L’Association Les Chiens Guides d’Aveugles de Provence Côte d’Azur Corse dispose depuis la rentrée d’une nouvelle délégation en Corse. À Ajaccio, Tony Martins, déficient visuel et référent de cette antenne, vit depuis plusieurs années avec des chiens guides pour gagner en autonomie. Depuis quatre ans, c’est Scoobidou, un labrador noir, qui l’accompagne au quotidien. Pour faire vivre cette délégation et soutenir l’association, Tony lance un appel aux bénévoles.
Tony Martins est déficient visuel depuis l’âge de six ans et fait partie des trois maîtres chiens guides - dont deux à Ajaccio - que compte la Corse. Depuis quelques années, par amour des animaux et pour l'aider dans ses déplacements, il a eu envie de bénéficier d'un chien guide. "A la majorité, j'ai voulu être plus autonome, j'ai fait une demande auprès de l'association. Cela a pris quelque temps et j'ai obtenu mon premier chien guide en 2016, à l'âge de 21 ans. Scoobidou est mon deuxième chien et il me permet vraiment d'avoir de l'autonomie dans tous les déplacements que je fais au quotidien ", raconte-t-il.
Comme ses collègues à quatre pattes, Scoobidou a été formé très jeunes pour accompagner les déficients visuels dans leurs déplacements. Il a apporté à Tony une plus grande autonomie et du lien social. "Quand on a un chien guide, les gens sont peut-être plus avenants vis-à-vis du handicap. Un chien, ça attire les regards. Cela permet de rompre l'isolement au sein de la société. A la différence d'une canne, avec un chien guide, on a tendance à rencontrer plus de gens, ils viennent vers nous pour nous poser des questions. Ça crée du lien et ça fait du bien de ressentir ça ", sourit Tony.
Le binôme est installé dans le quartier Saint-François à Ajaccio, dans un immeuble sans ascenseur. Mais Tony n'est pas du genre à se plaindre alors il attend que sa demande de logement social aboutisse. En attendant, il continue sa vie, entre la vieille ville, où il n'est pas rare de le croiser avec Scoobidou dans ses déplacements quotidiens, et en Plaine Orientale, où il se rend régulièrement pour donner des cours de braille. Jamais sans son chien. Tony et Scoobidou forment un duo joyeux et courageux. Le maître ne veuten effet pas que son handicap l'empêche de vivre et le second reste toujours serein et concentré dans sa mission, ne se laissant pas effrayer par les bruits de la rue, pour ne pas mettre en danger son maître et pour le prévenir du moindre obstacle sur les trottoirs.
"Il va m'indiquer les passages piétons, s'asseoir et attendre que je lui donne l'ordre de traverser", dévoile Tony. Le chien guide aide aussi son maître à descendre des escaliers, à trouver un arrêt de bus, un distributeur de billets, à le prévenir d'éventuels obstacles sur le chemin...Ensemble, ils voyagent en bus, en train et peuvent prendre l'avion. "Le chien est toujours avec moi, il est accepté de partout ", glisse Tony. Si bien qu'entre le chien et le maître, il se crée une complicité même au travail et le duo fonctionne comme une équipe. À cette complicité s’ajoute une véritable relation de confiance, le chien finissant par s’adapter aux habitudes de son maître.
Comme ses collègues à quatre pattes, Scoobidou a été formé très jeunes pour accompagner les déficients visuels dans leurs déplacements. Il a apporté à Tony une plus grande autonomie et du lien social. "Quand on a un chien guide, les gens sont peut-être plus avenants vis-à-vis du handicap. Un chien, ça attire les regards. Cela permet de rompre l'isolement au sein de la société. A la différence d'une canne, avec un chien guide, on a tendance à rencontrer plus de gens, ils viennent vers nous pour nous poser des questions. Ça crée du lien et ça fait du bien de ressentir ça ", sourit Tony.
Le binôme est installé dans le quartier Saint-François à Ajaccio, dans un immeuble sans ascenseur. Mais Tony n'est pas du genre à se plaindre alors il attend que sa demande de logement social aboutisse. En attendant, il continue sa vie, entre la vieille ville, où il n'est pas rare de le croiser avec Scoobidou dans ses déplacements quotidiens, et en Plaine Orientale, où il se rend régulièrement pour donner des cours de braille. Jamais sans son chien. Tony et Scoobidou forment un duo joyeux et courageux. Le maître ne veuten effet pas que son handicap l'empêche de vivre et le second reste toujours serein et concentré dans sa mission, ne se laissant pas effrayer par les bruits de la rue, pour ne pas mettre en danger son maître et pour le prévenir du moindre obstacle sur les trottoirs.
