en finale la formation du Nord-Est, se sont réunis à Corte pour célébrer le cinquantième anniversaire de cet exploit. Parmi eux, on reconnaissait, entre autres, Nanou Battesti, Bati Gentili, et Victor Negroni, ancien président de la Ligue Corse de Football et membre du staff technique à l’époque. L’équipe, composée des meilleurs joueurs insulaires de l’époque, incluait Georges Jacomo, Jean Tomei, Jean-Jacques Andreotti, François Lucchini, Dominique Rocchi, Bernard Simoni, Nanou Battesti, Marfisi, Jean-Benoit Orsatelli, Jean-Jacques Cecchini, Bati Gentili, Jean-Marc Costa, Jean-Luc Marfisi, Antoine Kalaifa, Jean-Luc Cucchi, Jean-Jacques Cecchini, Joseph Lucciardi et Secchi. « À l’époque, la sélection des cadets Corses, c’était quelque chose. Il y avait des détections dans tous les clubs insulaires et c’était un honneur de porter le maillot de la Corse, » raconte Jean-Pierre Cristofari. « Malheureusement, depuis de nombreuses années, la compétition n’existe plus sous la forme que nous avons connue. Elle se limite désormais à un rassemblement à Clairefontaine sous la forme d’un tournoi, tandis qu’autrefois, c’était une véritable coupe de France avec toutes les ligues qui y participaient. »

 


En 1974, la sélection corse avait battu le Sud-Ouest aux tirs au but au stade du Ray à Nice. Battesti, Cecchini et Gentili avaient marqué, tandis que le gardien Jacomo réussissait à arrêter les trois premiers tirs adverses, permettant à la Corse de se qualifier pour la finale, une première et unique fois dans son histoire. Cette finale se jouait dans le tout nouveau Parc des Princes, inauguré deux ans plus tôt. « C’était de la folie. Je m’en souviens comme si c’était hier, » se rappelle Jean-Pierre Cristofari. « Nous étions qualifiés pour la finale et nous avions fait mieux que l’équipe de 1955 qui avait échoué en demi-finale. Nous allions donc jouer dans le tout nouveau Parc des Princes à Paris face à la Lorraine, le samedi 8 juin 1974, devant 50 000 personnes. Malheureusement, nous avons raté notre match, peut-être à cause de la pression et de l'énorme public, et nous avons perdu 4-0. Une équipe de Lorraine qui comptait 12 000 licenciés cadets, contre seulement 400 en Corse. Nous avons perdu contre une équipe lorraine composée de jeunes stagiaires qui évoluaient notamment à Metz et Nancy. Tous ont par la suite signé des contrats professionnels. Chez nous, seuls Gentili et le gardien Jacomo ont fait carrière dans le football professionnel. »

 


Document Corse Football

Cependant, l'équipe est restée soudée au fil des années, et chaque année, les anciens joueurs se retrouvent à Corte pour partager un moment de convivialité. « C’est un signe d’une véritable amitié qui existe entre nous depuis 50 ans. Tous les ans, nous partageons un repas à Corte, car c’est central pour nous. C’est un autre cadet Corse, Pascal Gimenez, qui a fait partie de la sélection quelques années après, qui organise ce repas. Je crois que dans la vie, partager un tel moment, c’est la plus belle des choses. C’est l’occasion de discuter de nos vies et de se rappeler ces merveilleux moments de la sélection corse, » conclut Jean-Pierre Cristofari.

Le repas, préparé par le chef cuisinier du restaurant « A la Pasta », Pierre-François Luciani, consistait en une assiette de charcuterie nustrale, des frittelle et des tartes aux herbes et aux oignons en entrée. Le plat principal était un délicieux vol-au-vent de veau, accompagné d’une sauce aux cèpes. En dessert, un fraisier orné de 50 bougies a été servi aux convives.