Municipales 2026 à Bastia : pourquoi les communistes font le choix d’une candidature clairement à gauche ?

Rédigé le 26/11/2025
La rédaction

À l’approche des municipales de 2026, le Parti communiste français à Bastia arrête une ligne politique nette : défendre une candidature de gauche dès le premier tour. Un choix assumé face au bilan de la majorité sortante, aux fractures apparues dans les tentatives de rassemblement et à la montée de l’extrême droite dans la ville.

L'hôtel de ville de Bastia

Les communistes estiment que la politique menée depuis plusieurs années à Bastia s’est éloignée des priorités sociales et populaires. Ils dénoncent des décisions qui ont pesé sur le pouvoir d’achat des habitants et affaibli les services publics, dans un contexte où l’extrême droite, désormais unifiée, cherche à s’implanter durablement dans le débat municipal.

L’appel lancé au printemps pour reconstruire une gauche unie avait pourtant suscité des adhésions. Une plateforme commune est signée le 21 juin avec plusieurs partenaires. Mais cette dynamique se brise quelques mois plus tard avec le départ de certains acteurs et l’émergence de la liste Uniti. Le choix final du Parti radical et du Parti radical de gauche de soutenir la candidature de Jean-Martin Mondoloni marque une rupture définitive avec la stratégie initiale.

Pour les communistes, ce choix brouille le message envoyé à l’électorat de gauche. Michel Stefani l’affirme clairement  dans la communication du PCF transmise à notre rédaction: « Sans que sa personnalité ne soit en cause, le message ainsi adressé aux électrices et électeurs de gauche ne pouvait être le plus rassembleur. » Le responsable communiste rappelle aussi que les divisions passées ont déjà lourdement pénalisé la gauche à Bastia. « Trahis en 2014 et divisés en 2020, le rassemblement en 2026 autour d’une tête de liste de gauche aurait été un puissant moteur de la dynamique de changement », souligne-t-il.

Le PCF estime qu’une candidature de gauche dès le premier tour est la seule option politiquement lisible, capable de permettre un élargissement au second tour tout en garantissant la cohérence des engagements. « La clarté politique consistait à choisir une tête de liste de gauche au premier tour, pour rassembler plus largement au second et garantir le respect des engagements », insiste Michel Stefani.
Au-delà de la stratégie électorale, les communistes revendiquent un objectif politique plus large : barrer la route à l’extrême droite et renouer avec l’histoire sociale et populaire de Bastia. « Il s’agit de revenir à ce qui faisait de Bastia une ville populaire, solidaire et fraternelle », conclut Michel Stefani.