À Calvi, pour Octobre Rose, le Rose était de rigueur ce dimanche

Rédigé le 22/10/2025
Maria-Serena Volpei-Aliotti

À l’occasion d’Octobre Rose, la Ligue contre le cancer de Calvi-Balagne, présidée par Jeannine Maraninchi, a rassemblé, récemment, marcheurs et bénévoles sur le port de Calvi pour une matinée placée sous le signe de la solidarité, du dépistage et de l’espoir. Une mobilisation essentielle pour rappeler que le cancer du sein peut être vaincu grâce à un diagnostic précoce.

Sur le port de Calvi, ce dimanche 19 octobre, une vague rose a déferlé au gré des sourires et de l’émotion, à l’occasion d’Octobre Rose. 
Le mois d’octobre est le mois consacré à la lutte contre le cancer du sein et ce dimanche 12, sous un soleil solidairement présent, la Ligue Contre le Cancer de Calvi-Balagne, présidée par Jeannine Maraninchi, a organisé comme chaque une marche solidaire afin de sensibiliser le public à l’importance du dépistage.
 
« Comme chaque année, nous nous mobilisons pour rappeler que le dépistage précoce peut sauver des vies. Le mois d’octobre est dédié au cancer du sein, et nous voulons encourager toutes les femmes à se faire dépister. C’est gratuit, et c’est essentiel », explique Jeannine Maraninchi, entourée de ses fidèles bénévoles, toutes vêtues de rose, symbole d’espoir et de solidarité.
Sur le port, le stand de la Ligue accueillait les participants avant le départ de la marche. Brochures, rubans roses, goodies et témoignages se mêlaient aux échanges bienveillants. « Depuis quelques années, il y a une recrudescence des cancers. Il y a de plus en plus de malades, et surtout des cas de plus en plus jeunes. C’est une catastrophe. Il faut en parler, il faut informer, il faut agir », insistait encore la présidente, qui n’a jamais cessé de se battre aux côtés des patients. « Les bénévoles que j’ai sont formidables. Ce matin, elles étaient là dès l’aube pour installer, préparer le buffet, accueillir les marcheurs… C’est un travail énorme, mais elles le font avec le cœur».
 
Parmi les participantes, Isabelle, un large sourire aux lèvres, témoignait de son parcours. « Je suis venue soutenir la Ligue, parce que c’est important pour moi. J’ai eu un cancer du sein en 2023, et Madame Maraninchi m’a beaucoup aidée. Aujourd’hui, je vais bien, je continue mon traitement, mais je voulais être là pour montrer qu’on peut s’en sortir et pour encourager les autres femmes à ne pas avoir peur du dépistage. Il faut le faire, ne pas hésiter».
 
Même si un résultat positif peut susciter la peur et l’inquiétude, il faut garder à l’esprit qu’un cancer du sein détecté à temps peut être guéri dans neuf cas sur dix. C’est tout le sens de la mobilisation d’Octobre Rose, inciter les femmes à ne pas attendre, à oser le dépistage, car un diagnostic précoce sauve des vies.
Chaque année en France, plus de 61 000 nouveaux cas de cancer du sein sont recensés, ce qui en fait le cancer le plus fréquent chez la femme. Grâce aux campagnes de prévention et aux avancées médicales, près de 60 % des cancers sont désormais détectés à un stade précoce, permettant des traitements plus légers et de bien meilleures chances de guérison. Le taux de survie à cinq ans atteint aujourd’hui près de 88 %, un chiffre qui témoigne des progrès accomplis mais aussi de l’importance de poursuivre les efforts d’information et de dépistage.
 
À l’issue de la marche qui reliait le centre ville à Notre Dame de la Serra, les participants se sont retrouvés autour d’un buffet convivial préparé par les bénévoles. Une matinée marquée par l’émotion, la solidarité et la transmission d’un message simple mais vital. « Un dépistage peut sauver une vie ».
 
Octobre Rose, une histoire de solidarité et d’espoir

Lancé en 1994 en France, Octobre Rose est un mois de mobilisation nationale dédié à la prévention et au dépistage du cancer du sein. Chaque année, des millions de femmes sont invitées à réaliser une mammographie de contrôle. Symbolisé par le ruban rose, ce mouvement fédère associations, collectivités et citoyens autour d’actions de sensibilisation, de collectes de fonds et de manifestations sportives et culturelles.
Le but, briser les tabous, encourager le dépistage précoce et soutenir la recherche, tout en rappelant que face au cancer, personne ne doit être seul.
 
En France, le dépistage organisé du cancer du sein s’adresse aux femmes âgées de 50 à 74 ans, qui sont invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans. Cet examen, pris en charge à 100 %, permet de détecter d’éventuelles anomalies avant même l’apparition de symptômes et d’augmenter ainsi considérablement les chances de guérison.
Avant 50 ans, le dépistage n’est pas systématique. Il peut toutefois être proposé en cas d’antécédents familiaux ou de risque particulier, sur avis du médecin traitant. Au-delà de 74 ans, la mammographie peut également être poursuivie, au cas par cas, selon l’état de santé général et l’histoire médicale de chaque femme.