Tempête Benjamin : 17 feux de forêt en Haute-Corse, dont 14 d’origine malveillante

Rédigé le 28/10/2025
La rédaction

La tempête Benjamin a balayé la Haute-Corse du jeudi 23 au dimanche 26 octobre 2025, générant des rafales atteignant 168 km/h dans le Cap Corse, 130 km/h en Balagne et 110 km/h sur la façade orientale. Ces conditions météorologiques extrêmes ont mobilisé près de 450 agents des services de l’État, de la Collectivité de Corse et des opérateurs publics pour assurer la sécurité de la population rappelle dans un communiqué diffusé lundi soir la préfecture de Haute-Corse.

À Canavaghja le feu a menacé le hameau de Costa Roda

Malgré ce dispositif, les sapeurs-pompiers du Service d’incendie et de secours de la Haute-Corse sont intervenus sur 38 départs de feux entre jeudi et lundi, dont 17 feux de forêt. Ces sinistres ont concerné plusieurs communes du département : Canavaggia, Cagnano et Luri, Poggio Mezzana, Volpajola, Vescovato, Bisinchi, La Porta, Aleria, Morosaglia, Solaro et Corbara. Au total, près de 39 hectares de végétation ont été détruits.

16 verbalisations à la suite d’écobuages illégaux
L’analyse des causes fait apparaître une large majorité de feux d’origine volontaire : 14 sur les 17 recensés. Deux autres ont été provoqués par des écobuages et un par une ligne électrique. À la demande du procureur de la République, la Cellule technique d’investigation des incendies de forêts a été saisie pour les feux de Bisinchi, Canavaggia et Cagnano-Luri. Dans le même temps, les forces de l’ordre ont procédé à 16 verbalisations à la suite d’écobuages illégaux réalisés par des particuliers.


Dans un communiqué diffusé lundi, le préfet de la Haute-Corse a rappelé que l’emploi du feu reste strictement interdit jusqu’au vendredi 31 octobre inclus. Cette interdiction s’applique à tous les types de brûlage, de travaux ou de loisirs utilisant des flammes ou des engins thermiques dans les espaces naturels. Cette mesure s’inscrit dans un contexte de vigilance sécheresse, déclenchée le 14 octobre en raison d’un déficit de pluviométrie qui fragilise les sols.


Poursuites pénales
Le préfet souligne que « toute violation délibérée des règles de prudence expose les contrevenants à des poursuites pénales pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende ». Il rappelle également l’importance du débroussaillement, obligatoire sur l’ensemble du territoire. Selon lui, « le respect de ces obligations a permis aux sapeurs-pompiers de circonscrire rapidement les feux de Cagnano/Luri et de Canavaggia, préservant ainsi les habitants et les biens ».

En conclusion, le préfet a adressé ses remerciements aux sapeurs-pompiers du SIS 2B, aux militaires de l’UIISC 5 et aux forces de l’ordre engagés sur le terrain. « La sécurité incendie est l’affaire de tous », a-t-il insisté, appelant chacun à faire preuve de vigilance et de responsabilité.