"Il va m'indiquer les passages piétons, s'asseoir et attendre que je lui donne l'ordre de traverser", dévoile Tony. Le chien guide aide aussi son maître à descendre des escaliers, à trouver un arrêt de bus, un distributeur de billets, à le prévenir d'éventuels obstacles sur le chemin...Ensemble, ils voyagent en bus, en train et peuvent prendre l'avion. "Le chien est toujours avec moi, il est accepté de partout ", glisse Tony. Si bien qu'entre le chien et le maître, il se crée une complicité même au travail et le duo fonctionne comme une équipe. À cette complicité s’ajoute une véritable relation de confiance, le chien finissant par s’adapter aux habitudes de son maître.
"On ne prend pas un chien guide juste pour être guidé"
Lorsque le chien a son harnais, il comprend qu'il est au travail. Il est préférable -même si Scoobidou est attendrissant- de ne pas le caresser, de ne pas l'appeler pour ne pas le sortir de sa mission. Mais une fois que le travail est terminé, Scoobidou retrouve sa vie de chien de compagnie. Comme l’explique Tony, "en dehors du travail, le chien reste avant tout un animal de compagnie". "On prend un chien guide en premier lieu pour avoir un animal. C'est une compagnie, une présence. On ne prend pas un chien guide juste pour être guidé. Il reste un chien, il faut s'en occuper, lui proposer des moments de détente, de jeu, de baignade, ça fait partie de son bien-être. Plus il aura de la détente et plus il sera heureux dans sa mission de chien guide. C'est vraiment très important de garder ça en tête. Il faut vraiment aimer les chiens avant tout. Il n'est pas un outil que l'on range dans un placard une fois qu'on n'en a plus besoin. Il faut être là à tout moment pour lui, comme lui est là pour nous. C'est donnant donnant ", explique le jeune homme.
Plusieurs fois par semaine, il est donc important que comme ses congénères, l'animal se détache du travail. "Il prend sa mission très au sérieux mais il a besoin de ses moments à lui, de faire sa vie de chien ", souligne Tony qui aime notamment partager des moments avec son ami à quatre pattes sur la plage Saint-François, non loin de chez eux. Mais Tony ne cache pas qu'il se sentirait plus rassuré de sortir Scoobidou dans un parc canin ou accompagné d'une personne ne souffrant pas de malvoyance. Il aimerait d’ailleurs par le biais de la délégation, trouver des bénévoles pour l’accompagner lors des sorties de Scoobidou.
Après avoir pu accueillir ses deux chiens grâce à l'association Les Chiens Guides d'Aveugles de Provence Côte d'Azur Corse, depuis la rentrée, Tony est le référent de la délégation Corse. Cette structure qui forme les chiens guides, "a pour mission d'aider les déficients visuel à être plus autonomes avec des chiens guides" ou des aides électroniques comme les cannes blanches qui détectent les obstacles. Tony a souhaité créér cette antenne en Corse afin que l'association dont il est également administrateur soit présente dans l'île. "Il y a tout à faire. Le but, c'est de couvrir tout le territoire. Il est important d'avoir plusieurs bénévoles sur l'île pour participer à différentes manifestations, pour faire connaître l'association auprès du public, apporter un soutien aux bénéficiaires, réussir à récolter des dons pour l'école de chiens guides, car sans cette aide là, on ne pourra plus éduquer de chiens guides", indique-t-il. "Avec la présence de la délégation en Corse, cela va peut-être donner des envies à certains", espère Tony qui reconnaît avoir des difficultés à rencontrer des déficients visuels qui sont souvent dans une forme d'isolement.
Lorsque le chien a son harnais, il comprend qu'il est au travail. Il est préférable -même si Scoobidou est attendrissant- de ne pas le caresser, de ne pas l'appeler pour ne pas le sortir de sa mission. Mais une fois que le travail est terminé, Scoobidou retrouve sa vie de chien de compagnie. Comme l’explique Tony, "en dehors du travail, le chien reste avant tout un animal de compagnie". "On prend un chien guide en premier lieu pour avoir un animal. C'est une compagnie, une présence. On ne prend pas un chien guide juste pour être guidé. Il reste un chien, il faut s'en occuper, lui proposer des moments de détente, de jeu, de baignade, ça fait partie de son bien-être. Plus il aura de la détente et plus il sera heureux dans sa mission de chien guide. C'est vraiment très important de garder ça en tête. Il faut vraiment aimer les chiens avant tout. Il n'est pas un outil que l'on range dans un placard une fois qu'on n'en a plus besoin. Il faut être là à tout moment pour lui, comme lui est là pour nous. C'est donnant donnant ", explique le jeune homme.
Plusieurs fois par semaine, il est donc important que comme ses congénères, l'animal se détache du travail. "Il prend sa mission très au sérieux mais il a besoin de ses moments à lui, de faire sa vie de chien ", souligne Tony qui aime notamment partager des moments avec son ami à quatre pattes sur la plage Saint-François, non loin de chez eux. Mais Tony ne cache pas qu'il se sentirait plus rassuré de sortir Scoobidou dans un parc canin ou accompagné d'une personne ne souffrant pas de malvoyance. Il aimerait d’ailleurs par le biais de la délégation, trouver des bénévoles pour l’accompagner lors des sorties de Scoobidou.
Après avoir pu accueillir ses deux chiens grâce à l'association Les Chiens Guides d'Aveugles de Provence Côte d'Azur Corse, depuis la rentrée, Tony est le référent de la délégation Corse. Cette structure qui forme les chiens guides, "a pour mission d'aider les déficients visuel à être plus autonomes avec des chiens guides" ou des aides électroniques comme les cannes blanches qui détectent les obstacles. Tony a souhaité créér cette antenne en Corse afin que l'association dont il est également administrateur soit présente dans l'île. "Il y a tout à faire. Le but, c'est de couvrir tout le territoire. Il est important d'avoir plusieurs bénévoles sur l'île pour participer à différentes manifestations, pour faire connaître l'association auprès du public, apporter un soutien aux bénéficiaires, réussir à récolter des dons pour l'école de chiens guides, car sans cette aide là, on ne pourra plus éduquer de chiens guides", indique-t-il. "Avec la présence de la délégation en Corse, cela va peut-être donner des envies à certains", espère Tony qui reconnaît avoir des difficultés à rencontrer des déficients visuels qui sont souvent dans une forme d'isolement.
Une formation au poil
Avant de rejoindre leur futur maître les chiens guides - essentiellement des Golden Retriever, des Labrador et des Caniche Royal - sont éduqués et formés à Nice durant deux ans par l'association. "Les chiens guides ont deux ans quand ils arrivent chez leur maître. Le chien est choisi par rapport à l’âge de la personne, au rythme de marche du déficient visuel. Ce dernier a une première visite sur Nice de deux jours où il va pouvoir venir rencontrer plusieurs chiens. La délégation programme ensuite la date de remise de l'animal. Le déficient visuel doit venir passer une semaine sur Nice pour suivre une formation avec le chien et la semaine d'après, le chien est amené au domicile avec l'éducateur référent pour que le duo se familiarise aux trajets quotidiens, aux trajets les plus réguliers. Après la remise du chien, une visite est effectuée au bout de trois à six mois puis tous les ans au domicile par l'éducateur référent", précise Tony, " Mais il faut savoir qu’un chien ne va pas travailler toute sa vie : quand il va atteindre 9-10 ans, il va être réformé ". Ainsi si le premier chien l'a accompagné au quotidien pendant huit ans, l'animal vit désormais une retraite bien mérité chez la tante de Tony à Bastelicaccia.
Adresse e-mail : delegationcga2a-2b@chiens-guides.org
Numéro de téléphone: 06 59 03 43 37
Site web : https://www.chiensguides.org/
Avant de rejoindre leur futur maître les chiens guides - essentiellement des Golden Retriever, des Labrador et des Caniche Royal - sont éduqués et formés à Nice durant deux ans par l'association. "Les chiens guides ont deux ans quand ils arrivent chez leur maître. Le chien est choisi par rapport à l’âge de la personne, au rythme de marche du déficient visuel. Ce dernier a une première visite sur Nice de deux jours où il va pouvoir venir rencontrer plusieurs chiens. La délégation programme ensuite la date de remise de l'animal. Le déficient visuel doit venir passer une semaine sur Nice pour suivre une formation avec le chien et la semaine d'après, le chien est amené au domicile avec l'éducateur référent pour que le duo se familiarise aux trajets quotidiens, aux trajets les plus réguliers. Après la remise du chien, une visite est effectuée au bout de trois à six mois puis tous les ans au domicile par l'éducateur référent", précise Tony, " Mais il faut savoir qu’un chien ne va pas travailler toute sa vie : quand il va atteindre 9-10 ans, il va être réformé ". Ainsi si le premier chien l'a accompagné au quotidien pendant huit ans, l'animal vit désormais une retraite bien mérité chez la tante de Tony à Bastelicaccia.
Adresse e-mail : delegationcga2a-2b@chiens-guides.org
Numéro de téléphone: 06 59 03 43 37
Site web : https://www.chiensguides.org/